tag:blogger.com,1999:blog-87200927281958406402023-11-16T08:37:51.095-08:00world connectionsamelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.comBlogger59125tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-64683733497414618532014-05-02T10:43:00.001-07:002014-05-02T10:43:05.141-07:00L'Ukraine se déchire
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<strong>Tôt ce vendredi matin, des
détonations ont résonné au nord de la ville de Slaviansk, l'un des
bastions séparatistes de l'est de l'Ukraine. Deux militaires ont été
tués alors qu’ils effectuaient une opération lancée par l’armée.
A Odessa, des échauffourées ont éclaté entre citoyens favorables
à l'unité du pays et citoyens pro-russes causant la mort de trois
hommes. Les autorités ukrainiennes semblent décidées à multiplier
les offensives et souhaitent réinstaurer le service militaire
obligatoire. Sur le plan diplomatique, les tractations se poursuivent
pour faire libérer les onze otages enlevés vendredi 25 avril par
des miliciens pro-russes.</strong></div>
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<strong></strong></div>
<a name='more'></a><strong> </strong><br />
Aux premières lueurs du jour ce vendredi matin, l’armée
ukrainienne a lancé une nouvelle offensive dans la région
séparatiste de Slaviansk pour tenter de reprendre le contrôle sur
la région est du pays. Plusieurs tirs ont été échangés entre
militaires et miliciens au nord de la ville. Dans une déclaration à
l'agence de presse Reuters, le maire pro-russe, a indiqué que deux
hélicoptères avaient été abattus par des lance-roquettes
portables, deux militaires auraient été tués et plusieurs autres
blessés. Selon le ministre de l’Intérieur Arsen Avakov qui s’est
exprimé sur Facebook, neuf points de contrôle entourant la ville
ont été pris d’assaut par les militaires. Malgré ce déploiement
de force, les partisans de la rebellion gardent la main sur la ville.<br />
<br />
Au cours de la journée du 1er mai, une manifestation pro-russe a
dégénéré à Donetsk. Dans cette ville de l'est qui compte plus
d'un million d'habitants, environ 10.000 personnes sont descendues
dans les rues. Parmi elles, 300 manifestants pro-russes ont pris
d’assaut le siège du parquet national. Jets de pierre contre
grenades et gaz lacrymogène des policiers anti-émeutes ;
ceux-ci ont fini par fuir désarmés et certains en larmes selon
l’AFP, sous les cris de la foule les traitant de « fascistes ».<br />
<br />
Pour le pouvoir central ukrainien, la situation est critique. Le
Fonds monétaire international a accordé un plan d’aide de 17
milliards d’euros à l’Ukraine à condition que Kiev reprenne le
contrôle dans la région indépendantiste. Mais les rebelles, très
hostiles aux successeurs de l'ex-président Viktor Ianoukovitch,
entendent étendre leur emprise dans la région et se rapprocher le
plus possible de la Russie. Ils contrôlent déjà les sites
stratégiques et administratifs de plus d’une douzaine de villes.<br />
<br />
Le Président par intérim Olexandre Tourtchinov a réagi en
prenant de nouvelles mesures : il a placé les armées
ukrainiennes en « état d’alerte totale » et réinstauré
la conscription, supprimée il y a plus d’un an. Signé hier, le
décret est immédiatement entré en vigueur « compte-tenu de
la dégradation de la situation dans l’est ». Moscou a mis en
garde son voisin, exigeant de lui d’arrêter « immédiatement
la rhétorique belliqueuse qui vise à intimider sa propre
population ».<br />
<br />
<h5 class="western">
<strong>Au 1er mai, les tensions politiques
s’emparent du défilé</strong></h5>
Dans ce contexte général de crise, les défilés du 1er mai ont
pris une tournure très politique. Ainsi, dans la capitale
ukrainienne, 2 à 3.000 personnes se sont rassemblées dans le calme
pour soutenir le retour à l’unité du pays. Plus massive, la
mobilisation à Moscou a regroupé plus de 100.000 personnes qui
arboraient des banderoles en faveur du président Poutine où était
inscrit « je suis fier de mon pays ». A Simferopol, la
capitale de la péninsule de Crimée, récemment annexée par Moscou,
les habitants affichaient des pancartes sur lesquelles on pouvait
lire « Poutine est notre Président ».<br />
<br />
<h5 class="western">
<strong>Les sept observateurs de l’OSCE
toujours détenus</strong></h5>
A Slaviansk, les rebelles pro-russes retiennent toujours en otage
une équipe d'observateurs de l’OSCE, l'Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe. Capturés le 25 avril alors
qu’ils circulaient dans un bus, les onze hommes n’ont toujours
pas été relâchés malgré les négociations entreprises par
l’OSCE. « Nous espérons les échanger contre nos camarades qui
ont été capturés par Kiev » indique le chef des séparatistes
Viatcheslav Ponomarev qui les soupçonne d’être des espions de
l’OTAN et les considère donc comme des prisonniers de guerre.<br />
Par ailleurs, plusieurs journalistes de différents médias
étrangers ont été enlevés par les milices rebelles. Tous ont été
relâchés mais certains témoignent avoir été malmenés.<br />
<br />
<div style="text-align: right;">
<i>article rédigé par Marion Roussey, publié sur le site de <a href="http://info.arte.tv/fr/lukraine-se-dechire" target="_blank">Arte Info</a> </i></div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-2868868581494578482014-05-02T10:40:00.004-07:002014-05-02T10:40:48.091-07:00Le jugement de Pinar Selek, à nouveau reporté
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlSdBnE2xU5jQkuqjeRqZ73HckwIezEfL9LpByGa3Sf8te2wCf1FeWZa5wc84EKbeDzU2tPdWzaoauFXATFicacjdJc0fiI7CU_5nqfd-K5azEax3OJcKfoDrhDZ9CVN3OXTT1aSqfeL0/s1600/pinar.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlSdBnE2xU5jQkuqjeRqZ73HckwIezEfL9LpByGa3Sf8te2wCf1FeWZa5wc84EKbeDzU2tPdWzaoauFXATFicacjdJc0fiI7CU_5nqfd-K5azEax3OJcKfoDrhDZ9CVN3OXTT1aSqfeL0/s1600/pinar.jpg" height="179" width="320" /></a><strong>"<i>Ils ont voulu me condamner
pour l’exemple</i>". Accusée d’avoir fomenté un attentat
meurtrier le 9 juillet 1998 dans le marché aux épices d’Istanbul,
Pinar Selek a été acquittée à trois reprises. A chaque fois, la
Cour de cassation a invalidé le verdict. Un tribunal d'Istanbul l'a
rejugée en 2012 et condamnée à la prison à vie le 23 janvier
2013. La sociologue a obtenu l'asile politique en France et vit
aujourd’hui à Strasbourg. Elle dénonce une machination politique
et a fait appel du jugement. Le procès s'est tenu ce jour à Ankara.
La condamnée a suivi l'audience depuis Strasbourg. Nous sommes allés
à sa rencontre.</strong></div>
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<strong></strong></div>
<a name='more'></a><strong> </strong><br />
"Justice pour Pinar Selek" peut-on lire sur des
banderoles accrochées aux murs. L’Association de solidarité aux
travailleurs turcs a mis ses locaux à disposition pour accueillir la
sociologue et les personnes venues la soutenir. Dans une petite salle
au premier étage, une vingtaine de proches ont pris place autour
d’une table. Sur celle-ci ont été déposés quelques pâtisseries
turques et du thé. Les yeux restent rivés sur l’écran de
télévision et les ordinateurs. On suit le procès via les
réseaux sociaux. Il a commencé à dix heures ce matin au tribunal
d’Ankara. L’audience suspendue vers midi doit reprendre avec la
plaidoirie de son père, l’un des avocats chargés de la défendre.
Debout vers l’entrée, la jeune femme turque accueille ses amis et
répond aux questions des journalistes. Un foulard vert jeté sur les
épaules, elle semble sereine, le visage souriant. Cela fait pourtant
seize ans qu’elle vit dans l’attente d’être reconnue
innocente. <em>"Un film digne des séries policières dont la
fin reste encore incertaine"</em> comme elle le décrit
elle-même.<br />
<br />
Lorsque l’explosion de gaz se produit sur le marché d’Istanbul
en 1998, les autorités avancent immédiatement la thèse de
l'attentat et l'accusent de l'avoir commis. On lui reproche
d’entretenir des relations avec des membres du PKK, un groupe de
rebelles kurdes considérés comme terroristes par le gouvernement.
Sa faute principale a été, selon lui, de ne pas les dénoncer.
Pinar Selek s’est en effet rapprochée d'eux pour les besoins de sa
thèse sur la diaspora kurde. Au cours de ses procès, elle est
acquittée à trois reprises mais le procureur de la République
relance inlassablement la procédure, poussant la jeune militante à
fuir à l’étranger : d’abord à Berlin puis à Strasbourg où
elle poursuit ses études.<br />
<br />
En janvier 2013, la Cour pénale d’Istanbul la condamne à
perpétuité ; elle fait appel. Le procès de ce 30 avril est la
dernière carte jouée par ses avocats pour venir à bout de la
procédure judiciaire. En France, des médias comme Le Courrier
International ou Mediapart soutiennent son acquittement. <em>"Je
continue de me battre pour rentrer chez moi, explique Pinar. Je sais
que c’est encore un long chemin et qu’il ne faut pas abandonner."</em>
A 14 heures le verdict tombe, les visages se ferment : le jugement
est reporté au 11 juin. Il repousse avec lui l’espoir de pouvoir
rentrer en Turquie.<br />
<br />
<div style="text-align: right;">
<i>Article rédigé par Marion Roussey pour <a href="http://info.arte.tv/fr/le-jugement-de-pinar-selek-une-nouvelle-fois-reporte" target="_blank">Arte</a> </i></div>
<br />
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-31129497290071687102014-05-02T10:34:00.001-07:002014-05-02T10:34:21.065-07:00Les Moldaves, sans visa dans l'Union
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVR4XoJRLmmGm6XTnmmKg5P5eUeygYD1QHOSTF5AskJFLNgVklXgYOOxaUXsqG3PeZB5ev_jQ32lzEZP6CYGAKYi3Zs8HfLBnvNnKWxVRhckP0jA2fj_fS2VADr8ypPpMAer4nl1UQJq4/s1600/moldavie.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVR4XoJRLmmGm6XTnmmKg5P5eUeygYD1QHOSTF5AskJFLNgVklXgYOOxaUXsqG3PeZB5ev_jQ32lzEZP6CYGAKYi3Zs8HfLBnvNnKWxVRhckP0jA2fj_fS2VADr8ypPpMAer4nl1UQJq4/s1600/moldavie.jpg" height="180" width="320" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<strong>Le lundi 28 avril, une
décision est entrée en vigueur en Moldavie. Egalement autorisée
par le Parlement Européen, elle supprime l’obtention de visa pour
les Moldaves souhaitant séjourner moins de trois mois dans l’un
des pays de l’espace Schengen. Quelles sont les conséquences de
cette mesure ? Dans un climat de conflit entre la Russie et l’Union
Européenne, de nombreux Moldaves ont célébré la nouvelle à
Chisinau, la capitale moldave.</strong></div>
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<strong></strong></div>
<a name='more'></a><strong> </strong><br />
<em>"A partir d’aujourd’hui, les citoyens moldaves, sans
égard à la langue qu’ils parlent, leur ethnie ou lieu de
résidence, sont plus libres."</em> C’est ainsi que le premier
ministre Iurie Leancă <a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">a
salué la nouvelle</a>. A Chisinau, la capitale, des festivités
sont organisées pour l’occasion. Un concert est donné sur la
place centrale tandis que depuis plusieurs jours, une immense
pancarte "Sans visa dans l’Union" invite les
Moldaves à se réjouir. Nombre d’entre eux attendaient en effet la
décision avec impatience. Sur les quatre millions d’habitants que
compte la Moldavie, deux tiers sont roumanophones contre un tiers
russophone. Beaucoup étudient ou travaillent en Roumanie, en Italie
ou en Espagne.<br />
<br />
Après la chute de l’URSS en 1991, le pays obtient son
indépendance et devient également l’un des pays les plus pauvres
d’Europe. Dépendante des investisseurs étrangers, la Moldavie
voit depuis plus de dix ans, ses habitants fuir vers les pays
européens, à la recherche de travail. Mais obtenir un visa n’est
pas chose aisée. Pourtant longtemps rattaché à la Roumanie,
l’ancien satellite de Moscou ne fait pas partie de la zone
Schengen. Pour aller passer trois jours à Bucarest, le touriste
moldave doit prouver qu’il possède un compte en banque, une maison
ou qu’il s’est marié et qu’il a donc l’intention de revenir
au pays. Un casse-tête bureaucratique et onéreux pour ces habitants
dont le salaire moyen avoisine les 180 euros.<br />
<br />
<em>"Avec la réforme, les Moldaves n’auront plus besoin de
demander la nationalité roumaine, analyse Gehrard. C’est une
pratique répandue ici, car obtenir le visa roumain n’est pas une
procédure si compliquée."</em> Venu effectuer un service
volontaire il y a trois ans à Chisinau, ce jeune allemand est resté
vivre en Moldavie. Il donne des cours d’anglais et s’occupe
d’enfants souvent livrés à eux-mêmes. Pour lui, l’ouverture
des portes européennes va surtout intéresser le tourisme. Il
souligne cependant que<em> "peu de moldaves ont réellement les
moyens de voyager"</em>. Ceux qui veulent quitter le pays
pendant plus de trois mois, seront toujours soumis au système du
visa de travail ou d’études.<br />
<br />
Dès le lundi matin, l’aéroport de Chisinau a accueilli les
premiers Moldaves venus bénéficier de l’entrée en vigueur de la
loi. Ils se rendaient en Italie mais aussi en Grèce. Une délégation,
composée d’hommes politiques, d’étudiants, de proches de
travailleurs immigrés et de journalistes devait en effet se rendre à
Athènes pour participer au programme "<a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">Sans
visas dans l’UE</a>". Une action organisée par le
gouvernement moldave, pour marquer une décision qu’il considère
"historique".<br />
<br />
<div style="text-align: right;">
<i>Article rédigé par Marion Roussey, publié sur <a href="http://info.arte.tv/fr/les-moldaves-sans-visa-dans-lunion" target="_blank">le site de Arte info</a></i></div>
<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
<strong>e
lundi 28 avril, une décision est entrée en vigueur en Moldavie.
Egalement autorisée par le Parlement Européen, elle supprime l’obtention
de visa pour les Moldaves souhaitant séjourner moins de trois mois dans
l’un des pays de l’espace Schengen. Quelles sont les conséquences de
cette mesure ? Dans un climat de conflit entre la Russie et l’Union
Européenne, de nombreux Moldaves ont célébré la nouvelle à Chisinau, la
capitale moldave.</strong></div>
</div>
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<div class="ab-row">
<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
<em>"A partir d’aujourd’hui, les citoyens
moldaves, sans égard à la langue qu’ils parlent, leur ethnie ou lieu de
résidence, sont plus libres."</em> C’est ainsi que le premier ministre Iurie Leancă <a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">a salué la nouvelle</a>.
A Chisinau, la capitale, des festivités sont organisées pour
l’occasion. Un concert est donné sur la place centrale tandis que depuis
plusieurs jours, une immense pancarte "Sans visa dans l’Union" invite
les Moldaves à se réjouir. Nombre d’entre eux attendaient en effet la
décision avec impatience. Sur les quatre millions d’habitants que compte
la Moldavie, deux tiers sont roumanophones contre un tiers russophone.
Beaucoup étudient ou travaillent en Roumanie, en Italie ou en Espagne.</div>
<div class="ai-paragraph">
<br /></div>
<div class="ai-paragraph">
Après la chute de l’URSS en 1991, le pays
obtient son indépendance et devient également l’un des pays les plus
pauvres d’Europe. Dépendante des investisseurs étrangers, la Moldavie
voit depuis plus de dix ans, ses habitants fuir vers les pays européens,
à la recherche de travail. Mais obtenir un visa n’est pas chose aisée.
Pourtant longtemps rattaché à la Roumanie, l’ancien satellite de Moscou
ne fait pas partie de la zone Schengen. Pour aller passer trois jours à
Bucarest, le touriste moldave doit prouver qu’il possède un compte en
banque, une maison ou qu’il s’est marié et qu’il a donc l’intention de
revenir au pays. Un casse-tête bureaucratique et onéreux pour ces
habitants dont le salaire moyen avoisine les 180 euros. </div>
<div class="ai-paragraph">
<br /></div>
<div class="ai-paragraph">
<em>"Avec la réforme, les Moldaves n’auront plus
besoin de demander la nationalité roumaine, analyse Gehrard. C’est une
pratique répandue ici, car obtenir le visa roumain n’est pas une
procédure si compliquée."</em> Venu effectuer un service volontaire il y
a trois ans à Chisinau, ce jeune allemand est resté vivre en Moldavie.
Il donne des cours d’anglais et s’occupe d’enfants souvent livrés à
eux-mêmes. Pour lui, l’ouverture des portes européennes va surtout
intéresser le tourisme. Il souligne cependant que<em> "peu de moldaves ont réellement les moyens de voyager"</em>.
Ceux qui veulent quitter le pays pendant plus de trois mois, seront
toujours soumis au système du visa de travail ou d’études. </div>
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<br /></div>
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Dès le lundi matin, l’aéroport de Chisinau a
accueilli les premiers Moldaves venus bénéficier de l’entrée en vigueur
de la loi. Ils se rendaient en Italie mais aussi en Grèce. Une
délégation, composée d’hommes politiques, d’étudiants, de proches de
travailleurs immigrés et de journalistes devait en effet se rendre à
Athènes pour participer au programme "<a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">Sans visas dans l’UE</a>". Une action organisée par le gouvernement moldave, pour marquer une décision qu’il considère "historique".</div>
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- See more at: http://info.arte.tv/fr/les-moldaves-sans-visa-dans-lunion#sthash.xiU32wh8.dpuf</div>
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<strong>e
lundi 28 avril, une décision est entrée en vigueur en Moldavie.
Egalement autorisée par le Parlement Européen, elle supprime l’obtention
de visa pour les Moldaves souhaitant séjourner moins de trois mois dans
l’un des pays de l’espace Schengen. Quelles sont les conséquences de
cette mesure ? Dans un climat de conflit entre la Russie et l’Union
Européenne, de nombreux Moldaves ont célébré la nouvelle à Chisinau, la
capitale moldave.</strong></div>
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<em>"A partir d’aujourd’hui, les citoyens
moldaves, sans égard à la langue qu’ils parlent, leur ethnie ou lieu de
résidence, sont plus libres."</em> C’est ainsi que le premier ministre Iurie Leancă <a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">a salué la nouvelle</a>.
A Chisinau, la capitale, des festivités sont organisées pour
l’occasion. Un concert est donné sur la place centrale tandis que depuis
plusieurs jours, une immense pancarte "Sans visa dans l’Union" invite
les Moldaves à se réjouir. Nombre d’entre eux attendaient en effet la
décision avec impatience. Sur les quatre millions d’habitants que compte
la Moldavie, deux tiers sont roumanophones contre un tiers russophone.
Beaucoup étudient ou travaillent en Roumanie, en Italie ou en Espagne.</div>
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<br /></div>
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Après la chute de l’URSS en 1991, le pays
obtient son indépendance et devient également l’un des pays les plus
pauvres d’Europe. Dépendante des investisseurs étrangers, la Moldavie
voit depuis plus de dix ans, ses habitants fuir vers les pays européens,
à la recherche de travail. Mais obtenir un visa n’est pas chose aisée.
Pourtant longtemps rattaché à la Roumanie, l’ancien satellite de Moscou
ne fait pas partie de la zone Schengen. Pour aller passer trois jours à
Bucarest, le touriste moldave doit prouver qu’il possède un compte en
banque, une maison ou qu’il s’est marié et qu’il a donc l’intention de
revenir au pays. Un casse-tête bureaucratique et onéreux pour ces
habitants dont le salaire moyen avoisine les 180 euros. </div>
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<em>"Avec la réforme, les Moldaves n’auront plus
besoin de demander la nationalité roumaine, analyse Gehrard. C’est une
pratique répandue ici, car obtenir le visa roumain n’est pas une
procédure si compliquée."</em> Venu effectuer un service volontaire il y
a trois ans à Chisinau, ce jeune allemand est resté vivre en Moldavie.
Il donne des cours d’anglais et s’occupe d’enfants souvent livrés à
eux-mêmes. Pour lui, l’ouverture des portes européennes va surtout
intéresser le tourisme. Il souligne cependant que<em> "peu de moldaves ont réellement les moyens de voyager"</em>.
Ceux qui veulent quitter le pays pendant plus de trois mois, seront
toujours soumis au système du visa de travail ou d’études. </div>
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<br /></div>
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Dès le lundi matin, l’aéroport de Chisinau a
accueilli les premiers Moldaves venus bénéficier de l’entrée en vigueur
de la loi. Ils se rendaient en Italie mais aussi en Grèce. Une
délégation, composée d’hommes politiques, d’étudiants, de proches de
travailleurs immigrés et de journalistes devait en effet se rendre à
Athènes pour participer au programme "<a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">Sans visas dans l’UE</a>". Une action organisée par le gouvernement moldave, pour marquer une décision qu’il considère "historique".</div>
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<strong>e
lundi 28 avril, une décision est entrée en vigueur en Moldavie.
Egalement autorisée par le Parlement Européen, elle supprime l’obtention
de visa pour les Moldaves souhaitant séjourner moins de trois mois dans
l’un des pays de l’espace Schengen. Quelles sont les conséquences de
cette mesure ? Dans un climat de conflit entre la Russie et l’Union
Européenne, de nombreux Moldaves ont célébré la nouvelle à Chisinau, la
capitale moldave.</strong></div>
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<em>"A partir d’aujourd’hui, les citoyens
moldaves, sans égard à la langue qu’ils parlent, leur ethnie ou lieu de
résidence, sont plus libres."</em> C’est ainsi que le premier ministre Iurie Leancă <a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">a salué la nouvelle</a>.
A Chisinau, la capitale, des festivités sont organisées pour
l’occasion. Un concert est donné sur la place centrale tandis que depuis
plusieurs jours, une immense pancarte "Sans visa dans l’Union" invite
les Moldaves à se réjouir. Nombre d’entre eux attendaient en effet la
décision avec impatience. Sur les quatre millions d’habitants que compte
la Moldavie, deux tiers sont roumanophones contre un tiers russophone.
Beaucoup étudient ou travaillent en Roumanie, en Italie ou en Espagne.</div>
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Après la chute de l’URSS en 1991, le pays
obtient son indépendance et devient également l’un des pays les plus
pauvres d’Europe. Dépendante des investisseurs étrangers, la Moldavie
voit depuis plus de dix ans, ses habitants fuir vers les pays européens,
à la recherche de travail. Mais obtenir un visa n’est pas chose aisée.
Pourtant longtemps rattaché à la Roumanie, l’ancien satellite de Moscou
ne fait pas partie de la zone Schengen. Pour aller passer trois jours à
Bucarest, le touriste moldave doit prouver qu’il possède un compte en
banque, une maison ou qu’il s’est marié et qu’il a donc l’intention de
revenir au pays. Un casse-tête bureaucratique et onéreux pour ces
habitants dont le salaire moyen avoisine les 180 euros. </div>
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<em>"Avec la réforme, les Moldaves n’auront plus
besoin de demander la nationalité roumaine, analyse Gehrard. C’est une
pratique répandue ici, car obtenir le visa roumain n’est pas une
procédure si compliquée."</em> Venu effectuer un service volontaire il y
a trois ans à Chisinau, ce jeune allemand est resté vivre en Moldavie.
Il donne des cours d’anglais et s’occupe d’enfants souvent livrés à
eux-mêmes. Pour lui, l’ouverture des portes européennes va surtout
intéresser le tourisme. Il souligne cependant que<em> "peu de moldaves ont réellement les moyens de voyager"</em>.
Ceux qui veulent quitter le pays pendant plus de trois mois, seront
toujours soumis au système du visa de travail ou d’études. </div>
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Dès le lundi matin, l’aéroport de Chisinau a
accueilli les premiers Moldaves venus bénéficier de l’entrée en vigueur
de la loi. Ils se rendaient en Italie mais aussi en Grèce. Une
délégation, composée d’hommes politiques, d’étudiants, de proches de
travailleurs immigrés et de journalistes devait en effet se rendre à
Athènes pour participer au programme "<a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">Sans visas dans l’UE</a>". Une action organisée par le gouvernement moldave, pour marquer une décision qu’il considère "historique".</div>
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- See more at: http://info.arte.tv/fr/les-moldaves-sans-visa-dans-lunion#sthash.xiU32wh8.dpuf</div>
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<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
<strong>e
lundi 28 avril, une décision est entrée en vigueur en Moldavie.
Egalement autorisée par le Parlement Européen, elle supprime l’obtention
de visa pour les Moldaves souhaitant séjourner moins de trois mois dans
l’un des pays de l’espace Schengen. Quelles sont les conséquences de
cette mesure ? Dans un climat de conflit entre la Russie et l’Union
Européenne, de nombreux Moldaves ont célébré la nouvelle à Chisinau, la
capitale moldave.</strong></div>
</div>
<div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden ai-paragraph">
<div class="ab-row">
<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
<em>"A partir d’aujourd’hui, les citoyens
moldaves, sans égard à la langue qu’ils parlent, leur ethnie ou lieu de
résidence, sont plus libres."</em> C’est ainsi que le premier ministre Iurie Leancă <a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">a salué la nouvelle</a>.
A Chisinau, la capitale, des festivités sont organisées pour
l’occasion. Un concert est donné sur la place centrale tandis que depuis
plusieurs jours, une immense pancarte "Sans visa dans l’Union" invite
les Moldaves à se réjouir. Nombre d’entre eux attendaient en effet la
décision avec impatience. Sur les quatre millions d’habitants que compte
la Moldavie, deux tiers sont roumanophones contre un tiers russophone.
Beaucoup étudient ou travaillent en Roumanie, en Italie ou en Espagne.</div>
<div class="ai-paragraph">
<br /></div>
<div class="ai-paragraph">
Après la chute de l’URSS en 1991, le pays
obtient son indépendance et devient également l’un des pays les plus
pauvres d’Europe. Dépendante des investisseurs étrangers, la Moldavie
voit depuis plus de dix ans, ses habitants fuir vers les pays européens,
à la recherche de travail. Mais obtenir un visa n’est pas chose aisée.
Pourtant longtemps rattaché à la Roumanie, l’ancien satellite de Moscou
ne fait pas partie de la zone Schengen. Pour aller passer trois jours à
Bucarest, le touriste moldave doit prouver qu’il possède un compte en
banque, une maison ou qu’il s’est marié et qu’il a donc l’intention de
revenir au pays. Un casse-tête bureaucratique et onéreux pour ces
habitants dont le salaire moyen avoisine les 180 euros. </div>
<div class="ai-paragraph">
<br /></div>
<div class="ai-paragraph">
<em>"Avec la réforme, les Moldaves n’auront plus
besoin de demander la nationalité roumaine, analyse Gehrard. C’est une
pratique répandue ici, car obtenir le visa roumain n’est pas une
procédure si compliquée."</em> Venu effectuer un service volontaire il y
a trois ans à Chisinau, ce jeune allemand est resté vivre en Moldavie.
Il donne des cours d’anglais et s’occupe d’enfants souvent livrés à
eux-mêmes. Pour lui, l’ouverture des portes européennes va surtout
intéresser le tourisme. Il souligne cependant que<em> "peu de moldaves ont réellement les moyens de voyager"</em>.
Ceux qui veulent quitter le pays pendant plus de trois mois, seront
toujours soumis au système du visa de travail ou d’études. </div>
<div class="ai-paragraph">
<br /></div>
<div class="ai-paragraph">
Dès le lundi matin, l’aéroport de Chisinau a
accueilli les premiers Moldaves venus bénéficier de l’entrée en vigueur
de la loi. Ils se rendaient en Italie mais aussi en Grèce. Une
délégation, composée d’hommes politiques, d’étudiants, de proches de
travailleurs immigrés et de journalistes devait en effet se rendre à
Athènes pour participer au programme "<a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">Sans visas dans l’UE</a>". Une action organisée par le gouvernement moldave, pour marquer une décision qu’il considère "historique".</div>
</div>
</div>
</div>
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<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
<strong>e
lundi 28 avril, une décision est entrée en vigueur en Moldavie.
Egalement autorisée par le Parlement Européen, elle supprime l’obtention
de visa pour les Moldaves souhaitant séjourner moins de trois mois dans
l’un des pays de l’espace Schengen. Quelles sont les conséquences de
cette mesure ? Dans un climat de conflit entre la Russie et l’Union
Européenne, de nombreux Moldaves ont célébré la nouvelle à Chisinau, la
capitale moldave.</strong></div>
</div>
<div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden ai-paragraph">
<div class="ab-row">
<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
<em>"A partir d’aujourd’hui, les citoyens
moldaves, sans égard à la langue qu’ils parlent, leur ethnie ou lieu de
résidence, sont plus libres."</em> C’est ainsi que le premier ministre Iurie Leancă <a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">a salué la nouvelle</a>.
A Chisinau, la capitale, des festivités sont organisées pour
l’occasion. Un concert est donné sur la place centrale tandis que depuis
plusieurs jours, une immense pancarte "Sans visa dans l’Union" invite
les Moldaves à se réjouir. Nombre d’entre eux attendaient en effet la
décision avec impatience. Sur les quatre millions d’habitants que compte
la Moldavie, deux tiers sont roumanophones contre un tiers russophone.
Beaucoup étudient ou travaillent en Roumanie, en Italie ou en Espagne.</div>
<div class="ai-paragraph">
<br /></div>
<div class="ai-paragraph">
Après la chute de l’URSS en 1991, le pays
obtient son indépendance et devient également l’un des pays les plus
pauvres d’Europe. Dépendante des investisseurs étrangers, la Moldavie
voit depuis plus de dix ans, ses habitants fuir vers les pays européens,
à la recherche de travail. Mais obtenir un visa n’est pas chose aisée.
Pourtant longtemps rattaché à la Roumanie, l’ancien satellite de Moscou
ne fait pas partie de la zone Schengen. Pour aller passer trois jours à
Bucarest, le touriste moldave doit prouver qu’il possède un compte en
banque, une maison ou qu’il s’est marié et qu’il a donc l’intention de
revenir au pays. Un casse-tête bureaucratique et onéreux pour ces
habitants dont le salaire moyen avoisine les 180 euros. </div>
<div class="ai-paragraph">
<br /></div>
<div class="ai-paragraph">
<em>"Avec la réforme, les Moldaves n’auront plus
besoin de demander la nationalité roumaine, analyse Gehrard. C’est une
pratique répandue ici, car obtenir le visa roumain n’est pas une
procédure si compliquée."</em> Venu effectuer un service volontaire il y
a trois ans à Chisinau, ce jeune allemand est resté vivre en Moldavie.
Il donne des cours d’anglais et s’occupe d’enfants souvent livrés à
eux-mêmes. Pour lui, l’ouverture des portes européennes va surtout
intéresser le tourisme. Il souligne cependant que<em> "peu de moldaves ont réellement les moyens de voyager"</em>.
Ceux qui veulent quitter le pays pendant plus de trois mois, seront
toujours soumis au système du visa de travail ou d’études. </div>
<div class="ai-paragraph">
<br /></div>
<div class="ai-paragraph">
Dès le lundi matin, l’aéroport de Chisinau a
accueilli les premiers Moldaves venus bénéficier de l’entrée en vigueur
de la loi. Ils se rendaient en Italie mais aussi en Grèce. Une
délégation, composée d’hommes politiques, d’étudiants, de proches de
travailleurs immigrés et de journalistes devait en effet se rendre à
Athènes pour participer au programme "<a href="http://www.moldavie.fr/spip.php?article2603">Sans visas dans l’UE</a>". Une action organisée par le gouvernement moldave, pour marquer une décision qu’il considère "historique".</div>
</div>
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amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-60057509818559148892014-05-02T10:24:00.002-07:002014-05-02T10:24:41.685-07:00NBA vs racisme aux Etats-Unis
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<strong>Dans une conversation avec sa
petite amie, Donald Sterling, le président de l’équipe de basket
Los Angeles Clippers, a tenu des propos racistes envers des joueurs,
notamment l’ancien des Lakers, Magic Johnson. Il ne savait pas que
ses propos seraient enregistrés et révélés par la presse.
L’information a rapidement déclenché un tollé aux USA. Le samedi
26 avril, une enquête a été ouverte par la Ligue nord-américaine
de basket (NBA).</strong></div>
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<strong></strong></div>
<a name='more'></a><strong> </strong><br />
<em>"Ne ramène pas de gens noirs à mes matchs !"</em>
C’est par cette citation que le site d’information people TMZ a
révélé le caractère raciste des propos tenus par Donald Stering.
Un scoop qui s’est rapidement transformé en scandale, relayé par
la presse nord-américaine puis européenne. Dans un discours
retransmis par la <a href="https://www.youtube.com/watch?v=HuItXclVhIY">CNN</a>,
le Président Barack Obama s’est dit consterné dénonçant des
<em>"propos racistes et incroyablement offensants"</em>. Il
qualifie leur auteur <em>"d’ignorant"</em>, tandis que
d’autres personnalités n’hésitent pas à aller plus loin. C’est
le cas du <a href="http://www.youtube.com/watch?v=vgQhfXuPXL4">rappeur
californien Snoop Dogg</a> qui lui a aussitôt adressé un message
via une vidéo postée sur Instagram dans laquelle il va jusqu’aux
insultes.<br />
<br />
Parmi les joueurs de la NBA, les réactions se sont multipliées
depuis le dérapage du 6 avril. Ainsi pour LeBron James, quadruple
champion de la MVP (most Valuable Players), <em>"Donald Sterling
n’a pas sa place dans l’équipe NBA"</em>. Personnellement
visé par les propos du Président des Clippers, l’ancien joueur
des Lakers, <a href="http://www.metronews.fr/sport/nba-snoop-dogg-repond-a-donald-sterling-le-proprietaire-raciste-des-clippers/mndA%2130nayPz4JfFQ/">Magic
Johnson a indiqué sur Twitter</a> qu’il <em>"n’assistera
plus aux matchs des Clippers tant que Donald Sterling en sera
président"</em>.<br />
<br />
<h5 class="western">
Ce qu’il a dit</h5>
<em>"Cela m'embête beaucoup que tu dises ainsi vouloir être
associée à des noirs. Est-ce que tu dois vraiment faire cela ?, a
déclaré Sterling. Tu peux coucher avec [des noirs], tu peux les
faire venir chez toi, tu peux faire ce que tu veux avec eux, mais la
moindre des choses est de ne pas en faire la publicité et de ne pas
les amener à mes matchs." "Sur ton Instagram de merde, tu
n'as pas à te montrer à côté de noirs"</em>. (source Le Monde)<br />
<div style="text-align: right;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>Article publié sur <a href="http://info.arte.tv/fr/nba-vs-racisme-aux-etats-unis" target="_blank">Arte Info</a></i></div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-5005295298024966872014-05-02T10:21:00.000-07:002014-05-02T10:21:43.342-07:00Alstom, géant industriel français, doublement convoité<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTfebHReMOCl9LUSZIm880aBjeTVQ4x-FPcddNdAB6fegrZ6xVaePfWtpMALBW51-HNH1Jl65nQLpKEDhi8FJjdI-CBWi3Qj7dZmR4JWwNtwCdhk7_hXbQXbpnqjP7Y5Xw8c_4lfZkrM0/s1600/alstom-actu.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTfebHReMOCl9LUSZIm880aBjeTVQ4x-FPcddNdAB6fegrZ6xVaePfWtpMALBW51-HNH1Jl65nQLpKEDhi8FJjdI-CBWi3Qj7dZmR4JWwNtwCdhk7_hXbQXbpnqjP7Y5Xw8c_4lfZkrM0/s1600/alstom-actu.jpg" height="194" width="320" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<b>Spécialisé dans les
transports et la production d’énergie, le groupe industriel
français Alstom doit être racheté. Ses difficultés financières
ont ameuté les sociétés étrangères Siemens et General Electric.
L’une est allemande, l’autre nord-américaine. Des rencontres
sont prévues cette semaine entre les dirigeants et le gouvernement
français qui craint la fuite des capitaux nationaux.</b></div>
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<b></b></div>
<a name='more'></a><br />
Une réunion a eu lieu dimanche soir entre François Hollande et
plusieurs membres du gouvernement, dont le premier ministre Manuel
Valls, le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg et la ministre
de l’Ecologie Ségolène Royal, au sujet du dossier Alstom. Fleuron
de l’industrie française, l’entreprise devrait céder 10 à 11
milliards d’euros de sa branche énergie au géant nord-américain
General Electric ou à l’Allemand Siemens. Une opération
financière aux enjeux économiques et politiques, que le
gouvernement français accueille avec beaucoup de réticences. Arnaud
Montebourg, ministre de l’Economie, a annulé dimanche soir sa
rencontre avec le PDG de General Electric Jeffrey Immelt. Exprimant
sa volonté de sauvegarder les intérêts français, il explique que
<i>"<a href="http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/25/rapprochement-ge-alstom-le-gouvernement-travaille-a-d-autres-solutions_4407270_3234.html">le
gouvernement travaille à d’autres solutions et éventualités que
celles imaginées seules.</a>"</i><br />
<br />
De son côté, le Président François Hollande rencontre le lundi
28 avril les dirigeants des entreprises américaine, allemande ainsi
que du Français Bouygues, qui détient 29,3% des actions du groupe.
Malgré une volonté d’influencer le choix d’Alstom, les marges
de manœuvre du gouvernement français sont pourtant minces. Sortie
de la tutelle de l’Etat en 2006, l’entreprise spécialisée dans
les matériels énergétiques et ferroviaires, affiche une santé en
déclin : endettement, baisse de la trésorerie et recul des prises
de commande. Après la crise qui a fait s’effondrer le constructeur
automobile Peugeot, c’est au tour d’Alstom dont l’action s’est
effondrée de 13,8% en janvier.<br />
<br />
Pour contrecarrer l’offre de General Electric, le groupe
allemand Siemens a également proposé de racheter le volet
énergétique d’Alstom contre une somme en cash. Selon un article
paru dans <a href="http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/04/27/97002-20140427FILWWW00058-info-le-figaro-siemens-propose-de-racheter-l-energie-d-alstom-et-de-lui-ceder-ses-trains.php">Le
Figaro</a>, ce paiement serait complété <i>"par l'apport de
la moitié de sa branche transports, qui regroupe les trains à
grande vitesse et les locomotives, mais pas les rames de métro"</i>.
Les salariés eux, redoutent que la cession s’accompagne d’une
restructuration de l’entreprise et entraine des licenciements.
Conscient de l’enjeu, l’industriel français se donne jusqu’au
mercredi 30 avril pour étudier les offres et donner sa réponse.<br />
<br />
<div style="text-align: right;">
<i>article rédigé par Marion Roussey et publié sur <a href="http://info.arte.tv/fr/alstom-geant-industriel-francais-doublement-convoite" target="_blank">Arte info</a></i></div>
<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
<b>pécialisé
dans les transports et la production d’énergie, le groupe industriel
français Alstom doit être racheté. Ses difficultés financières ont
ameuté les sociétés étrangères Siemens et General Electric. L’une est
allemande, l’autre nord-américaine. Des rencontres sont prévues cette
semaine entre les dirigeants et le gouvernement français qui craint la
fuite des capitaux nationaux.</b></div>
</div>
<div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden ai-paragraph">
<div class="ab-row">
<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
Une réunion a eu lieu dimanche soir entre François Hollande et plusieurs
membres du gouvernement, dont le premier ministre Manuel Valls, le
ministre de l’Economie Arnaud Montebourg et la ministre de l’Ecologie
Ségolène Royal, au sujet du dossier Alstom. Fleuron de l’industrie
française, l’entreprise devrait céder 10 à 11 milliards d’euros de sa
branche énergie au géant nord-américain General Electric ou à l’Allemand
Siemens. Une opération financière aux enjeux économiques et politiques,
que le gouvernement français accueille avec beaucoup de réticences.
Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie, a annulé dimanche soir sa
rencontre avec le PDG de General Electric Jeffrey Immelt. Exprimant sa
volonté de sauvegarder les intérêts français, il explique que <i>"<a href="http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/25/rapprochement-ge-alstom-le-gouvernement-travaille-a-d-autres-solutions_4407270_3234.html">le gouvernement travaille à d’autres solutions et éventualités que celles imaginées seules.</a>"</i><br />
<br />
De son côté, le Président François Hollande rencontre le lundi 28
avril les dirigeants des entreprises américaine, allemande ainsi que du
Français Bouygues, qui détient 29,3% des actions du groupe. Malgré une
volonté d’influencer le choix d’Alstom, les marges de manœuvre du
gouvernement français sont pourtant minces. Sortie de la tutelle de
l’Etat en 2006, l’entreprise spécialisée dans les matériels énergétiques
et ferroviaires, affiche une santé en déclin : endettement, baisse de
la trésorerie et recul des prises de commande. Après la crise qui a fait
s’effondrer le constructeur automobile Peugeot, c’est au tour d’Alstom
dont l’action s’est effondrée de 13,8% en janvier.<br />
<br />
Pour contrecarrer l’offre de General Electric, le groupe allemand
Siemens a également proposé de racheter le volet énergétique d’Alstom
contre une somme en cash. Selon un article paru dans <a href="http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/04/27/97002-20140427FILWWW00058-info-le-figaro-siemens-propose-de-racheter-l-energie-d-alstom-et-de-lui-ceder-ses-trains.php">Le Figaro</a>, ce paiement serait complété <i>"par
l'apport de la moitié de sa branche transports, qui regroupe les trains
à grande vitesse et les locomotives, mais pas les rames de métro"</i>.
Les salariés eux, redoutent que la cession s’accompagne d’une
restructuration de l’entreprise et entraine des licenciements. Conscient
de l’enjeu, l’industriel français se donne jusqu’au mercredi 30 avril
pour étudier les offres et donner sa réponse.</div>
</div>
</div>
- See more at: http://info.arte.tv/fr/alstom-geant-industriel-francais-doublement-convoite#sthash.c1aZpJAV.dpuf
<br />
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<b>Spécialisé dans les
transports et la production d’énergie, le groupe industriel
français Alstom doit être racheté. Ses difficultés financières
ont ameuté les sociétés étrangères Siemens et General Electric.
L’une est allemande, l’autre nord-américaine. Des rencontres
sont prévues cette semaine entre les dirigeants et le gouvernement
français qui craint la fuite des capitaux nationaux.</b></div>
Une réunion a eu lieu dimanche soir entre François Hollande et
plusieurs membres du gouvernement, dont le premier ministre Manuel
Valls, le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg et la ministre
de l’Ecologie Ségolène Royal, au sujet du dossier Alstom. Fleuron
de l’industrie française, l’entreprise devrait céder 10 à 11
milliards d’euros de sa branche énergie au géant nord-américain
General Electric ou à l’Allemand Siemens. Une opération
financière aux enjeux économiques et politiques, que le
gouvernement français accueille avec beaucoup de réticences. Arnaud
Montebourg, ministre de l’Economie, a annulé dimanche soir sa
rencontre avec le PDG de General Electric Jeffrey Immelt. Exprimant
sa volonté de sauvegarder les intérêts français, il explique que
<i>"<a href="http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/25/rapprochement-ge-alstom-le-gouvernement-travaille-a-d-autres-solutions_4407270_3234.html">le
gouvernement travaille à d’autres solutions et éventualités que
celles imaginées seules.</a>"</i><br />
<br />
De son côté, le Président François Hollande rencontre le lundi
28 avril les dirigeants des entreprises américaine, allemande ainsi
que du Français Bouygues, qui détient 29,3% des actions du groupe.
Malgré une volonté d’influencer le choix d’Alstom, les marges
de manœuvre du gouvernement français sont pourtant minces. Sortie
de la tutelle de l’Etat en 2006, l’entreprise spécialisée dans
les matériels énergétiques et ferroviaires, affiche une santé en
déclin : endettement, baisse de la trésorerie et recul des prises
de commande. Après la crise qui a fait s’effondrer le constructeur
automobile Peugeot, c’est au tour d’Alstom dont l’action s’est
effondrée de 13,8% en janvier.<br />
<br />
Pour contrecarrer l’offre de General Electric, le groupe
allemand Siemens a également proposé de racheter le volet
énergétique d’Alstom contre une somme en cash. Selon un article
paru dans <a href="http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/04/27/97002-20140427FILWWW00058-info-le-figaro-siemens-propose-de-racheter-l-energie-d-alstom-et-de-lui-ceder-ses-trains.php">Le
Figaro</a>, ce paiement serait complété <i>"par l'apport de
la moitié de sa branche transports, qui regroupe les trains à
grande vitesse et les locomotives, mais pas les rames de métro"</i>.
Les salariés eux, redoutent que la cession s’accompagne d’une
restructuration de l’entreprise et entraine des licenciements.
Conscient de l’enjeu, l’industriel français se donne jusqu’au
mercredi 30 avril pour étudier les offres et donner sa réponse.</div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-21588545619425428822014-04-27T05:54:00.003-07:002014-04-27T05:54:38.160-07:00En France, les intermittents en colère
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvrJ_wFaVrnm4hJPbpebY3Bqfy5Hp4Lh3Cp204HoI7ylocWzALFwxSicXFNOAaWInzgpbD8W4DvntNl3YHHwD7jJlDNIlJrBtPoPw8e9T2-QHmvLx4ZBaswHobAH1pD5UgOGucxMa0_w8/s1600/DSC_0701.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvrJ_wFaVrnm4hJPbpebY3Bqfy5Hp4Lh3Cp204HoI7ylocWzALFwxSicXFNOAaWInzgpbD8W4DvntNl3YHHwD7jJlDNIlJrBtPoPw8e9T2-QHmvLx4ZBaswHobAH1pD5UgOGucxMa0_w8/s1600/DSC_0701.jpg" height="180" width="320" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<strong>Vendredi 25 avril, les
intermittents du spectacle et de l’audiovisuel ont manifesté dans
plusieurs villes françaises. A Strasbourg ils étaient une centaine
à protester contre la réforme du régime d’assurance-chômage.
Alors que la signature d’un accord entre le gouvernement et les
syndicats est repoussée au 22 mai, ils mettent en avant des méthodes
et un contenu de la réforme jugés injustes et pénalisant les
petits producteurs d’art.</strong></div>
<div style="margin-bottom: 0.5cm;">
<strong></strong></div>
<a name='more'></a><strong> </strong><br />
Munis de banderoles et d’instruments de musique, techniciens et
artistes sont venus manifester contre l’accord conclu entre les
partenaires sociaux le 21 mars dernier. Parmi les principales mesures
contestées, le rallongement du délai de carence et la cotisation
sur les salaires augmentée de 3% : <em>"L’écart va se
creuser encore davantage entre les comédiens. Et en augmentant les
cotisations, ce sont surtout les petits producteurs d’art qui
ne vont plus pouvoir suivre le rythme"</em> déplore Stéphanie
Gramont, comédienne dans la troupe de théâtre Les arts pitres. Un
foulard bleu sur la tête, l’intermittente exerce ce métier depuis
plus de quinze ans. Elle explique n’avoir aucune reconnaissance de
l’ancienneté ni garantie de l’emploi et milite à présent pour
revenir au système antérieur à la réforme de 2003. Celle-ci avait
durci les conditions d’éligibilité à l’intermittence. De 507
heures en douze mois, artistes et techniciens sont passé à 507
heures en dix mois et demi pour les premiers et dix mois pour les
seconds. Entre temps, le nombre d’intermittents a augmenté,
propulsant le nombre d’allocataires de 9 060 en 1984 à 106 000
l’année dernière. Une situation qui pousse le gouvernement à
prendre des mesures, afin de réduire le budget accordé aux
allocations. (Pour voir les <a href="http://www.francetvinfo.fr/politique/intermittents/">principales
mesures de la réforme, lire l’article paru sur Francetvinfo</a>.)<br />
<br />
<div style="line-height: 0.69cm;">
<span style="font-size: small;">Egalement pénalisée par
la réforme, Julia, technicienne, se joint au groupe. Elle soutient
particulièrement les artistes, les plus touchés selon elle. </span><em><span style="font-size: small;">"Ils
ont du mal à justifier leur temps de travail, les créations et
répétitions n’étant souvent pas prises en compte." </span></em><span style="font-size: small;">En
dehors de son travail, la jeune monteuse réalise des
courts-métrages. Un art qui </span><em><span style="font-size: small;">"ne fait
pas gagner beaucoup mais qui prend du temps, raison pour laquelle il
faut protéger le travail des intermittents."</span></em><span style="font-size: small;">
La signature définitive de l’accord sur le régime
d’assurance-retraite devait avoir lieu mardi 29 avril. Elle a
finalement été reportée au 22 mai. Pour Daniel Muringer, délégué
de la Sfa Cgt, ce délai supplémentaire ne doit pas faire baisser
l’attention des intermittents. Il appelle les manifestants présents
à défiler le 1er mai.</span></div>
<div style="line-height: 0.69cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 0.69cm; text-align: right;">
<span style="font-size: small;">article rédigé par Marion Roussey publié sur <a href="http://info.arte.tv/fr/les-intermittents-en-colere" target="_blank">Arte Info</a> </span></div>
<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
<strong>endredi
25 avril, les intermittents du spectacle et de l’audiovisuel ont
manifesté dans plusieurs villes françaises. A Strasbourg ils étaient une
centaine à protester contre la réforme du régime d’assurance-chômage.
Alors que la signature d’un accord entre le gouvernement et les
syndicats est repoussée au 22 mai, ils mettent en avant des méthodes et
un contenu de la réforme jugés injustes et pénalisant les petits
producteurs d’art.</strong></div>
</div>
<div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden ai-paragraph">
<div class="ab-row">
<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
Munis de banderoles et d’instruments de musique,
techniciens et artistes sont venus manifester contre l’accord conclu
entre les partenaires sociaux le 21 mars dernier. Parmi les principales
mesures contestées, le rallongement du délai de carence et la cotisation
sur les salaires augmentée de 3% : <em>"L’écart va se creuser encore
davantage entre les comédiens. Et en augmentant les cotisations, ce sont
surtout les petits producteurs d’art qui ne vont plus pouvoir suivre
le rythme"</em> déplore Stéphanie Gramont, comédienne dans la troupe de
théâtre Les arts pitres. Un foulard bleu sur la tête, l’intermittente
exerce ce métier depuis plus de quinze ans. Elle explique n’avoir aucune
reconnaissance de l’ancienneté ni garantie de l’emploi et milite à
présent pour revenir au système antérieur à la réforme de 2003. Celle-ci
avait durci les conditions d’éligibilité à l’intermittence. De 507
heures en douze mois, artistes et techniciens sont passé à 507 heures en
dix mois et demi pour les premiers et dix mois pour les seconds. Entre
temps, le nombre d’intermittents a augmenté, propulsant le nombre
d’allocataires de 9 060 en 1984 à 106 000 l’année dernière. Une
situation qui pousse le gouvernement à prendre des mesures, afin de
réduire le budget accordé aux allocations. (Pour voir les <a href="http://www.francetvinfo.fr/politique/intermittents/">principales mesures de la réforme, lire l’article paru sur Francetvinfo</a>.)</div>
<div class="ai-paragraph">
<br /></div>
<div class="ai-paragraph">
<span style="font-size: 16px; line-height: 26px;">Egalement
pénalisée par la réforme, Julia, technicienne, se joint au groupe. Elle
soutient particulièrement les artistes, les plus touchés selon elle. <em>"Ils ont du mal à justifier leur temps de travail, les créations et répétitions n’étant souvent pas prises en compte." </em>En dehors de son travail, la jeune monteuse réalise des courts-métrages. Un art qui <em>"ne fait pas gagner beaucoup mais qui prend du temps, raison pour laquelle il faut protéger le travail des intermittents."</em>
La signature définitive de l’accord sur le régime d’assurance-retraite
devait avoir lieu mardi 29 avril. Elle a finalement été reportée au 22
mai. Pour Daniel Muringer, délégué de la Sfa Cgt, ce délai
supplémentaire ne doit pas faire baisser l’attention des intermittents.
Il appelle les manifestants présents à défiler le 1er mai.</span></div>
</div>
</div>
</div>
- See more at: http://info.arte.tv/fr/les-intermittents-en-colere#sthash.ZPcVFP9C.dpuf</div>
<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
<strong>endredi
25 avril, les intermittents du spectacle et de l’audiovisuel ont
manifesté dans plusieurs villes françaises. A Strasbourg ils étaient une
centaine à protester contre la réforme du régime d’assurance-chômage.
Alors que la signature d’un accord entre le gouvernement et les
syndicats est repoussée au 22 mai, ils mettent en avant des méthodes et
un contenu de la réforme jugés injustes et pénalisant les petits
producteurs d’art.</strong></div>
</div>
<div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden ai-paragraph">
<div class="ab-row">
<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
Munis de banderoles et d’instruments de musique,
techniciens et artistes sont venus manifester contre l’accord conclu
entre les partenaires sociaux le 21 mars dernier. Parmi les principales
mesures contestées, le rallongement du délai de carence et la cotisation
sur les salaires augmentée de 3% : <em>"L’écart va se creuser encore
davantage entre les comédiens. Et en augmentant les cotisations, ce sont
surtout les petits producteurs d’art qui ne vont plus pouvoir suivre
le rythme"</em> déplore Stéphanie Gramont, comédienne dans la troupe de
théâtre Les arts pitres. Un foulard bleu sur la tête, l’intermittente
exerce ce métier depuis plus de quinze ans. Elle explique n’avoir aucune
reconnaissance de l’ancienneté ni garantie de l’emploi et milite à
présent pour revenir au système antérieur à la réforme de 2003. Celle-ci
avait durci les conditions d’éligibilité à l’intermittence. De 507
heures en douze mois, artistes et techniciens sont passé à 507 heures en
dix mois et demi pour les premiers et dix mois pour les seconds. Entre
temps, le nombre d’intermittents a augmenté, propulsant le nombre
d’allocataires de 9 060 en 1984 à 106 000 l’année dernière. Une
situation qui pousse le gouvernement à prendre des mesures, afin de
réduire le budget accordé aux allocations. (Pour voir les <a href="http://www.francetvinfo.fr/politique/intermittents/">principales mesures de la réforme, lire l’article paru sur Francetvinfo</a>.)</div>
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<br /></div>
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<span style="font-size: 16px; line-height: 26px;">Egalement
pénalisée par la réforme, Julia, technicienne, se joint au groupe. Elle
soutient particulièrement les artistes, les plus touchés selon elle. <em>"Ils ont du mal à justifier leur temps de travail, les créations et répétitions n’étant souvent pas prises en compte." </em>En dehors de son travail, la jeune monteuse réalise des courts-métrages. Un art qui <em>"ne fait pas gagner beaucoup mais qui prend du temps, raison pour laquelle il faut protéger le travail des intermittents."</em>
La signature définitive de l’accord sur le régime d’assurance-retraite
devait avoir lieu mardi 29 avril. Elle a finalement été reportée au 22
mai. Pour Daniel Muringer, délégué de la Sfa Cgt, ce délai
supplémentaire ne doit pas faire baisser l’attention des intermittents.
Il appelle les manifestants présents à défiler le 1er mai.</span></div>
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- See more at: http://info.arte.tv/fr/les-intermittents-en-colere#sthash.ZPcVFP9C.dpuf</div>
<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
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<div class="ai-paragraph">
<strong>endredi
25 avril, les intermittents du spectacle et de l’audiovisuel ont
manifesté dans plusieurs villes françaises. A Strasbourg ils étaient une
centaine à protester contre la réforme du régime d’assurance-chômage.
Alors que la signature d’un accord entre le gouvernement et les
syndicats est repoussée au 22 mai, ils mettent en avant des méthodes et
un contenu de la réforme jugés injustes et pénalisant les petits
producteurs d’art.</strong></div>
</div>
<div class="field field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden ai-paragraph">
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<div class="ab-col-6 ai-content-padded">
<div class="ai-paragraph">
Munis de banderoles et d’instruments de musique,
techniciens et artistes sont venus manifester contre l’accord conclu
entre les partenaires sociaux le 21 mars dernier. Parmi les principales
mesures contestées, le rallongement du délai de carence et la cotisation
sur les salaires augmentée de 3% : <em>"L’écart va se creuser encore
davantage entre les comédiens. Et en augmentant les cotisations, ce sont
surtout les petits producteurs d’art qui ne vont plus pouvoir suivre
le rythme"</em> déplore Stéphanie Gramont, comédienne dans la troupe de
théâtre Les arts pitres. Un foulard bleu sur la tête, l’intermittente
exerce ce métier depuis plus de quinze ans. Elle explique n’avoir aucune
reconnaissance de l’ancienneté ni garantie de l’emploi et milite à
présent pour revenir au système antérieur à la réforme de 2003. Celle-ci
avait durci les conditions d’éligibilité à l’intermittence. De 507
heures en douze mois, artistes et techniciens sont passé à 507 heures en
dix mois et demi pour les premiers et dix mois pour les seconds. Entre
temps, le nombre d’intermittents a augmenté, propulsant le nombre
d’allocataires de 9 060 en 1984 à 106 000 l’année dernière. Une
situation qui pousse le gouvernement à prendre des mesures, afin de
réduire le budget accordé aux allocations. (Pour voir les <a href="http://www.francetvinfo.fr/politique/intermittents/">principales mesures de la réforme, lire l’article paru sur Francetvinfo</a>.)</div>
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<br /></div>
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<span style="font-size: 16px; line-height: 26px;">Egalement
pénalisée par la réforme, Julia, technicienne, se joint au groupe. Elle
soutient particulièrement les artistes, les plus touchés selon elle. <em>"Ils ont du mal à justifier leur temps de travail, les créations et répétitions n’étant souvent pas prises en compte." </em>En dehors de son travail, la jeune monteuse réalise des courts-métrages. Un art qui <em>"ne fait pas gagner beaucoup mais qui prend du temps, raison pour laquelle il faut protéger le travail des intermittents."</em>
La signature définitive de l’accord sur le régime d’assurance-retraite
devait avoir lieu mardi 29 avril. Elle a finalement été reportée au 22
mai. Pour Daniel Muringer, délégué de la Sfa Cgt, ce délai
supplémentaire ne doit pas faire baisser l’attention des intermittents.
Il appelle les manifestants présents à défiler le 1er mai.</span></div>
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amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-76398958720845699132014-04-27T05:41:00.002-07:002014-04-27T05:41:38.488-07:00Réparateur de conflits nocturnes
<br />
<div class="titre-article ng-binding">
</div>
<strong>Il
travaille comme correspondant de nuit, un métier difficile et pas
toujours bien perçu. Vêtu de son gilet jaune, Claude fait la tournée des
logements pour résoudre les conflits. À Villejean, le principal
problème pour lui vient de la peur et de la solitude. Deux sentiments
que l’ancien enfant-soldat a appris à côtoyer avant de quitter le Congo à
l’âge de quatorze ans pour venir vivre en France.</strong><br />
<strong></strong><br />
<a name='more'></a><strong> </strong><br />
Assis
sur un fauteuil, casquette aux couleurs militaires et blouson noir, il a
le regard fixé vers la porte d’entrée. Dans la grande salle de la
Maison de quartier de Villejean résonnent les cris d’enfants et les
conversations d’adultes. Ce soir, Claude a posé son uniforme jaune et
repris sa casquette de père. Son fils ainé de quatorze ans s’éternise en
remplissant ses fonctions de délégué au conseil de classe. Il l’attend.
Certains habitants du quartier viennent le saluer. Le correspondant de
nuit a vécu de nombreuses années à Villejean et connait beaucoup de
monde ici. Des personnes qu’il rencontre la journée mais aussi durant
son travail nocturne, au cours de ses visites dans les tours de
logements sociaux.<br />
<div class="img-right">
<img alt="" src="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/data/quartiers/villejean/societe-1.jpg" /><span style="font-size: 11px;"> </span></div>
<div class="img-right">
<span style="font-size: 11px;">Médiateur de nuit et entraîneur sportif de jour, Claude ne reste jamais inactif - Crédit photo : Grégoire de Chabalier</span></div>
<br />
<strong>Rondes de nuit</strong><br />
<br />
Depuis
1997, Claude travaille comme correspondant de nuit. Employé par Optima
médiation, une association basée à Vezin-le-Coquet depuis 1993, son rôle
consiste à gérer les conflits entre voisins mais aussi à intervenir
auprès des personnes en difficultés. <em>« Il faut aimer les autres pour faire ce boulot et être à l’écoute pour pouvoir les aider »</em>,
explique-t-il, le regard franc. Plusieurs jours par semaine de 17h15 à
minuit passé, il allume son téléphone professionnel et attend avec son
équipe les appels d’habitants des cinq quartiers d’intervention : le
Blosne, Bréquigny, Maurepas, Patton et Villejean.<br />
<br />
Financée par le
Service de prévention de la délinquance et de la médiation de la ville
de Rennes, Optima médiation travaille en partenariat avec la mairie mais
aussi avec quatre bailleurs sociaux et les douze mille locataires
concernés qui paient également une partie des charges. <em>« En général,
on est montré du doigt parce qu’on porte un uniforme jaune, explique
Claude. Les gens peuvent devenir agressifs. Ils ne se rendent pas compte
qu’en insultant l’uniforme, c’est la personne qui le porte qu’ils
visent. »</em> Le travail est parfois dangereux. Il nécessite une force psychologique pour ne pas se laisser submerger par les sentiments. <em>« Chaque jour, chaque soir, on est confronté à de nouvelles situations à régler. »</em><br />
<br />
Debout,
ses yeux noirs fixés au loin, il raconte les fois où il a dû venir
apaiser une dispute de couple ou écouter un voisin se vider des
souffrances de son passé. Solitude, alcoolisme, violences conjugales ou
trafics de drogue, les correspondants de nuit doivent gérer différents
types de conflits. Ils remplacent les agents de sécurité, à la seule
différence qu’eux interviennent sans arme. <em>« L’idée n’est pas mauvaise, défend Claude. Cela permet de décharger les policiers opérant parfois en sous-effectif. »</em>
Pour cette mission, le médiateur gagne 1 300€ net par mois en plus d’un
panier repas. Il reconnaît ne pas avoir à se plaindre de son travail,
lui qui, venu d’Afrique, <em>« n’a pas toujours eu la vie facile »</em>.<br />
<div class="img-left">
<img alt="" src="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/data/quartiers/villejean/societe-2.jpg" /><span style="font-size: 11px;"><em> </em></span></div>
<div class="img-left">
<span style="font-size: 11px;"><em>« Chaque jour, chaque soir, on est confronté à de nouveaux conflits »</em> - Crédit photo : Grégoire de Chabalier</span></div>
<div class="img-left">
<br /></div>
<strong>Débrouille-toi pour survivre</strong><br />
<br />
Pour venir en France, il lui a fallu quitter sa famille et entrer illégalement en Europe en passant par l’ex-Yougoslavie. <em>« Aujourd’hui je me dis que j’étais trop jeune pour comprendre réellement ce que je faisais. »</em>
Cette décision, il l’a en effet prise sans trop hésiter, après dix-huit
mois passés en Angola à servir les troupes rebelles comme
enfant-soldat. Triant ses souvenirs, il raconte comment son passé de
guerre a influencé sa vie rennaise.<br />
<br />
Né en République démocratique
du Congo, lui et sa famille ont vu la situation se dégrader et le
principe du "sauve-qui-peut" s’appliquer lorsque les colons ont quitté
le pays. À la mort de son beau-père, sa mère a perdu son emploi de
pharmacienne et lui a dû chercher du travail. <em>« On nous disait que depuis l’Angola, il était plus facile de rejoindre l’Europe »</em>,
argumente-t-il. Mais une fois passée la douane, le climat a changé. Ici
le pays était en guerre et des troupes rebelles préparaient des
attaques contre l’armée.<br />
<br />
Arrêté à la frontière pour « sa<em> peau de métis jugée trop blanche »</em>, il est devenu enfant-soldat. <em>« C’est la première fois que j’entendais des coups de feu,</em> se souvient-il en reproduisant une lueur de panique dans le regard.<em> Ils nous ont donné des sacs à porter sur le dos et nous ont dit de les suivre. »</em>
Quand les troupes entraient dans les villages, lui et les autres
enfants avaient l’ordre de ramasser ce que les rebelles récupéraient.
C’est en profitant d’une embuscade tendue à des camions venus de la
capitale que le jeune Congolais, alors âgé de quinze ans, a pu
s’échapper. Un choix qui l’a condamné à l’exil.<br />
Avec des faux
passeports et des billets-transit à destinations multiples, le fugitif a
effectué un long périple à travers l’Europe pour terminer à Paris.
Hébergé chez un ami en attendant que sa situation se régularise et qu’il
commence à travailler, il avoue avoir souffert en découvrant la vie
parisienne : <em>« Je mangeais aux Restos du cœur et je n’avais pas grand-chose pour vivre.»</em><br />
<br />
Vendeur de prospectus puis employé comme agent de sécurité dans les restaurants Quick, c’est ainsi qu’il a rencontré sa femme, <em>« une Bretonne à l’esprit ouvert et au cœur généreux »</em>.
Cela fait dix-neuf ans qu’ils vivent ensemble. Après avoir résidé à
Villejean, ils sont partis s’installer avec leurs deux enfants à
l’Hermitage. Pourtant, ses années noires, il les garde en mémoire. C’est
probablement le souvenir de son passé qui rend le médiateur âgé de
quarante-trois ans si actif. En dehors de son travail, Claude s’investit
aussi dans d’autres activités du quartier.<br />
<br />
<strong>Le sport, école de vie</strong><br />
<br />
<div class="img-right">
<img alt="" src="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/data/quartiers/villejean/societe-3.jpg" /><span style="font-size: 11px;"><em> </em></span></div>
<div class="img-right">
<span style="font-size: 11px;"><em>« Le sport, cela t’apprend aussi comment être »</em> - Crédits photo : Claude Vangu</span></div>
<br />
<em>« Ce qui manque aujourd’hui à Villejean ce sont des équipements sportifs. »</em>
Médiateur la nuit, Claude est aussi moniteur de boxe thaïlandaise le
jour. Une activité qu’il enseigne à des jeunes "Villejeannais" et qui
représente bien plus qu’un sport. <em>« Je ne suis pas là juste pour montrer comment frapper, je suis là pour leur apprendre comment être. »</em>
Respecté des élèves, le moniteur doit jongler avec le matériel dont il
dispose, ce qui n’est pas toujours évident. Pour lui, Villejean est un
quartier qui a beaucoup de <a href="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/index.html#/doc/quartier/villejean/article/boxe">structures</a>,
comme des maisons vertes ou de quartier, des centres sociaux et des
relais. Ces espaces sont là pour inciter les jeunes à ne pas rester sans
rien faire. <em>« Les gens ne se rendent pas compte de ce que l’on a en
France, souligne-t-il. Dans d’autres pays ce n’est pas comme ça. Si tes
parents sont pauvres, ils ne t’envoient pas à l’école. »</em> Pour ce réfugié politique, la France est le pays où il se sent chez lui. <em>« Les gens ici m’ont tellement ouvert les bras, qu’aujourd’hui ce n’est pas le moment de rester inactif. »</em><br />
<br />
<em>article rédigé par Marion Roussey, publié sur <a href="http://bretagne.france3.fr/2014/03/17/terrains-de-campagne-les-municipales-2014-rennes-vues-d-en-bas-434451.html" target="_blank">France 3 Bretagne</a></em>amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-32878879163763838162014-04-27T05:37:00.001-07:002014-04-27T05:37:41.814-07:00Villejean au bord de la rame<a href="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/data/quartiers/villejean/metro-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" border="0" height="133" src="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/data/quartiers/villejean/metro-1.jpg" width="200" /></a><strong>Depuis plus de dix ans, le métro dessert Villejean grâce à
ses deux stations, Université et Kennedy. Sa construction, critiquée au
départ, a engendré d’importants changements. Relié au centre, le
quartier conserve une ambiance populaire façonnée par le discours de ses
habitants.</strong><br />
<br />
<br />
<div class="img-right">
<span style="font-size: 11px;"><br /></span></div>
<div class="img-right">
<span style="font-size: 11px;"></span></div>
<a name='more'></a><br /><br />
<em>« S’il n’y avait pas de métro, je pense que je n’habiterais pas là ! »</em>
Etudiante en dernière année de droit, Marie vit depuis trois ans dans
un appartement en colocation à proximité de la station
Villejean-Université. Un endroit bien placé, proche des commerces et à
moins de cinq minutes du centre. <em>« Les loyers ici sont moins chers que dans le vieux Rennes »</em>, glisse-t-elle en rangeant son parapluie bleu pastel, avant de monter dans la rame.<br />
<br />
A
l’extérieur, la place du Recteur Henri-Le-Moal ne désemplit pas. Les
défilés de voitures répondent aux cortèges de bus qui déposent les
étudiants devant l’université Rennes 2. Ils se mêlent aux groupes de
personnes âgées, aux mères accompagnant leurs enfants ou aux autres
passants. Chaque mardi depuis presque un an, Eric stationne son camion
de pizza devant le parc relais : <em>« Je reçois beaucoup d’étudiants, remarque-t-il, mais aussi des habitants du quartier, habitués ou de passage. »</em> Arrivé ici trop récemment pour suivre l’évolution du quartier, il reconnait tout de même que <em>« sans le métro et le campus, il n’y aurait pas autant de passants ».</em> Mise en service en 2002, la ligne A du métro a transformé le paysage et la fréquentation de Villejean.<br />
<br />
<strong>Le métro, un avant mais surtout un après</strong><br />
<br />
Le
quartier devient une porte d’entrée pour les communes voisines. Pour
Bertrand Guidon, ancien chargé de communication urbaine de Rennes
métropole, l’arrivée du métro a permis à la fois une ouverture du
quartier vers le centre et un accès direct à Rennes pour les villes
alentour. C’est notamment le cas de la cité de Clayes, à dix-sept
kilomètres de Rennes, intégrée dans l’agglomération depuis 1993.
Interviewée par Rennes métropole, la maire Paulette Richeux indique que
trois habitants sur quatre étudient ou travaillent à Rennes ou à
proximité. <em>« L’existence de lignes de bus directes vers la station
Villejean-Université, est un plus pour tous les habitants de la
commune. »</em> Parmi les quarante-trois communes de la métropole, cinq
viennent d’intégrer l’agglomération le 1er janvier 2014. Bécherel, La
Chapelle-Chaussée, Langan, Miniac-sous-Bécherel et Romillé ont tous un
point commun : elles se situent au nord-ouest de Rennes, dans le
prolongement de Villejean.<br />
<br />
A l’intérieur du quartier, la situation a également changé. <a href="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/index.html#/doc/quartier/villejean/article/etudiants"><em>« Avant le métro, il y avait une coupure entre l’université et le reste des habitants »</em></a>, note Bertrand Guidon. Cette coupure a été en partie amoindrie, notamment avec la restructuration de la <a href="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/index.html#/doc/quartier/villejean/article/dalle">Dalle</a>
devenue piétonne et la création d’une rue commerçante reliant les deux
stations. Plus proche du centre et doté de commerces, le quartier attire
étudiants et nouveaux arrivants, ce qui a eu une influence sur les prix
des loyers. <em>« Les logements privés sont plus chers ici qu’à
Bréquigny ou au Blosne, analyse Daniel Leclerc, président de
l’Association des usagers des transports d’Ille-et-Vilaine (Autiv). Cela
pourrait venir de la mixité sociale, un critère apprécié des futurs
propriétaires, renforcé par l’apparition du métro. »</em><br />
<br />
<strong>L’université à l’heure du métro</strong><br />
<br />
<div class="img-left">
<img alt="" src="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/data/quartiers/villejean/metro-2.jpg" /><span style="font-size: 11px;"> </span></div>
<div class="img-left">
<span style="font-size: 11px;">Daniel Leclerc, président de l’Autiv explique les conséquences du métro à Villejean - Crédit photo : Paul Gogo</span></div>
<br />
Lors
de la construction, la mairie prévoyait 77 000 usagers par jour. Douze
ans plus tard, le chiffre est monté à 120 000. Une augmentation qui
n’est pas sans conséquence pour le trafic. <em>« A certaines heures de
la journée, il y a tellement de monde, qu’il est presque impossible de
monter. Ça m’est déjà arrivé de devoir attendre le suivant »</em>,
explique Marie l’étudiante. Le trajet pour aller jusqu’à Villejean le
matin est particulièrement bondé, à tel point que l’université de Rennes
2 a dû décaler ses horaires de cours. <em>« On s’est rendu compte après
des enquêtes de terrain menées par la Métropole qu’une grande partie
des étudiants prend le métro aux stations gare et Sainte Anne, explique
Pierre Bazantay, vice-président chargé de la vie étudiante. Ils viennent
majoritairement du centre, de correspondances ou arrivent même en train
depuis l’extérieur de la ville. »</em><br />
<br />
<div class="img-right">
<img alt="" src="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/data/quartiers/villejean/metro-3.jpg" /><span style="font-size: 11px;"> </span></div>
<div class="img-right">
<span style="font-size: 11px;">Depuis
la rentrée 2012, près d’un quart des étudiants de Rennes 2 se rend un
quart d’heure plus tard à l’université - Crédit photo : Marion Roussey</span></div>
<br />
Organisées
par Rennes Métropole, des réunions de concertation ont donc invité les
différents acteurs du réseau à trouver des solutions. Depuis septembre
2012, certains cours ont été retardés de 8h15 à 8h30. « Cela concerne
huit mille des 22 000 étudiants que compte la fac », indique le
vice-président. Prolongée à la rentrée, la mesure permettrait de
désengorger le réseau. A l’échelon national, la SNCF s’est emparée de
l’expérience pour proposer d’appliquer le décalage horaire à des
entreprises de région parisienne. <em>« Lorsqu’un aménagement urbain s’avère positif, il est souvent copié ailleurs »</em>,
note Marc Dumont, professeur d’urbanisme à Rennes 2. Les acteurs
construisant le paysage urbain sont en effet parfois identiques d’une
ville à l’autre. A Rennes, ils ont du se confronter aux nombreuses
craintes ayant fait surface avant sa mise en circulation.<br />
<br />
<strong>Une construction vivement contestée</strong><br />
<br />
<div class="img-left">
<img alt="" src="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/data/quartiers/villejean/metro-4.jpg" /><span style="font-size: 11px;"> </span></div>
<div class="img-left">
<span style="font-size: 11px;">Enseignant en urbanisme à Rennes 2, Marc Dumont compare le métro rennais aux autres villes - Crédit photo : Paul Gogo</span></div>
<br />
Le
vendredi matin, à côté de l’Eglise Saint-Luc, le parking se vide de ses
voitures pour accueillir le marché. L’occasion pour de nombreux
habitants d’échanger quelques nouvelles. Parmi les primo-arrivants,
nombreux sont ceux qui se souviennent des conflits engendrés par la
construction du métro. <em>« Elle a été pénible et longue »</em>,
explique Marité. Âgée de 72 ans, des yeux clairs cerclés de lunettes et
un sourire apaisant, la retraitée est venue vivre dans les tours en
1967, séduite avec son mari <em>« par le confort et la modernité des nouveaux logements »</em>. Au total, les travaux ont duré cinq ans et ont coûté plus d’un milliard d’euros.<br />
<br />
<em>« Au
départ il était question de construire un métro aérien, se souvient
Marité. Beaucoup de gens s’y opposaient car ils craignaient des
nuisances sonores. D’autres se laissaient influencer. On parlait de
risques d’effondrement des immeubles ou d’endettement de la ville. »</em>
Ces informations, sources de polémique et largement relayées par les
médias de l’époque, ont poussé soixante mille personnes à signer une
pétition pour s’opposer à la construction. En vain. Le maire Edmond
Hervé a refusé tout référendum. Aux élections de 1995, il a inscrit le
projet à son programme, estimant que ceux qui voteraient pour lui
accepteraient tacitement la construction du VAL. Pour Eric Berroche,
adjoint au maire délégué aux transports, à la voirie et à la
circulation, le choix s’explique par le contexte de l’époque. <em>« Au
départ, la gauche était plutôt favorable au tramway, moins cher et plus
extensible mais on s’est rapidement rendu compte que son insertion dans
le centre-ville confiné de Rennes était impossible. On s’est donc tourné
vers le métro. »</em><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: 11px;"><br /></span></div>
La
ligne a donc été maintenue mais le tracé s’est modifié pour un coût
supérieur à celui envisagé au départ. Le parcours souterrain a été
doublé. L’élu reconnait que d’importants problèmes sont survenus au
cours des travaux, notamment en raison d’effondrements de la chaussée
dans le centre-ville. Aujourd’hui, les élus s’accordent à dire que la
création du VAL a permis d’accélérer la mobilité et de désenclaver
Villejean. Pour Eric Berroche, il a rendu une fierté à tous les Rennais.
<em>« Ici le mot banlieue n’existe pas dans le vocabulaire local. On
appartient à un quartier mais on partage le même centre-ville. »</em> Cela n’empêche pas les habitants d’évoquer un certain sentiment d’appartenance au quartier.<br />
<br />
<strong>Villejean, mi-ville, mi-campagne</strong><br />
<br />
<em>« Villejean, c’est un village, explique Marion, un morceau de ville au bord de la campagne. »</em> Employée à la maison Mots Arts, une association luttant contre l’illettrisme, la jeune fille a vécu un an dans les tours : <em>« II
y a de l’animation sur la Dalle, se réjouit-elle. C’est vivant. Le
dimanche matin c’est agréable de se réveiller au son des percussions et
du bruit des enfants du square ».</em><br />
<br />
<div class="img-right">
<img alt="" src="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/data/quartiers/villejean/metro-5.jpg" /><span style="font-size: 11px;"> </span></div>
<div class="img-right">
<span style="font-size: 11px;">Pour
Marion de l’association Mots Arts, la Dalle est un espace vivant, à
l’image de ses habitants. - Crédit photo : Marion Roussey</span></div>
<div class="img-right">
<br /></div>
Parfois
critiquée pour son urbanisme froid et impersonnel, la place Kennedy a
évolué depuis la construction de la station de métro. Pour les membres
de l’Association des résidents de Villejean (ARV), l’ambiance s’est
détériorée. Le métro a favorisé le brassage des habitants. Il a aussi
renforcé le caractère ‘populaire’ de Villejean. <em>« Le quartier s’est
appauvri remarque ainsi Catherine, ancienne assistante sociale
activement impliquée dans la vie de quartier. Les Villejeanais
vieillissent et les nouveaux arrivants n’ont pas le même esprit de
solidarité. Et puis l’état des logements ne cesse de se dégrader »</em>.
Moins enclavé et ouvert à de nouvelles populations, le quartier n’a
cessé d’évoluer ces dernières années. Cela est dû à l’arrivée du métro
mais aussi aux efforts des villejeanais. Pour Catherine, les vrais
architectes de Villejean, ce sont avant tout les habitants.<br />
En complément, retrouvez notre <a href="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/index.html#/doc/quartier/villejean/article/table">table ronde</a>, réunissant les habitants de Cleunay et ceux de Villejean autour de la question de l’arrivée du métro à Rennes.<br />
<br />
<strong>Si l’on réinventait le quartier ?</strong><br />
<br />
<div class="img-left">
<img alt="" src="http://infonormandie.fr/terrainsdecampagne/data/quartiers/villejean/metro-6.jpg" /><span style="font-size: 11px;"> </span></div>
<div class="img-left">
<span style="font-size: 11px;">Pour les villegeanais, il faudrait mettre de la couleur et des fleurs dans le quartier.</span></div>
<br />
En
automne 2013, un atelier a été organisé par l’association Mots arts.
Composée de trois salariés, la petite structure a pour objectif la lutte
contre l’illettrisme. Elle a invité au cours de plusieurs rencontres,
les enfants d’un centre de loisirs et les résidants de la maison de
retraite Raymond Thomas à réinventer Villejean. Sorti de terre, au moyen
de bulldozers qui ont rasé tous les champs pour planter des tours, le
quartier s’est modernisé depuis l’apparition du VAL. La dalle Kennedy a
été restructurée. Ses huit tours de quinze étages se dressent vers le
ciel tandis que le paysage allie modernité et béton. Que ce soit au
marché ou sur la Dalle, les habitants interrogés sont conscients que les
tours sont indispensables pour permettre de loger tout le monde.
Cependant pour Marion, employée par l’association, un peu de verdure et
de couleurs seraient bienvenues. Au cours des rencontres organisées,
enfants comme personnes âgées ont redessiné leur quartier. Ronds-points
fleuris, parcs animaliers, façades colorées et zones d’activités
adaptées à chaque tranche d’âge recouvrent les croquis. <br />
<br />
article rédigé par Marion Roussey, publié sur le site de <a href="http://bretagne.france3.fr/2014/03/17/terrains-de-campagne-les-municipales-2014-rennes-vues-d-en-bas-434451.html" target="_blank">France 3 Bretagne</a>amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-8950530403557988242014-04-27T05:32:00.001-07:002014-04-27T05:32:19.648-07:00à Rennes, une monnaie à l'essai
<div align="JUSTIFY">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEb-bNvDvOtLvYoiXestlSNrmPDO7nIiOBNNpz3tewj94Y4dBqF2onGnh5j-_81dToX4GZa9NitjaJBCTXGrwzDCuB0jZBg2qdcfLDeCnBWYrtu0cJT0zvt4cvXkVO0mUi9q8cxUiedPE/s1600/galleco.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEb-bNvDvOtLvYoiXestlSNrmPDO7nIiOBNNpz3tewj94Y4dBqF2onGnh5j-_81dToX4GZa9NitjaJBCTXGrwzDCuB0jZBg2qdcfLDeCnBWYrtu0cJT0zvt4cvXkVO0mUi9q8cxUiedPE/s1600/galleco.jpg" height="200" width="131" /></a><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i><b> </b></i></span></span></div>
<div align="JUSTIFY">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i><b>« Ici,
on accepte les gallécos » peut-on lire sur certaines vitrines,
dans les rues de Rennes. Cette nouvelle monnaie locale,
complémentaire de l'euro, a fait son entrée en septembre 2013.
Aujourd'hui, elle en est encore au stade de l'expérimentation. Tout
en s'inscrivant dans une démarche présentée comme solidaire et
citoyenne, elle s'imbrique dans un vaste projet national. Une monnaie
à l'essai. </b></i></span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY">
<br /><br />
</div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;">Sur
la nappe verte de sa petite table pliante, entre deux étals de
fruits et légumes, Anne Bruzac dispose ce qui ressemble à des
billets de Monopoly. Ces </span></span>étranges coupons colorés, ce
sont des gallécos. Quelques semaines après son lancement, nombreux
sont les Rennais qui n'ont encore jamais entendu parler de cette
nouvelle monnaie locale. « <i>C</i><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i>’</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i>est
pour ça que nous allons faire de la sensibilisation, ce matin »
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">explique</span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i>
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">la
jeune femme, directrice de l'association Galléco. Postée au milieu
de l'allée, au marché des Lices, elle arrête les passants venus
faire leurs courses. « </span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i>Le
galléco peut favoriser l'emploi en Ille-et-Vilaine et redonner plus
de clientèle aux petits commerçants et aux producteurs locaux »
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">argumente-t-elle
avec le sourire, avant de leur laisser un flyer entre les mains. </span></span></span>
<br />
<div align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-left: 6.6cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-left: 6.6cm;">
Le
bouche-à-oreille semble fonctionner et, à défaut de s'affirmer
déjà dans les portefeuilles, les gallécos commencent à prendre
leur place dans les conversations. <i>« Moi, ça ne me branche
pas du tout ce truc là. C’est trop de paperasse</i> » râle
l’une des commerçantes. Chantal Simonneaux, quant à elle, est
convaincue. A ses clients, elle parle <span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">des
gallécos et de l'opération de com' de l'association. </span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i>« Vous
ne connaissez pas ? Ce n’est pas pour spéculer, c’est de
l’argent pour produire.</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"> »
Une dame semble emballée. « Ça</span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i>
tombe bien, j’achète toujours local depuis trente ans. Moi, je
suis contre tout cet argent pourri. Où est le stand ?</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"> »</span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal;">
<br /><br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="font-style: normal;">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><b>Le
kesako du galléco</b></span></span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;"> Le mot 'galléco' vient de ‘gallo’
(une langue de Haute-Bretagne) et de ‘éco’ (à la fois pour
économie et écologie). Cette monnaie complémentaire de l'euro a
été lancée le 21 septembre 2013 par le conseil général
d'Ille-et-Vilaine. Elle ne circule que dans trois zones-test (Rennes,
Redon et Fougères) et seulement dans le réseau de commerces,
d'entreprises et de citoyens qui se sont inscrits à l'association.</span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;"> Pour obtenir ces billets, il suffit
aux adhérents de se rendre dans une banque partenaire, le Crédit
Coopératif ou bien le Crédit Agricole. Ensuite, très facile de
faire la conversion : un galléco égale un euro. Les billets
colorés peuvent alors être utilisés pour l'achat de biens et
services auprès de commerçants et producteurs locaux. </span>
</div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-weight: normal;"> Le
galléco a été créé dans l'objectif de re-dynamiser l'économie
réelle locale en favorisant les circuits courts. </span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">« </span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><i><span style="font-weight: normal;">Les
consommateurs ne peuvent pas le reconvertir, </span></i></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">explique
Anne Le Tellier, chargée de mission au conseil général
d'Ille-et-Vilaine. Ils</span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><i><span style="font-weight: normal;">
sont donc obligés de le dépenser dans des entreprises ou des
commerces membres du réseau</span></i></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> ».
En revanche, la liberté est laissée aux entreprises de changer
leurs gallécos contre des euros.</span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-weight: normal;">
</span></span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="font-weight: normal;">
<br /><br />
</div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-weight: normal;"> Parmi
les banques associées au projet, seul le crédit coopératif a
accepté d'ouvrir le dispositif à tout le monde. Les autres banques
limitent l'accès à leur clientèle. Pour le directeur de l'agence,
Bernard Boo, « </span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><i><span style="font-weight: normal;">le
partenariat est une bonne initiative. Les gallécos sont des coupons
d'échange plus qu'une monnaie, </span></i></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">précise-t-il</span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><i><span style="font-weight: normal;">.
Ils permettent de développer les échanges locaux et durables »
.</span></i></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-weight: normal;">
Un petit geste pour les consommateurs et une bonne image pour les
banquiers. 40 000 gallécos circulent actuellement sur le marché. La
même quantité d'euros a été placée sous forme de dépôt de
garantie sur un compte épargne.</span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="font-weight: normal;">
<br /><br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
L'idée d'une monnaie
complémentaire n'est pas nouvelle. Elle s'inscrit dans un vaste
projet national soutenu par l'Union Européenne et a déjà fait
l'objet de plusieurs tentatives. Cinq territoires régionaux ont
accepté d'expérimenter le concept de monnaies solidaires en échange
de subventions européennes. Parmi eux, la Bretagne mais aussi
l'Alsace, le Nord-Pas-de Calais, la région Rhône-Alpes et les
Midi-Pyrénées. En 2006, une monnaie locale (le sol) avait été
introduite sur le marché rennais. Sans succès. « <i>C'était
beaucoup trop compliqué et il n'y a pas eu d'appropriation par les
citoyens</i> » regrette Anne Le Tellier. Parachuté de Paris
avec le soutien des institutions européennes, le projet était en
décalage avec la réalité locale. Au final, les résultats au
niveau national semblent mitigés. Seuls les billets sols créés à
Toulouse semblent avoir fonctionné.
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;">
<b>La
réussite toulousaine, un exemple pour Rennes</b></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Financés par la mairie
de Toulouse, les sols violettes ont été insérés sur le marché en
mai 2011. Aujourd'hui, leur circulation est deux à trois fois plus
rapide que celle des euros. Comme les gallécos, ils sont équipés
d'une puce électronique afin d'éviter les falsifications. Chaque
euro converti en sol est placé sur un compte épargne.
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Fin 2012, l'association
recensait 95 prestataires, 814 adhérents et plus de 63 000 euros
convertis. Certaines entreprises comme les Biocoops, spécialisées
dans la distribution directe de produits bios, ont vu leur chiffre
d'affaire augmenter. Mais le modèle toulousain va encore plus loin.
La mairie est en effet autorisée à verser des sols violettes aux
chômeurs. « <i>Ce qui nous a plu dans cette</i> <i>démarche
politique</i>, analyse Marie Lacoste de la Maison des chômeurs
avenir, <i>c'est que pour la première fois on s'intéresse au mode
de consommation des gens précaires.</i> » Pour les défenseurs
de l'association, les sols violettes ont permis de retrouver le
facteur du lien social, absent des monnaies traditionnelles. Un
objectif que s'est aussi fixé Rennes.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"> Si dans
un an, le bilan s'avère positif, le conseil général
d'Ille-et-Vilaine envisage d'étendre la circulation du galléco à
tout le département. Ce serait une première en France mais Anne Le
Tellier doute fort que l'Autorité de Contrôle Prudentiel accepte.
L'ACP, (l’organe de supervision français de la banque et de
l’assurance) rappelle en effet que selon le droit commercial, </span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">les
monnaies complémentaires ne sont légales que si elles circulent sur
un territoire déterminé pour un nombre d'acteurs limités</span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;">.
« </span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i>Je
ne suis pas du tout sûre qu'un département d'un million d'habitant
comme l'Ille-et-Vilaine soit un périmètre autorisé » </i></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">indique
Anne. L</span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;">'association
se bat auprès de la banque de France pour prouver la légalité de
sa monnaie. Sans cela, le projet pourrait tomber à l'eau et les
banques partenaires refuseraient de s'engager définitivement. Leur
participation est contestée par certains acteurs, pour qui associer
les intérêts des gens à celui des banques relève du paradoxe.</span></span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"> </span></span></div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"> Pour
le moment, le réseau manque encore d'adhérents. Anne Le Tellier
espère voir leur nombre augmenter avant la fin de l'année.
Essentiellement utilisé par les adeptes du local et du bio, le
galléco présente un côté bobo. Certaines personnes avouent
pourtant avoir changé leurs habitudes. C'est le cas d’Éliane,
bénévole de l'association. « </span></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Maintenant,
je cherche les commerçants qui les acceptent. C’est une petite
contribution pour laisser une société plus agréable</span></span></i></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">à
nos enfants. </span></span></i></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">»
</span></span></span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY">
<span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"> Il
faut donc augmenter l'offre, toucher tous les secteurs, afin de
rendre le réseau plus hétérogène. Pour Éric Challan Belval,
directeur de l'entreprise d'insertion « Les feuilles d'Érable »
à Rennes, la monnaie pourrait même servir à payer une partie des
salaires. « </span></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">Nous
n'avons pas de cantine et les salariés à la pause midi vont acheter
des produits hyper-industrialisés</span></span></i></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">.</span></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><i><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;">
On pourrait donc passer un accord avec un restaurant local membre du
réseau pour que nos salariés puissent se fournir chez lui en
échange de gallécos.</span></span></i></span></span><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"> »</span></span></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-decoration: none;">
<b>La
monnaie locale, symptôme ou solution de la crise ?</b></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Patrick Viveret,
philosophe et ancien conseiller de la Cour des Comptes ayant inspiré
les monnaies complémentaires en France, voit en elles un moyen
permettant de résoudre la crise financière. Comme le fait remarquer
Eric Challan Belval, « <i>on paie pour acheter le produit que
l'on a choisi. Acheter est donc un acte à la fois engagé et
engageant</i> ». Pour lui, le système actuel oscille entre
deux extrêmes : la monnaie unique, performante mais non stable
et le troc, stable mais non performant. Entre les deux, le galléco
viendrait rétablir un équilibre.
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
Au total, 5000 monnaies
complémentaires sont recensées dans le monde. Du bon d'achat au
ticket restaurant en passant par les miles des compagnies aériennes,
ces différentes formes de paiement ont pour but de fidéliser le
client et créer un réseau. Pour certains experts, elles nuisent
pourtant à la liberté du consommateur. Ainsi Laurent Samuel, ancien
consultant des réseaux bancaires souligne que « <i>la monnaie
locale a pour but d'empêcher la spéculation, or il ne faut pas
confondre spéculer et épargner ». </i><span style="font-style: normal;">À
Toulouse, les billets qui ne circulent pas pendant plus de deux mois
perdent de leur valeur.</span><i> </i><span style="font-style: normal;">En
incitant à la consommation locale, on pénalise l'acheteur qui
souhaite économiser ou le commerçant qui ne fait pas partie du
réseau. </span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
L'exemple argentin
montre les limites du modèle. En 2002, les gouvernements fédérés
endettés ont décidé de créer des monnaies complémentaires pour
verser le salaire des fonctionnaires et stimuler la consommation
locale. Ces billets circulant dans une sorte de circuit parallèle
ont contribué à l'inflation. En pratique, la monnaie locale valait
nettement moins que la monnaie nationale.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
À Rennes, la démarche
des gallécos reste encore très symbolique. Ceux qui adhèrent au
projet sont surtout des citoyens déjà convaincus. Ils dépensent
leurs gallécos dans des entreprises ou commerces dont ils étaient
déjà clients. <span style="font-style: normal;">Pour Michel Renault,
professeur d'économie à l'Université Rennes 1, « </span><i>il
est trop tôt pour mesurer les effets du galléco. Le projet
représente un coût non négligeable. Il faut maintenant voir s'il
est accepté par les usagers. S'il n'y a pas la mentalité qui va
avec, le projet ne pourra fonctionner </i><span style="font-style: normal;">».
</span> En attendant, les commerçants l'ont compris : pour eux,
l'intérêt majeur de la monnaie est surtout la visibilité et
l'image positive que leur procure l'adhésion au réseau. Anne Le
Tellier le reconnaît, « <i>le galléco, c'est surtout un
logo</i> ».</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">
article rédigé par Marion Roussey et Elise Rengot </div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-29983525238560314612014-04-27T05:17:00.002-07:002014-04-27T05:17:53.501-07:00Evo Morales : "Je ne suis pas un criminel ! "<div class="chapeau">
<h3 class="access">
Quatre refus et treize heures d'attente sur le sol européen peuvent
suffire à brouiller les relations diplomatiques entre plusieurs pays.
L'atterrissage forcé, ayant retardé l'avion du Président bolivien Evo
Morales lors de son passage en Europe, a ravivé en Amérique latine un
sentiment de rancoeur contre l'impérialisme. De la Bolivie, il s'étend
« par solidarité » aux pays voisins. </h3>
<h3 class="access">
<a name='more'></a> </h3>
</div>
<div class="entry-content instapaper_body">
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<div class="para_8467101 resize" id="para_1">
<div class="photo shadow top" style="margin-bottom: 10px;">
<a href="https://www.blogger.com/null" rel="http://www.lejournalinternational.fr/photo/art/grande/5677529-8467101.jpg?v=1373291875&ibox" title="AP"><img alt="AP" src="http://www.lejournalinternational.fr/photo/art/default/5677529-8467101.jpg?v=1373291879" title="AP" width="598" /></a>
<div class="legende legende_8467101">
AP
</div>
</div>
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
Le Président bolivien a pu regagner son pays dans la nuit du
mercredi 3 juillet. Soupçonné de transporter l'ancien employé de la CIA
Edward Snowden, son avion avait été détourné et bloqué plusieurs heures à
Vienne en Autriche. La France, l'Italie, l'Espagne et le Portugal lui
ont refusé l'accès à leur espace aérien alors qu'il revenait d'une
réunion des pays producteurs de gaz en Russie. La mesure, déclenchée
suite à une fausse alerte, révèle les liens étroits reliant l'Europe aux
États-Unis. Elle suscite également de fortes réactions dans les pays
d'Amérique Latine qui dénoncent un<em> «complot impérialiste érigé sur les vestiges d'une ancienne Europe coloniale.»</em>
</div>
</div>
</div>
<div class="intertitre before_top resize" id="intertitre_2" style="margin-bottom: 10px;">
<br class="access" />
<h2 class="access">
Un incident vécu comme une « humiliation pour le continent »</h2>
</div>
<div class="para_8467102 resize" id="para_2">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
À peine sorti de l'avion à l'aéroport El Alto proche de La Paz, le
Président Evo Morales exprimait son indignation face au comportement de
ses homologues européens : <em>« Je ne suis pas un criminel, </em>annonçait-il. <em>Cet
arrêt obligatoire est une provocation lancée à la Bolivie et au
continent. Certains pays d'Europe devraient se libérer de l'impérialisme
nord-américain. »</em> <br /> <br /> Dans la journée du 3 juillet, le
gouvernement bolivien a porté plainte contre les quatre pays européens
devant l'ONU pour violation des droits fondamentaux du Président. Selon
le quotidien argentin, <em>La Nación</em>, les pays membres de l'UNASUR se sont réunis en urgence le lendemain de l'incident, afin <em>« d'analyser la situation générée par le blocage aérien »</em>.
Ils exigent des explications et des excuses de la part des
représentants des pays concernés. De leur côté, les chefs d'État
d'Argentine, du Venezuela, d'Équateur, du Suriname et d'Uruguay se sont
rendus à Cochabamba pour exprimer leur soutien au Président Morales. <br /> <br />
Détourné puis détenu durant près de quatorze heures à l'aéroport de
Vienne en Autriche, celui-ci s'est fermement opposé à toute inspection
des autorités locales, convaincues que son avion abritait Edward
Snowden, l'ancien espion recherché par les États-Unis. Un manque de
tact, qui touche un point sensible en Amérique latine et incite
plusieurs dirigeants politiques à accuser la Maison Blanche d'être à
l'origine du conflit. Interrogée par le journal bolivien <em>El Mundo</em>,
Jennifer Psaki, la porte-parole du département d'État, affirme
cependant que la décision de fermer l'espace aérien a été prise de
manière individuelle par les quatre États européens. L'explication ne
semble pas convaincre les autorités boliviennes, qui dénoncent un
complot sous forme d'accord conclu avec les États-Unis. <br /> <br /> À
La Paz, le Vice-Président Álvaro García Linera a annoncé son intention
de convoquer les ambassadeurs de France, d'Espagne, d'Italie ainsi que
le consul du Portugal pour obtenir des explications. <em>« Les
États-Unis vont trop loin, a déclaré le Président Morales dans un
communiqué de presse à Cochabamba. Nous étudions sérieusement la
possibilité de fermer l'Ambassade des États-Unis ».</em> Tandis que le
Président était retenu à Vienne, plusieurs groupes de manifestants se
sont réunis devant l'Ambassade de France à La Paz. Ils exprimaient leur
mécontentement en faisant brûler des drapeaux français et européens.
</div>
</div>
</div>
<div class="intertitre before_left resize" id="intertitre_3" style="margin-bottom: 10px;">
<br class="access" />
<h2 class="access">
Une attitude qui soulève des interrogations</h2>
</div>
<div class="para_8467107 resize" id="para_3">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
Relayées par la presse, les révélations de l'informaticien Edward
Snowden concernant le recours à l'espionnage aux États-Unis ont suscité
de vives réactions. En juin dernier, l'ancien employé de la CIA avait
rendu publique une série d'informations maintenues secrètes par l'Agence
Nationale de Sécurité (NSA), concernant le système d'écoute
téléphonique et cybernétique du gouvernement américain. Inculpé pour
espionnage, vol et utilisation illégale des données appartenant à
l'État, Edward Snowden entreprend alors une longue cavale afin de fuir
la justice de son pays. D'abord réfugié à Hong Kong, il embarque pour la
Russie le 23 juin, demeurant depuis dans la zone de transit de
l'aéroport de Moscou. <br /> <br /> À l'annonce du scandale, les acteurs
politiques français s'étaient dits extrêmement choqués par le recours à
de telles mesures, que Laurent Fabius qualifiait <em>« </em>d'inacceptables <em>»</em>,
exigeant des explications de la part de Washington. Comment expliquer
ce brusque changement de position, de la part du gouvernement français,
qui s'empresse deux jours plus tard de bloquer l'avion présidentiel en
croyant y percevoir l'ombre de Snowden ? Pour les pays d'Amérique
latine, le masque vient de tomber et entraîne dans sa chute
l'indépendance fièrement prônée par l'Union Européenne. Selon Luisa
Corradini, journaliste en Argentine, le comportement des quatre États en
cause est paradoxal. Ceux qui jugeaient le recours à l'espionnage
inadmissible, saluant le courage de Snowden, refusent à présent, tour à
tour, les demandes d'asile envoyées par le fugitif. Dans un contexte de
crise économique qu'ils ne parviennent à apaiser, la réaction faussement
indignée des dirigeants européens ne s'apparente selon la journaliste
qu'à une <em>« simple mise en scène diplomatique destinée à l'opinion publique ».</em> <br />
</div>
</div>
</div>
<div class="intertitre before_left resize" id="intertitre_4" style="margin-bottom: 10px;">
<br class="access" />
<h2 class="access">
La fermeture de l'espace aérien, une mesure légale, mais dangereuse</h2>
</div>
<div class="para_8467140 resize" id="para_4">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
Interrogés par la presse bolivienne, des experts du droit
international indiquent que l'interdiction de survol donnée par les
différents pays européens apparait conforme à la loi. En France, le code
de l'aviation civile confère conjointement au Ministre de la défense et
à la direction générale de l'aviation civile, le droit d'organiser et
règlementer l'utilisation de l'espace aérien, comme le souligne un
article paru dans<em> La Croix</em>. Toutefois, dans le cas du Président
bolivien, Paris aurait préalablement donné son autorisation de survoler
le sol français le 27 juin, avant de se rétracter peu de temps avant
l'entrée de l'avion présidentiel sur son territoire. <br /> <br /> Selon
Dante Caputo, ancien ministre des Affaires Étrangères en Argentine, la
mesure des États européens est certes légale mais elle va à l'encontre
des règles de courtoisie diplomatique les plus élémentaires, ce qui
explique la réaction virulente des pays d'Amérique du Sud. <em>« Refuser
l'accès à l'espace aérien entraine des manoeuvres compliquées, explique
Dante Caputo. Lorsqu'il s'agit d'un Président, la mesure doit être
prise avec davantage de précautions car l'avion possède une immunité
diplomatique. Lorsqu'il attérit sur un territoire étranger, les
autorités locales ne peuvent y pénetrer sans autorisation ».</em> <br /> <br />
La fermeture des espaces aériens au Président Morales a remis en
question le respect des accords internationaux. Toutefois, des conflits
diplomatiques du même genre ont déjà opposé des chefs d'Etat. Comme le
rapporte le journal <em>La Croix</em>, la chancelière allemande qui
devait se rendre en mai 2011 en Inde, s'est vue refuser l'accès aérien
par l'Iran. L'avion avait du survoler la Turquie durant deux heures
avant d'obtenir la permission de reprendre sa trajectoire. <br /> <br />
Toujours en fuite, Edward Snowden serait actuellement dans la zone de
transit de l'aéroport de Moscou, selon les autorités russes.
L'information doit toutefois être confirmée. Le fugitif a déposé une
demande d'asile politique dans 21 pays, parmi lesquels figure la
Bolivie. À son retour sur le continent, le Président Morales s'est dit <em>« prêt à examiner sa demande ».</em> </div>
<div class="access firstletter">
<br />
</div>
<div class="access firstletter">
article rédigé par Marion Roussey, publié sur le <a href="http://www.lejournalinternational.fr/Evo-Morales-%C2%A0Je-ne-suis-pas-un-criminel%C2%A0%C2%A0_a1038.html" target="_blank">Journal International</a><br />
</div>
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</div>
</div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-13402795333208686762014-04-27T05:15:00.001-07:002014-04-27T05:18:42.783-07:00Un pape, une reine et Messi, le trio gagnant de l'Argentine<div class="chapeau">
<h3 class="access">
<a href="https://www.blogger.com/null" rel="http://www.lejournalinternational.fr/photo/art/grande/5611166-8368974.jpg?v=1371205100&ibox" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" title="Un Pape, une Reine et Messi, le trio gagnant de l'Argentine"><img alt="Un Pape, une Reine et Messi, le trio gagnant de l'Argentine" src="http://www.lejournalinternational.fr/photo/art/default/5611166-8368974.jpg?v=1371205104" height="232" title="Un Pape, une Reine et Messi, le trio gagnant de l'Argentine" width="320" /></a>
Après l'élection du Pape François et le lancement à Hollywood d'un
film retraçant le parcours du célèbre joueur Lionel Messi, c'est au tour
de l'argentine Maxima Zorreguieta d'accélérer sa carrière
internationale, loin de son pays d'origine. Accédant au trône aux côtés
du prince héritier des Pays-Bas, la nouvelle Reine suscite de nombreuses
réactions. Acclamée, enviée ou critiquée, qui se cache derrière ce
portrait aux allures de conte de fées ?
</h3>
</div>
<br />
<a name='more'></a><br class="sep_para access" id="sep_para_1" /><br />
<div class="para_8368974 resize" id="para_1">
<div class="photo shadow top" style="margin-bottom: 10px;">
</div>
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
Le 30 avril dernier, les Hollandais célébraient l'intronisation de
leur nouveau roi. Après 33 ans de règne, la Reine Béatrix des Pays-Bas a
abdiqué, remettant le sort de la nation entre les mains de son fils,
Wilhem Alexander, devenu Guillaume IV, et de sa belle-fille Maxima. Sur
place, la cérémonie d'investiture s'est déroulée dans une ambiance de
fête. Les deux époux sont venus saluer la foule sur le balcon du palais,
accompagnés de leurs trois petites filles, Amalia, Alexia et Ariane,
âgées respectivement de 9, 7 et 6 ans. <br />
<br />
Le jour de
l'abdication n'a pas été choisi au hasard. Il coïncide avec
l'anniversaire de l'accession au trône de la Reine Beatrix, le 30 avril
1980. Fille ainée de la Reine Juliana, laquelle était partie se réfugier
à Londres puis au Canada lors de la Seconde Guerre mondiale, Beatrix a
régné sur le royaume d'une manière souvent qualifiée de ferme et
mesurée. Son mariage en 1966 avec l'aristocrate allemand Klaus Von
Amsberg, un diplomate travaillant au ministère des Affaires étrangères,
avait déclenché la polémique. Le futur roi des Pays-Bas trainerait en
effet derrière lui un passé enrôlé dans les jeunesses hitlériennes. <br />
<br />
Au cours de ces dernières années, plusieurs événements tragiques sont
venus endeuiller la famille royale. La Reine Beatrix a en effet perdu
son mari en 2002, puis ses deux parents en 2004. Son deuxième fils,
Johan Friso, victime d'une avalanche alors qu'il faisait du ski en
Autriche, en 2012, est actuellement dans le coma dans un hôpital de
Londres, où sa femme et ses enfants sont venus s'installer. Ce sont sans
doute ces raisons qui ont motivé la Reine Beatrix à se retirer, comme
le souligne un article paru dans<i> Le Figaro</i>. Respectant la coutume royale des Pays-Bas, la monarque a en effet souhaité <i>«
laisser sa place à la nouvelle génération, afin de profiter de sa
famille, rassurée quant à l'avenir de son fils et la popularité de sa
belle fille aujourd'hui respectée et appreciée ».</i> <br />
<br />
Depuis l'intronisation, le nouveau couple royal a multiplié les sorties
officielles. Ils étaient notamment présents les 4 et 5 mai pour la
célébration de la fin de la Seconde Guerre mondiale avant d'effectuer
une tournée dans tout le pays à la fin du mois dernier, traversant au
passage le Luxembourg, l'Allemagne et la Belgique. La Reine Maxima,
quant à elle, est allée à la rencontre du secrétaire des Nations Unies,
Ban Ki-Moon, à New-York, en tant que conseillère à l'ONU pour le
développement des secteurs financiers et des micro-crédits. Diplômée en
économie à l'Université catholique de Buenos Aires, elle avait travaillé
plusieurs années aux États-Unis dans le secteur financier avant de
rencontrer le Prince d'Orange-Nassau en Espagne.
</div>
</div>
</div>
<div class="intertitre before_left resize" id="intertitre_2" style="margin-bottom: 10px;">
<br class="access" />
<h2 class="access">
L'Argentine « en quête de symboles »</h2>
</div>
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
Aujourd'hui âgé de 45 ans, le prince Wilhem Alexander est le plus
jeune monarque européen et le premier roi hollandais à accéder au trône
depuis 1890. Il reprend les commandes d'un pays marqué par une période
de récession et de difficultés financières coïncidant avec l'apparition
des mouvements de droite anti-immigration. Avec son image de roturière
étrangère et moderne, Maxima pourrait apaiser les tensions qui divisent
le pays égalitaire, en renforçant l'image populaire et <i>« normale »</i> du couple royal. <br />
<br />
En Argentine, les journaux ne tarissent pas d'éloges à l'égard de Maxima, qu'ils vont jusqu'à considérer comme leur <i>« première reine nationale »</i>. Ainsi pour le quotidien argentin <i>Clarin</i>, <i>« la plus hollandaise des Argentines a su conquérir le coeur des habitants par sa sensibilité et sa simplicité ».</i>
Bien qu'ayant renoncé à sa nationalité argentine et à sa religion
catholique en épousant le Prince de confession protestante et son pays,
la Reine Maxima a reçu la bénédiction de la Présidente Cristina
Kirchner, qui a déclaré : <i>« Nous avons un Pape, une Reine et le meilleur joueur de football ! Que pouvons-nous demander de plus ? » </i>Selon
le politologue Vincente Palermo, l'euphorie des Argentins, dans un pays
pourtant profondément républicain, soulève des paradoxes révélant<i> « une crise identitaire de citoyens en quête de symboles. »</i> <br />
<br />
Lors de la cérémonie d'investiture, l'absence des parents de la future
reine a apporté comme une ombre au tableau. Jorge Zorreguieta, le père
de Maxima, aurait été impliqué dans la dictature argentine en tant que
vice-ministre de 1976 à 1979 puis ministre de l'Agriculture de 1979 à
1981 du <a class="liens" href="http://www.lejournalinternational.fr/L-enterrement-de-l-ex-dictateur-Videla-fait-debat_a815.html" target="_blank">général Videla</a>.
Aujourd'hui âgé de 85 ans, il affirme ne pas avoir participé aux
enlèvements et tortures commis. Sa fille Maxima n'a jamais condamné le
passé de son père. Une omission qui lui est souvent reprochée
aujourd'hui, lorsqu'elle milite en faveur des Droits de l'Homme aux
côtés de son mari. <br />
<br />
Dans un contexte européen de déclin des
monarchies européennes, récemment fragilisées par le scandale d'Iñaki
Urdangarin en Espagne et celui du Prince Charles en Angleterre, le
nouveau couple royal des Pays-Bas a pour mission de redorer l'image et
le prestige des royautés. Selon un sondage réalisé par le journal
néerlandais <i>Trouw</i>, 75% des Hollandais se disent favorables au
régime actuel de monarchie constitutionnelle des Pays-Bas. Attachés à la
figure de représentant sans étiquette politique et à la magie des
histoires royales, ils étaient nombreux le jour de l'abdication à
entonner l'hymne du Roi. </div>
<div class="access firstletter">
</div>
<div class="access firstletter">
article rédigé par Marion Roussey, publié sur le <a href="http://www.lejournalinternational.fr/Un-Pape-une-Reine-et-Messi-le-trio-gagnant-de-l-Argentine_a900.html" target="_blank">Journal International</a> </div>
</div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-54701609866756749452014-04-27T05:13:00.001-07:002014-04-27T05:19:20.785-07:00L'enterrement de l'ex dictateur Videla fait débat<div class="chapeau">
<h3 class="access">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEiD3pDckEaVMTsLvE9rk7C2WhKuwiVhjXWxMnsVKzq571LCNxwioAl4AOaUv0pliWgdy0Zo8_MqOIkEKtv7SBC8ARumrTy6WgE1ye7cIi4rrXrRysL4-fVzOKjciCG0J7p6a4x4rAvuEam4aPpVPBxlzqn5RhhdLMQPRQ_NEqPW2lts_TBPK5Xju95xBKgf-YTXz7i91VHa" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="AP Photo/Eduardo Di Baia, File" border="0" src="http://www.lejournalinternational.fr/photo/art/default/5556771-8289435.jpg?v=1370049331" height="213" title="AP Photo/Eduardo Di Baia, File" width="320" /></a>
Jorge Rafael Videla est mort. L'ancien dictateur argentin est
décédé le vendredi 17 mai dans sa cellule à l'âge de 87 ans. Condamné à
une peine de prison à perpétuité pour de multiples violations des droits
de l'homme, il emporte avec lui le souvenir des années noires de
l'histoire Argentine. Tandis que le pays poursuit sa politique de
condamnation de ses anciens dirigeants, les habitants de Mercedes, ville
natale de l'ancien Président, s'opposent à son enterrement. </h3>
<h3 class="access">
<a name='more'></a> </h3>
</div>
<div class="para_8289435 resize" id="para_1">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
Il avait mené le coup d'État militaire du 24 mars 1976 en tant que
chef de l'armée. Avec ses collègues de la Junte militaire Emilio
Massera et Orlando Agossi, ils avaient renversé le gouvernement d'Isabel
Perón afin de mettre en marche le Processus de Réorganisation
Nationale, une dictature maintenue jusqu'en 1983 et au cours de laquelle
ont été commis de nombreuses atrocités. <br />
<br />
Accusé de crime
contre l'humanité et de terrorisme d'État pour avoir fait séquestrer,
torturer et disparaitre des milliers d'opposants politiques, Jorge
Rafael Videla avait été condamné au cours de multiples procès. Privé de
liberté depuis 2008, l'ancien Président avait d'abord été assigné à
résidence puis placé en détention préventive avant d'être définitivement
condamné en 2010, reconnu notamment coupable dans l'affaire des vols de
bébés des disparus sous le régime militaire. <br />
<br />
Détenu dans
le pénitencier de Marcos Paz près de Buenos Aires, l'ex-dictateur âgé de
87 ans semble avoir succombé à une mort naturelle, bien que l'autopsie
publiée dans le journal Perfil révèle qu'il <i>« souffrait de fractures diverses n'ayant pas été suffisamment prises en compte par l'équipe médicale. »</i> Il venait de comparaître au procès du Plan Condor au cours duquel il avait refusé de s'exprimer, se considérant lui-même comme <i>« un
prisonnier politique, victime du régime d'inspiration marxiste que
tente d'imposer l'actuelle Présidente Cristina Kirchner »</i>. Le
jugement, concernant 25 autres inculpés, dont le dictateur Reynaldo
Bignone, vise à mettre en lumière l'implication des différents
dictateurs d'Amérique Latine dans le vaste réseau de répression des
opposants mis en place dans les années 70 et 80 et en partie financé par
les États-Unis. <br />
<br />
L'annonce de la mort de Videla, le 17 mai
dernier, a relancé le débat dans l'opinion publique. Certains de ses
proches ont tenu à exprimer leurs condoléances dans la version en ligne
du journal la Nación. Le corps du défunt doit maintenant être restitué
aux membres de sa famille. Il pourrait être enterré à Mercedes, ville
natale de l'ancien Président. Les habitants de la commune s'opposent au
projet. Ils ont affiché à l'entrée du cimetière des hommages aux
disparus de la dictature. Selon les organisations des Droits de l'Homme,
la junte militaire serait responsable de la disparition de 30 000
personnes. Certains corps n'ont depuis jamais été retrouvés. Ils étaient
jetés depuis des avions dans le Rio de la Plata, le fleuve qui sépare
l'Argentine de l'Uruguay. </div>
</div>
</div>
<div class="intertitre before_top resize" id="intertitre_2" style="margin-bottom: 10px;">
<br class="access" />
<h2 class="access">
De 1985 à 2012, les condamnations se sont multipliées</h2>
</div>
<div class="para_8289436 resize" id="para_2">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
Jorge Rafael Videla a été le premier Président nommé par la Junte
au pouvoir après le coup d'État de 1976. Issu d'une famille
traditionnelle et catholique de San Luis, ce chef de l'armée et père de 7
enfants a gouverné l'Argentine jusqu'à la nomination de Roberto Eduardo
Viola en 1981. On retiendra de ses deux mandats la politique
d'ouverture et de libéralisation du marché économique engagée par le
ministre Martinez de Hoz et les nombreuses arrestations de communistes
et opposants politiques perpétrées par la Junte militaire. Condamné à
perpétuité lors du procès de la Junte en 1985, l'ancien dictateur est
amnistié par le Président Menem en 1990. Il a fallu attendre 2003 pour
que le Congrès argentin déclare la nullité des lois de Punto Final et de
devoir d'obéissance. Les enquêtes sont alors rouvertes. Videla est jugé
et condamné en 2010 à une peine de prison à perpétuité pour les crimes
et les délits commis. Il est transféré à une prison commune suite à une
condamnation venue se greffer en 2012 le reconnaissant coupable dans
l'affaire des bébés volés. <br />
<br />
Au total, l'ancien Président Videla est <i>« reconnu
pénalement responsable de 504 privations illégales de liberté, de
nombreux homicides, tortures, vols, falsifications idéologiques de
documents publics, séquestrations, usurpations, censures et enlèvements
de mineurs. »</i> La liste des accusations a été publiée par le journal
Clarin. Le procès du 5 juillet 2012 a par ailleurs enquêté sur 35 cas
de bébés nés en captivité puis enlevés. Dans le livre <i>« Confession finale »</i>
publié l'an dernier, le journaliste Ceferino Reato relate ses
différentes visites rendues au prisonnier. L'ancien militaire y avoue le
meurtre de plus de 7000 disparus. Il explique aussi les raisons de ces
disparitions et les méthodes employées.
</div>
</div>
</div>
<div class="intertitre before_left resize" id="intertitre_3" style="margin-bottom: 10px;">
<br class="access" />
<h2 class="access">
« Les disparitions étaient la seule solution que nous avions »</h2>
</div>
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
L'Argentine est l'un des seuls pays au monde à avoir procédé au
jugement de ses propres dictateurs. Une initiative courageuse mise en
place par l'ancien Président Nestor Kirchner et dont le processus a
ouvert la voie ces dernières années à un vaste courant intellectuel de
remise en cause et de réflexion à l'échelle mondiale. Ainsi pour
Victoria Ginzberg, journaliste de Pagina 12, <i>« la junte militaire
qui s'est emparée du pouvoir, a répandu la terreur parmi la population
en reprenant la doctrine de sécurité nationale nord-américaine et le
modèle de l'École Française de la Guerre d'Algérie. Les dirigeants ont
bénéficié du soutien spirituel de l'Église pour créer des centres de
détention clandestins. Il s'agit d'une politique répressive parfaitement
structurée et nommée par l'État lui-même. »</i> <br />
<br />
Le
terrorisme d'État existait cependant bien avant l'arrivée de Videla au
pouvoir. La traque des opposants armés tels que les Montoneros était en
effet déjà pratiquée sous le mandat d'Isabel Peron. Son recours a été
repris et amplifié par la junte au pouvoir qui employait pour désigner
les disparitions le terme de <i>« disposition finale ».</i> Un
vocabulaire similaire à celui de l'Allemagne nazie qui repousse les
capacités d'anticiper la mise en place des machines de guerre. <i>« Lorsque nous avons orchestré le coup d'État, nous ne savions que faire des opposants au régime,</i> confie Videla dans sa biographie. <i>Tous
ces gens ne pouvaient n’être ni fusillés publiquement ni condamnés
légalement. Il n'y avait pas d'autres solutions. Ces disparitions
étaient le prix à payer pour gagner la guerre contre la subversion sans
que la population s'en rende compte. »</i></div>
<div class="access firstletter">
</div>
<div class="access firstletter">
<i>article rédigé par Marion Roussey, publié sur le <a href="http://www.lejournalinternational.fr/L-enterrement-de-l-ex-dictateur-Videla-fait-debat_a815.html" target="_blank">journal international</a> </i>
</div>
</div>
<!-- Blogger automated replacement: "https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEiD3pDckEaVMTsLvE9rk7C2WhKuwiVhjXWxMnsVKzq571LCNxwioAl4AOaUv0pliWgdy0Zo8_MqOIkEKtv7SBC8ARumrTy6WgE1ye7cIi4rrXrRysL4-fVzOKjciCG0J7p6a4x4rAvuEam4aPpVPBxlzqn5RhhdLMQPRQ_NEqPW2lts_TBPK5Xju95xBKgf-YTXz7i91VHa" with "https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEiD3pDckEaVMTsLvE9rk7C2WhKuwiVhjXWxMnsVKzq571LCNxwioAl4AOaUv0pliWgdy0Zo8_MqOIkEKtv7SBC8ARumrTy6WgE1ye7cIi4rrXrRysL4-fVzOKjciCG0J7p6a4x4rAvuEam4aPpVPBxlzqn5RhhdLMQPRQ_NEqPW2lts_TBPK5Xju95xBKgf-YTXz7i91VHa" --><!-- Blogger automated replacement: "https://images-blogger-opensocial.googleusercontent.com/gadgets/proxy?url=http%3A%2F%2Fwww.lejournalinternational.fr%2Fphoto%2Fart%2Fdefault%2F5556771-8289435.jpg%3Fv%3D1370049331&container=blogger&gadget=a&rewriteMime=image%2F*" with "https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEiD3pDckEaVMTsLvE9rk7C2WhKuwiVhjXWxMnsVKzq571LCNxwioAl4AOaUv0pliWgdy0Zo8_MqOIkEKtv7SBC8ARumrTy6WgE1ye7cIi4rrXrRysL4-fVzOKjciCG0J7p6a4x4rAvuEam4aPpVPBxlzqn5RhhdLMQPRQ_NEqPW2lts_TBPK5Xju95xBKgf-YTXz7i91VHa" -->amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-16707494444246123822013-05-27T06:33:00.001-07:002013-05-27T06:33:16.028-07:00L'Ukraine condamnée, Iulia Timochenko devrait être liberée<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgH3GxLE-dioegwEX1PJQiLVBeQrKQhXBA2Gj1xlbzzf0cz2KAwUXuU6MhWE1XKniihgwYLTyIoKV1aIClNmNKWXTL82vI1l7r2AxNFPiu1xq8C1tZJ6ecFIfL63rhxnLX1Z5UU14QgfFw/s1600/timo.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="235" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgH3GxLE-dioegwEX1PJQiLVBeQrKQhXBA2Gj1xlbzzf0cz2KAwUXuU6MhWE1XKniihgwYLTyIoKV1aIClNmNKWXTL82vI1l7r2AxNFPiu1xq8C1tZJ6ecFIfL63rhxnLX1Z5UU14QgfFw/s320/timo.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="access">
<i>La CEDH a rendu son verdict le mardi 30 avril. Elle
condamne l'Ukraine pour la « détention illégale et arbitraire » de
Ioulia Timochenko. Figure incontournable de la révolution orange,
l'ancien premier ministre avait été incarcéré en août 2011 pour abus de
pouvoir. Sa libération devrait lui permettre de réintégrer la scène
politique. Elle réveille également de vieilles cicatrices qui divisent
le pays en profondeur. </i></div>
<div class="access">
<br /></div>
<div class="access">
<br /></div>
<div class="access">
<i><a name='more'></a></i></div>
<div class="access">
<br /></div>
<br />
<br />
La
décision rendue par la Cour européenne des droits de l'homme était très
attendue. Elle vient bouleverser les règles du jeu politique de
l'Ukraine, en autorisant la sortie de l'ombre d'une ancienne opposante.
La <em>« plus célèbre détenue de l'ancien régime soviétique »</em> vient
d'obtenir la condamnation de son pays par la CEDH, qui a reconnu à
l'unanimité le caractère illégal et arbitraire de la mesure de détention
provisoire.
<br />
<div class="intertitre before_top resize" id="intertitre_2" style="margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<br class="access" />
<h2 class="access" style="text-align: left;">
Atteinte aux droits de l'homme et instrumentalisation politique</h2>
</div>
<div>
</div>
<div class="para_8167480 resize" id="para_2" style="text-align: justify;">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
Introduite le 10 aout 2011, la requête de Mme Timochenko invoquait
principalement les atteintes à l’article 3 , concernant les traitements
inhumains ou dégradants, l’article 5 prônant le droit à la liberté et à
la sureté, l’article 8 relatif au droit au respect de la vie privée et
l’article 18 concernant la limitation de l’usage des restrictions aux
droits de la Convention européenne des droits de l’homme. Parmi ces
différents griefs, la Cour a retenu quatre violations du droit à la
liberté. Elle a en revanche rejeté les plaintes de la détenue concernant
les traitements inhumains. Ioulia Timochenko semble pourtant avoir subi
une dégradation de son état de santé, l'ayant empêchée de se rendre aux
procès en appel et devant la Cour de Cassation. Elle était apparue en
2012 portant des traces de coups et des hématomes. <br /> <br /> Les
Juges de Strasbourg estiment par ailleurs que le droit à la liberté de
l'opposante politique a été restreint pour d'autres motifs que ceux
invoqués par les différents tribunaux chargés de l'affaire. Depuis le
déclenchement de la procédure pénale à son encontre en avril 2011,
Ioulia Timochenko dénonce en effet une vengeance déguisée émanant de son
ancien rival, l'actuel Président Viktor Ianoukovitch. Les militants de
son parti critiquent quant à eux une tentative d'instrumentalisation
politique de la justice ukrainienne. Son avocat et ses proches exigent à
présent le respect de la décision internationale et sa libération
immédiate. Incarcérée depuis août 2011, l'ancienne première ministre
purge en effet une peine de sept ans de prison pour abus de pouvoir.
Depuis sa défaite aux élections présidentielles de 2010, les plaintes à
son encontre n'ont cessé de se multiplier. <br />
</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="intertitre before_left resize" id="intertitre_3" style="margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<br class="access" />
<h2 class="access" style="text-align: left;">
Entre les pro-russes et les pro-occidentaux, l'Ukraine peine à définir son identité</h2>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="para_8167484 resize" id="para_3">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="texte">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="access firstletter">
<div style="text-align: justify;">
Le gouvernement ainsi que l'actuel Président issu du Parti des
régions, Viktor Ianoukovitch, accusent l'ancienne chef de file de la
révolution orange d'avoir signé en 2009 d'importants contrats sur le gaz
avec la Russie. Surnommée <em>« la Princesse du gaz »</em> Ioulia
Timochenko a en effet pendant longtemps dirigé la compagnie des systèmes
énergétiques unis d'Ukraine, apparaissant comme la troisième femme la
plus puissante du monde selon le classement du magazine Forbes en 2005.
Condamnée à deux reprises pour abus de pouvoir, elle est actuellement
jugée pour une affaire de fraude fiscale et a par ailleurs été inculpée
de complicité d'assassinat de l'ancien député Yevhen Chtcherban en 1996.
<br /> </div>
<div style="text-align: justify;">
Accusations fondées ou stratégies visant à museler une
opposition pro-occidentale devenue gênante? La décision rendue par la
CEDH plonge le gouvernement ukrainien dans une situation délicate.
Soucieux de se rapprocher de l'Europe, Kiev espère en effet pouvoir
conclure en novembre un accord d'association avec l'UE, laquelle fait du
respect des décisions émanant de la CEDH un préalable à toute entente
possible. La libération de Ioulia Timochenko semble donc indiscutable.
Elle soulève toutefois de nombreuses contestations parmi les députés
pro-russes, aujourd'hui majoritaires au Parlement. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dimitru, un étudiant ukrainien que nous avions déjà rencontré à Kiev en janvier 2012 a accepté de partager son point de vue. Il avait assisté aux manifestations organisées devant le Parlement suite à l'arrestation de l'opposante politique. Travaillant comme guide touristique, l'étudiant pro-européen n'hésite pas à glisser au cours de la présentation de la capitale, quelques allusions furtives sur la situation politique. "Le retour de Ioulia Timochenko fait peur aux dirigeants politiques. Elle est contestée par le pouvoir en place mais une bonne partie de la population la soutient. Ce sont majoritairement des jeunes et des personnes qui souhaitent que la situation politique change. Pour moi, il y a deux problèmes majeurs en Ukraine : les inégalités sociales et la corruption." </div>
<br />
<span style="font-size: 12px;"><em>article rédigé par Marion Roussey et publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/L-Ukraine-condamnee-Ioulia-Timochenko-devrait-etre-liberee_a726.html" target="_blank">le Journal International</a> </em></span></div>
</div>
</div>
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
</div>
</div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-71439764739420218892013-05-27T06:22:00.002-07:002013-05-27T06:22:53.717-07:00Au Paraguay, les Colorados reprennent le pouvoir<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg24dBZb-JSRRsND4i5cjQW0zC-wIHADdI5BkOFDnLsCrSjkPHDObq1wEDqjRAaDr_X5Oek12btxliGGHAXnCNg_EE0VDbQX85cu3fCqXybTcDKo8seDzv6qIAYId1L-qkokqpR3ENnktg/s1600/5447490-8127024.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="131" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg24dBZb-JSRRsND4i5cjQW0zC-wIHADdI5BkOFDnLsCrSjkPHDObq1wEDqjRAaDr_X5Oek12btxliGGHAXnCNg_EE0VDbQX85cu3fCqXybTcDKo8seDzv6qIAYId1L-qkokqpR3ENnktg/s200/5447490-8127024.jpg" width="200" /></a></div>
<div class="access" style="text-align: justify;">
La victoire de Horacio Cartes aux élections
présidentielles ce dimanche 21 avril marque le retour du Colorado, un
parti politique ayant gouverné le Paraguay durant 61 années, dont 35 de
dictature. Suite au coup d'État survenu en juin dernier, ces élections
semblent être un premier pas vers la démocratie. Elles permettent
notamment au Paraguay de réintégrer le Mercosur. Synonyme de changement
ou retour à l'hégémonie, le nouveau Président doit maintenant choisir son camps.</div>
<div class="access" style="text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a><br class="sep_para access" id="sep_para_1" />
<br />
<div class="entry-content instapaper_body">
<div class="para_8127024 resize" id="para_1">
<div class="photo shadow top" style="margin-bottom: 10px;">
</div>
<div class="texte" style="text-align: justify;">
<div class="access firstletter">
L'élection du nouveau Président semble s'être déroulée dans le
calme et la tranquillité ce dimanche 21 avril. La participation des
électeurs aurait atteint 70% selon le Tribunal Supérieur de Justice
Électorale et les militants du parti Colorado ont accueilli l'annonce du
nouveau Président Horacio Cartes avec euphorie, brandissant des
drapeaux rouges dans les rues d'Asunción. Pourtant le climat politique
s'annonçait tendu ces derniers mois. La destitution en juin dernier de
l'ancien Président de centre-gauche Fernando Lugo, qualifiée par de
nombreux Paraguayens et observateurs internationaux de coup d'État,
avait privé le pays d'une démocratie récemment acquise. Elle avait
entrainé le retrait du Paraguay du Mercosur pour violation du traité
d'Ushuaia, tandis que plus de 400 observateurs avaient été envoyés par
l'UE et d'autres organismes internationaux pour veiller au bon
déroulement des élections. <br />
</div>
</div>
<div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="intertitre before_top resize" id="intertitre_2" style="margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<br class="access" />
<h2 class="access">
La politique du moins corrompu</h2>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="para_8127025 resize" id="para_2" style="text-align: justify;">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
Malgré la présence rassurante de listes de candidats et d'urnes
protégeant l'anonymat, la corruption semble toutefois s'être maintenue
durant le processus électoral. Comme le rapporte le journal <em>El Pais</em>,
des milliers de personnes auraient moyenné leur bulletin de vote ou
leur abstention en échange d'une somme fixée à un minimum de 50 000
guaranis, soit environ 12 dollars. Dans une vidéo retransmise à la
télévision locale, on peut en effet apercevoir l'un des membres du parti
Colorado s'entretenir avec un représentant du parti libéral afin de
négocier l'achat de voix. Le Parti élu est accusé d'avoir payé son
opposant politique afin que celui-ci incite les électeurs à rester chez
eux et ne pas se rendre aux urnes. « L'achat de votes est monnaie
courante ici, confie Victoria, une étudiante en marketing ayant
participé au déroulement du scrutin. Tout le monde a conscience du degré
de corruption qui touche notre pays, mais il est déjà beaucoup plus
difficile d'en apporter les preuves. Le but pour les électeurs est alors
d'opter pour le moins corrompu des candidats. »
</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="sep_para access" id="sep_para_3" />
</div>
<div class="para_8127030 resize" id="para_3" style="text-align: justify;">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
Ayant obtenu 46% des suffrages, Horacio Cartes se dit vouloir
transformer le paysage politique et favoriser la croissance économique.
Âgé de 56 ans, cet homme d'affaires millionnaire, formé aux États-Unis
est actuellement à la tête d'une vingtaine d'entreprises ainsi que
propriétaire et dirigeant sportif du club de football « Libertad ».
Souvent perçues comme un narcotrafiquant, ses exubérances lui valent le
surnom de « Berslusconi du Paraguay ». Affiliée au parti Colorado en
2009, son entrée dans la politique est récente. Il se vante lui-même
d'avoir voté pour la première fois en 2010. Son principal opposant
Efrain Alegre, candidat issu du Parti Libéral Radical Authentique (PLRA)
à récolté 36,84% des suffrages, tandis que la gauche, affaiblie et
divisée, n'a obtenu que 6% des voix. « Horacio Cartes est sans doute un
magnat du milieu économique et financier dont les mains n'ont pas
toujours été propres, mais il génère du travail, commente Victoria.
C'est sans doute la raison pour laquelle les gens ont voté pour lui. Ils
attendent qu'il rompe avec le passé de dictature des Colorado et qu'il
relance l'économie, notamment auprès des jeunes. »
</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="intertitre before_left resize" id="intertitre_4" style="margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<br class="access" />
<h2 class="access">
Un coup d'État entériné par voie démocratique</h2>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="para_8127035 resize" id="para_4" style="text-align: justify;">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
La victoire de Horacio Cartes marque le retour du parti Colorado.
Au pouvoir pendant 61 ans, il avait notamment dirigé le pays durant la
sombre période marquée par la dictature d'Alfredo Stroessner, de 1954 à
1989. Suite à l'élection de Fernando Lugo en 2008, un outsider de
centre-gauche surnommé « l'évêque des pauvres » le parti a tenté à de
nombreuses occasions de contrer les mesures politiques du nouveau
Président. À la tête d'un pays où 2% de la population se partage 90% des
terres, celui-ci avait en effet inscrit dans son programme une lutte
contre la corruption et la redistribution des terres, réformes qu'il n'a
jamais pu mettre en place. Il est finalement renversé le 22 juin 2012
et remplacé par le vice-président Federico Franco Gomez. Pour Victoria,
le peuple paraguayen « s'est montré très indigné par la décision du
Parlement de destituer l'ancien Président. Son acte représente une
violation de la démocratie. Sous le mandat de Franco, le mécontentement a
augmenté. » <br /> <br /> Suite à la destitution, la presse paraguayenne
avait en effet accusé le Parlement de s'être servi d'un incident
survenu une semaine auparavant pour légitimer un coup d'État. Une
opération de police, effectuée dans le but de déloger des paysans sans
terre avait tourné au massacre, causant la mort de 17 personnes et
provoquant un tollé dans l'opinion publique. Comme le souligne un
article paru dans <em>Le Figaro</em>, la procédure de destitution a été
enclenchée à partir d'un texte voté par la Chambre des députés
reprochant au Président d'avoir « favorisé une confrontation constante
et une lutte des classes aboutissant au massacre des compatriotes. »
</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="intertitre before_left resize" id="intertitre_5" style="margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<br class="access" />
<h2 class="access">
Réintégrer le Mercosur, une nécessité face à la crise économique?</h2>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="para_8127039 resize" id="para_5">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="texte">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="access firstletter" style="text-align: justify;">
Dès l'annonce du résultat, la Présidente argentine Cristina
Kirchner a félicité le nouveau Président Cartes ainsi que le peuple
paraguayen pour « cette journée civique exemplaire ». Elle invite à
présent le Paraguay à retrouver sa place au sein du Mercosur. Suite au
coup d'État de juin 2012, le pays s'était en effet vu retirer l'accès à
l'organisation intergouvernementale jusqu'à l'organisation de prochaines
élections. Pour les pays voisins, la destitution de Fernando Lugo avait
fait polémique. Elle rappelle une situation semblable ayant frappé
l'ancien chef d'État hondurien Manuel Zelaya, également de gauche, en
juin 2009. La suspension du Paraguay a permis au Mercosur d'intégrer le
Venezuela, dont la candidature avait jusqu'alors constamment été refusée
par le pays fondateur. <br /> <br /> En reprenant sa place aux côtés des
quatre autres membres, le Paraguay devrait pouvoir à nouveau bénéficier
des avantages économiques que procure le Mercosur. Créé en 1991, le
marché commun apparait aujourd'hui comme l'alliance la plus importante
de l'hémisphère sud, occupant le 5e rang en termes de PIB. Toutefois,
selon des analyses mondiales récentes, la situation économique du
Paraguay ne semble pas s'être améliorée depuis son adhésion en 1991. Le
pays souffrirait à l'inverse d'une lente domination commerciale infligée
par le Brésil et l'Argentine. « le Mercosur constitue une zone
économique, une plateforme industrielle plus dynamique et compétitive,
analyse Victoria. Elle permet la libre circulation des biens et des
personnes, ce qui encourage les Paraguayens à voyager, mais aussi à
travailler dans les pays voisins. « Attirés par un niveau de vie plus
élevé, nombreux sont ceux qui viennent vivre dans les villas de Buenos
Aires, à la recherche de travail. » </div>
<div class="access firstletter" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="access firstletter" style="text-align: justify;">
article rédigé par Marion Roussey et publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/Paraguay-les-Colorados-reprennent-le-pouvoir_a700.html" target="_blank">le Journal International</a> </div>
</div>
</div>
</div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-51373671982314342162013-05-27T06:17:00.002-07:002013-05-27T06:17:33.227-07:00L'insécurité en Argentine, un phénomène plus que perceptible<div class="chapeau">
<div class="access">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsRvNpJLLCQR4vQrnWTbEQm9KaGXFX1grRFuTbRJrQCFG7poDco-QUiofiiErTx4jEd7KX0uvdA730xPnuAmqLdri8vCjq7WBsOu8K2_87rkwC4gTHOixjcCdNj5KFJZhXOJeRXAR3pNU/s1600/grille_800.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsRvNpJLLCQR4vQrnWTbEQm9KaGXFX1grRFuTbRJrQCFG7poDco-QUiofiiErTx4jEd7KX0uvdA730xPnuAmqLdri8vCjq7WBsOu8K2_87rkwC4gTHOixjcCdNj5KFJZhXOJeRXAR3pNU/s200/grille_800.jpg" width="200" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Le thème de l'insécurité figure parmi les préoccupations
permanentes des Argentins depuis des années. S'agit-il d'une sensation
collective ou d'une réalité ? Selon un rapport publié en juillet 2012
par l'Organisation des États d'Amérique, l'Argentine serait le pays de
la région enregistrant le plus grand nombre de vols commis. Retour sur
un phénomène social et politique de grande ampleur. </div>
<br />
<a name='more'></a><br />
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
</div>
<div class="access firstletter" style="text-align: justify;">
Les 17 heures affichées sur l'horloge annoncent la fin de la
sieste. À Santa Fe, une ville avoisinant les 500 000 habitants, située
au nord de Buenos Aires, les après-midis, encore chauds en ce début
d'automne, sont très calmes. Comme chaque jour, les commerces réouvrent
progressivement. Toutefois, beaucoup prennent soin de garder les grilles
fermées et servent les clients à travers les barreaux. Cette mesure, de
plus en plus appliquée par les commerçants, vise à empêcher les vols.
Elle concerne aussi bien les bureaux de tabac que les marchands de
fruits et légumes. <br /> <br /> Parmi les quelques cents étudiants
étrangers reçus en échange universitaire chaque semestre, 10% environ
sont, ou ont été, victimes de vols, parfois précédés d'une agression. <em>"Les apparences sont trompeuses, </em>analyse l'une des étudiantes françaises. <em>Face
au calme et à la sympathie des gens, je me sens beaucoup plus en
sécurité ici que dans certains quartiers dans lesquels j'ai pu vivre en
France et où il ne m'est pourtant rien arrivée. Mais plusieurs personnes
de mon entourage se sont déjà fait voler à Santa Fe : à vélo, en
descendant du bus ou sous la menace d'un revolver alors qu'elles
marchaient dans la rue. Ces incidents nous incitent à modifier notre
comportement : sortir avec le moins d'affaires possibles, préférer
emprunter les boulevards aux petites rues, se déplacer à plusieurs ou en
taxi plutôt que marcher seuls deviennent des reflexes automatiques."</em>
</div>
<div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="sep_para access" id="sep_para_2" />
</div>
<div class="para_8048314 resize" id="para_2" style="text-align: justify;">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
En Argentine, le problème de l'insécurité est pris au sérieux,
constamment pointé du doigt par les médias et souvent présent au cœur
des conversations. Selon le rapport de l'OEA, publié en juillet 2012, au
moins une personne sur 100 serait victime de vol. Un chiffre deux fois
supérieur à la moyenne générale, plaçant l'Argentine largement en tête
devant le Brésil, le Chili, l'Uruguay et les Etats-Unis. Selon les
conclusions présentées par l'OEA, le phénomène d'insécurité ne présente
pas de relation directe avec le gouvernement, bien que les différents
pouvoirs exécutifs de la dernière décennie n'aient pas été en mesure de
résoudre la crise. Depuis 2000, l'Argentine apparaît comme le pays
d'Amérique latine où sont commis le plus de vols, avec un pic entre 2002
et 2003, que les experts analysent comme la conséquence probable de la
crise économique de 2001. <br /> <br /> <em>"Le vol ici, c'est un peu comme une sorte de loterie, </em>commente un étudiant mexicain de sciences physiques. <em>Se
trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Je me suis fait voler
mon sac alors que je passais dans une rue très tranquille en plein
après-midi. Je n'ai rien vu venir, habitué pourtant à être constamment
sur mes gardes. Au Mexique, nous sommes aussi confrontés aux problèmes
d'insécurité mais la violence là-bas se manifeste sous d'autres formes."</em>
</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="sep_para access" id="sep_para_3" />
</div>
<div class="texte">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="access firstletter" style="text-align: justify;">
Pour Daniel Gallo, journaliste pour le quotidien <em>La Nación</em>,
les hommes politiques ne prennent pas le phénomène suffisamment au
sérieux. Les statistiques ayant permis d'établir le rapport, ont été
fournies par chacun des pays membres de l'OEA en 2010. En Argentine,
faute de décompte sérieux, elles remontent à 2008 et ne prennent en
compte que les vols déclarés. À ceux-là doivent être ajoutés les
nombreux <em>"vols passés sous silence“</em>, ne faisant pas l'objet de dénonciation à la police. <br /> <br /> Selon un article paru dans le journal <em>Clarin</em>,
le ministre de la Sécurité affirme que la quantité de vols a diminué en
2012, notamment dans la province de Buenos Aires. L'information est
démentie par la presse, qui brandit le thème de l'insécurité comme
attaque indirecte contre le gouvernement. <br /> <br /> Dénoncé au cours
des dernières manifestations organisées contre la présidente Cristina
Kirchner, le sentiment d'insécurité ressenti par la population peut
provenir de causes multiples. Comme le souligne Augustín Salvia,
chercheur à l'observatoire de la dette sociale de l'Université
catholique de Buenos Aires, le phénomène est certes réel, mais il est
amplifié par le pouvoir médiatique et la mauvaise relation
qu'entretiennent les Argentins avec les institutions publiques. Celle-ci
se traduit essentiellement par une perte de confiance envers le
gouvernement, mais aussi envers la police et le pouvoir judiciaire. À
cela s'ajoute les difficultés économiques auxquelles le pays est
confronté. Après plusieurs années de relance économique, l'inflation
refait surface et le système monétaire flanche, creusant davantage
l'écart entre les riches, les pauvres et les <em>"nouveaux-pauvres".</em> <br /> <br />
Si le problème du vol préoccupe les Argentins, il doit cependant être
analysé dans son contexte, sans tirer de conclusions hâtives et
paranoïaques. Chaque pays possède sa propre forme de violence. Si
l'Argentine semble souffrir du vol, le rapport de l'OEA la présente à
l'inverse comme le pays montrant le plus faible taux d'homicides, se
placant juste derrière le Canada, le Chili et les Etats-Unis. </div>
<div class="access firstletter">
</div>
<div class="access firstletter">
</div>
<div class="access firstletter">
article rédigé par Marion Roussey, publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/Argentine-l-insecurite-un-phenomene-plus-que-perceptible_a646.html" target="_blank">le Journal International</a> </div>
</div>
</div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-89530431544542482322013-03-27T10:15:00.001-07:002013-03-27T10:15:13.738-07:00Le gouvernement argentin ferme les portes au dollar
<title></title>
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</style>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj13kallKQUUOBKCYXGlsPgsZAIpMSgVSFDds79psOyAqCmJOXk0mWWVi7r3zEBMNjFKrJHOB-BFRDwr3k-2Xsq4RhoBr46NvW3oE9PdUAqCnnOf2Rat_xkul3muNZZpEQuX3XlL26hZOs/s1600/dollar.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj13kallKQUUOBKCYXGlsPgsZAIpMSgVSFDds79psOyAqCmJOXk0mWWVi7r3zEBMNjFKrJHOB-BFRDwr3k-2Xsq4RhoBr46NvW3oE9PdUAqCnnOf2Rat_xkul3muNZZpEQuX3XlL26hZOs/s1600/dollar.jpeg" /></a><i>Le dollar américain devient une
monnaie rare en Argentine. Depuis fin 2011, le gouvernement a mis en
place une série de mesures draconiennes concernant les opérations
de change. Acheter des devises étrangères, voyager ou faire du
commerce à l'extérieur du pays font partie des actes quotidiens
devenus impossibles pour les argentins. Ces restrictions visent à
préserver les réserves monétaires destinées au remboursement de
la dette. Elles réactivent aussi le marché noir. Retour sur les
dérives économiques d'un pays se refermant peu à peu sur lui-même.</i></div>
<div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
„<span style="font-style: normal;">Bonjour
Monsieur. Je suis de nationalité francaise et en vue d'un retour
prochainement prévu en Europe, je souhaiterais échanger mes pesos
argentins contre des euros. - Cela risque d'être impossible, </span><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">répond
l'opérateur du bureau de change, d'un ton catégorique. L'achat de
devises étrangères a fait l'objet de restrictions. Vous avez deux
solutions : demander à</span></span><span style="font-style: normal;">
un argentin pouvant justifier de revenus, d'effectuer les démarches
à votre place ou bien dépenser votre argent avant votre départ.“</span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La scène parait incroyable, pourtant
elle est bien réelle. Depuis l'élection de Cristina Kirchner en
octobre 2011, l'Argentine a opté pour un durcissement de sa
politique monétaire. En juillet 2012, la Banque Centrale a supprimé
la possibilité d'acheter des devises étrangères, notamment le
dollar, souvent considéré par les argentins comme une „monnaie
refuge“. Ces restrictions répondent à des nécessités
économiques. Elles visent à rembourser la dette externe et sortir
l'Argentine de la dépendance financière au marché mondial.
Toutefois comme le souligne un article paru dans <i>le Figaro</i>,
elles réactivent le marché noir et vont à l'encontre de la libre
circulation des biens et des personnes.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><b>Le dollar „blue“, pilier du
marché noir</b></u></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le dollar américain apparait comme la
monnaie de référence en Argentine. Il sert à effectuer les
échanges commerciaux à l'extérieur comme à l'intérieur du pays,
au sein des grandes entreprises industrielles et agricoles ainsi que
dans le secteur de l'immobilier. La redéfinition récente du système
monétaire a entrainé la multiplication des „cuevas“, bureaux de
change clandestins, qui gèrent l'achat et la vente de dollars en
parallèle du marché officiel. À côté du dollar blanc se
développe donc le dollar „blue“. Sa valeur dépend de l'offre et
de la demande, fixées généralement par les grands bureaux de
change, les sociétés en bourse et les informations parues dans la
presse.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Comme nous l'explique Alejandro
Rebossio, journaliste argentin, le schéma est simple : un
particulier souhaite vendre des dollars. Il se rend alors auprès
d'un cuevero, qui s'emploie à trouver un acheteur en passant par un
correto. Aucun des deux agents ne connait l'identité ni le lieu
géographique de l'autre. Ils communiquent par mail ou par téléphone
en reccourant à de faux noms. L'échange se réalise ainsi par leur
intermédiaire avec le prélèvement d'une commission au passage.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les cuevas ou „grottes monétaires“
existent depuis les années 70 en Argentine. Elles se sont
multipliées avec la crise économique de 2001 et depuis le lancement
des réformes monétaires en octobre 2011, de nombreux opérateurs
financiers légaux ont développé un commerce parallèle, souvent
pour satisfaire les demandes de leurs propres clients. Comme le
souligne un article paru dans le journal <i>la nacion</i>, ceux-ci
proviennent majoritairement de la classe aisée, rattrappée ces
derniers temps par la classe moyenne.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le marché du dollar blue se développe
à mesure que l'Etat ferme progressivement l'achat des devises
étrangères. Entre octobre 2011 et avril 2012, le gouvernement
autorisait les salariés à acheter des dollars s'ils pouvaient
justifier leurs revenus. Beaucoup les revendaient alors sur le marché
parallèle, touchant parfois un bénéfice de 30% du montant initial.
Cependant depuis mai 2012, le gouvernement a retiré cette
possibilité et autorise l'acquisition de devises étrangères
uniquement dans le cas de voyages à l'étranger.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><b>Acheter et voyager à l'étranger,
des droits restreints, bientôt supprimés?</b></u></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nico est un étudiant argentin qui
s'apprête à effectuer un semestre d'échange universitaire au
Chili. Il bénéficie pour cela d'une bourse d'études. Un montant
versé sur son compte en banque, qu'il ne pourra cependant pas
retirer durant son séjour au Chili. La Banque Centrale a en effet
annoncé une nouvelle restriction le lundi 11 mars dernier. À
compter du 3 avril, les argentins voyageant à l'extérieur du pays
ne pourront retirer de la monnaie étrangère que s'ils disposent
d'un compte bancaire en devises en Argentine ou dans le pays dans
lequel ils séjournent.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Confronté à cette nouvelle situation,
Nico a tenté de changer des pesos afin d'emporter de l'argent
liquide, dont le seuil maximum actuellement autorisé aux voyageurs
s'élève à 10 000 dollars américains. „<i>Je me suis rendu à
L'AFIP</i>, explique Nico. <i>L'Administration Fédérale des
Recettes Publiques est l'organisme sanctionnant ce genre
d'opérations. J'ai du remplir un formulaire comportant de nombreux
renseignements sur les motifs de mon voyage. Finalement ma demande a
été refusée car en tant qu'étudiant je ne percois pas de
revenus</i>.“ Pendant les quatre prochains mois, l'étudiant pourra
donc effectuer des achats par carte bancaire mais il ne pourra pas
retirer de pesos chiliens. „<i>Je ne sais absolument pas comment je
vais faire pour payer le loyer, raconte l'argentin. Sur les forums,
certains vont jusqu'à conseiller de payer par carte bancaire les
achats des consommateurs dans les supermarchés afin de récupérer
en échange leurs billets liquide!</i>“</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><b>Le billet d'avion également
soumis à conditions</b></u></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
À la douane, les contrôles se sont
également renforcés. Le Président de l'AFIP, Ricardo Echegaray
avait annoncé la nouvelle mesure à la radio en septembre dernier.
L'administration demande aux touristes argentins de déclarer leurs
achats effectués à l'étranger. Ils doivent remplir un formulaire
détaillant la valeur de ceux-ci. Si le montant total dépasse les
300 US$ autorisés, ils se verront infliger une taxe correspondant
aux 50% du surplus. Celle-ci s'ajoute à la taxe anticipée, valable
pour chaque achat effectué à l'étranger par carte bancaire et
correspondant à 20% du montant de l'achat.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Depuis le 18 mars dernier, la taxe
anticipée concerne aussi les billets d'avion et excursions
touristiques. Ainsi, un argentin qui réserve un vol par internet
auprès d'une compagnie étrangère la paiera 20% plus cher que le
prix indiqué. S'il achète au cours de son voyage un ordinateur d'un
montant de 500 US$ (environ 400 euros), il devra acquiter une taxe de
douane de 100 US$.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ces „nouveaux impôts“ peuvent
paraitre démesurés. Ils visent à réguler le marché interne et
empêcher la fuite des capitaux. Avec les phénomènes croissants
d'inflation et la politique de limitation des importations, de
nombreux argentins voyagent en effet pour des raisons économiques.
Ils se rendent dans les pays limitrophes, tels que le Paraguay,
l'Uruguay ou le Brésil, pour y acheter des produits cosmétiques,
technologiques ou électro-ménagers réputés bien moins chers.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><b>Au casino, on ne joue pas, on
achète des dollars</b></u></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le 14 mars dernier, la Banque Centrale
a mis en place une mesure afin de bloquer les achats de jetons de
casino effectués par carte bancaire et empêcher ainsi les usagers
de les échanger contre les précieux billets verts. Selon un article
paru dans le journal <i>Clarin</i>, les argentins se voient ainsi
„retirer l'une des dernières options légales pour obtenir des
dollars à l'étranger“. Au cours de ces derniers mois, les douanes
argentines enregistraient en effet une multiplication des voyages à
destination de Colonia, Montevideo ou Punta del Este en Uruguay. Les
argentins s'y rendaient munis de leur carte bancaire, achetaient des
jetons de casino mais au lieu de les jouer, ils allaient les échanger
contre des dollars. Cette stratégie est maintenant retirée de la
règle du jeu. La Banque Centrale exige à présent que les
titulaires de la carte de crédit demandent au préalable une
autorisation pour effectuer ce genre d'opérations. „Ils seront
alors informés de l'acceptation ou du refus de leur demande“,
précise la directrice de la Banque Centrale Mercedes Marco del Pont.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><b>En fermant ses frontières,
l'Argentine joue à quitte ou double</b></u></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La politique monétaire menée par le
gouvernement kirchneriste depuis 2011 pourrait avoir de lourdes
conséquences sur l'économie argentine. Selon le journal <i>altonivel</i>,
elle pourrait „ affecter les exportations, freiner les
investisseurs et augmenter l'inflation“. Depuis la crise économique
de 2001, l'Etat a renforcé son intervention dans le marché
financier. La Banque Centrale achète des dollars américains pour
augmenter ses réserves et éviter ainsi la volatilité du peso. Les
restrictions imposées visent par ailleurs à péréniser une image
de stabilité monétaire, mettant fin à l'obsession des argentins
pour la monnaie américaine, dans un pays sortant d'une longue série
de dévaluations et soumis à un important phénomène de fuite des
capitaux. Celle-ci aurait atteint selon la Banque Centrale, le
chiffre reccord de 21 504 millions de dollars en 2011, soit une
augmentation de 88% par rapport à 2010. Comme le rapporte le journal
<i>la nacion</i>, l'AFIP tente en effet de former un accord avec
Panama, pays percu comme un paradis fiscal et aujourd'hui convoité
par de nombreuses entreprises argentines. Toutefois les restrictions
monétaires ne peuvent être analysées comme un simple phénomène
de protectionnisme économique ou de nationalisme politique. Selon le
journal <i>Herald</i>, la situation est plus complexe. L'Argentine
semble vouloir s'isoler du reste du monde. Elle cherche à retrouver
une indépendance économique. En tant que pays producteur de
matières premières et soumise aux importations de combustible de
plus en plus chères, elle reste dépendante du marché financier
mondial. Le remboursement de la dette, précondition imposée par le
Club de Paris est le sésame permettant l'accès aux marchés de
capitaux mondiaux. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
article rédigé par Marion Roussey et publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/Argentine-le-gouvernement-ferme-les-portes-au-dollar_a607.html" target="_blank">le journal international</a> </div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-9441480160360509482013-03-27T10:12:00.002-07:002013-03-27T10:17:27.616-07:00 l'élection du nouveau pape va-t-elle changer le monde?<title></title>
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<!--
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</style>
-->
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgX2olfU1mZnG6c7Wvp6DTFiDFxUa2Gt9hqPFC-ngSj-k_kmGqCq4NYyzVptL7W5uyVvlJBU5kLBePnZ3isHv1JF50qEZ3l_WkuFO1GsTIdbao3sBF8iXNuImLhtJgxNDz8_TorxEHC5o/s1600/pape.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgX2olfU1mZnG6c7Wvp6DTFiDFxUa2Gt9hqPFC-ngSj-k_kmGqCq4NYyzVptL7W5uyVvlJBU5kLBePnZ3isHv1JF50qEZ3l_WkuFO1GsTIdbao3sBF8iXNuImLhtJgxNDz8_TorxEHC5o/s320/pape.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i>Le nouveau pape vient d'être élu,
mercredi 13 mars. L'archevêque argentin Jorge Mario Bergoglio prend
la succession de Benoit XVI, introduisant pour la première fois dans
l'histoire de l'église catholique la présence d'un pape
sud-américain, jésuite et portant le nom de Francois. Une élection
placée sous le signe de la rupture qui a provoqué la surprise
générale dans le monde entier. Elle revêt notamment une grande
importance pour les pays d'Amérique latine. En Argentine, le nouveau
pape inspire à la fois enthousiasme, prudence et contestations.</i><br />
<i><a name='more'></a></i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
„Habemus Papam“. Les 115 cardinaux,
réunis en concave dans la chapelle sixtine, ont élu le nouveau
pape, après quatre tours de scrutin et deux jours de concertation.
La nouvelle, annoncée par le cardinal francais Jean-Louis Tauran,
s'est accompagnée de l'émission de la traditionnelle fumée blanche
et du retentissement des cloches de l'église Saint Pierre. L'ancien
archevêque argentin Jorge Mario Bergoglio prend la succession de
Benoit XVI suite à sa démission officialisée le 28 février
dernier. Il est le 266ème pape de l'histoire de l'église. Sa
nomination a provoqué la surprise, bien qu'il se soit déjà placé
deuxième derrière Joseph Ratzinger en 2005. Parmi les fidèles
réunis sur la place du Vatican, beaucoup ignoraient la nationalité
du nouveau pape, comme le rapporte le journal <i>la nacion</i>. Les
argentins présents sur place ont célébré l'événement dans
l'euphorie.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Âgé de 76 ans, le nouveau pape a
lui-même opté pour le nom de Francois, encore jamais porté par ses
prédecesseurs et qui pourrait avoir été choisi en hommage à
Francois d'Assise. Premier pape issu d'un continent autre que
l'Europe, sa nomination incarne la rupture. Elle reflète l'insertion
des pays émergents et l'importance croissante reconnue à l'église
catholique d'Amérique latine. Il est par ailleurs le premier Jésuite
à occuper ces fonctions, signe de réconciliation au sein de
l'église catholique. La „compagnie de Jésus“, fondée par
Ignace de Loyola en 1534, a en effet eu des relations parfois
difficiles avec le Vatican.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En Argentine l'annonce de l'élection
du nouveau pape a fait grand bruit. Les programmes de télevision ont
été suspendus pour montrer les images en direct pendant que les
réseaux sociaux s'emplissaient de commentaires. Des milliers de
catholiques se sont réunis sur la place de mai à Buenos Aires pour
célébrer l'événement. À la maison rose, l'information a été
accueillie avec prudence. Le gouvernement kirchneriste a déjà eu
plusieurs affrontements avec le nouveau pape, l'église et plus
généralement le Vatican, notamment sous Jean-Paul II. Comme le
rappelle le journal <i>Clarin</i>, Jorge Mario Bergoglio s'était
ouvertement opposé à la légalisation du mariage gay en 2010,
mesure qu'il considérait comme „une manoeuvre du diable“,
appelant à une lutte d'ordre politique contre „ la destruction du
plan de Dieu“. Il s'est de même toujours opposé à la question de
l'avortement, actuellement illégal en Argentine.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Sa position conservatrice va-t-elle
influencer la vie politique et sociale d'Amérique latine? Alors que
le continent se remet lentement de la mort de Hugo Chavez (plusieurs
pays ont observé un deuil national de plusieurs jours), l'élection
d'un pape argentin pourrait avoir de lourdes conséquences sur la
politique interne et externe des pays d'Amérique du sud. Elle
devrait en effet renforcer le poids de l'église et des partis
conservateurs dans des pays où la religion bénéficie déjà d'une
influence considérable.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Selon le journal <i>Clarin</i>, le pape
Francois est percu comme un homme humble et proche du peuple. À
peine élu, il a déjà imposé son style de vie, payant sa chambre
d'hotel à Rome pour „donner l'exemple“ et refusant d'emprunter
la voiture papale. „ <i>Il s'est toujours montré très impliqué
au service de son pays et de Buenos Aires, </i><span style="font-style: normal;">explique
sa soeur María Elena</span><i>. Lorsque j'ai su qu'il avait été
élu, je ne pouvais pas le croire. Il n'a jamais semblé vouloir
vraiment devenir pape.“</i></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Peu après son élection, le pape
Francois a rapidement été accusé dans la presse internationale
d'avoir participé à la dictature militaire, ayant sévi en
Argentine de 1976 à 1983. On le soupconne de ne pas avoir soutenu et
protégé deux hommes d'église sous sa hiérarchie, détenus et
torturés par les militaires. L'information n'est cependant pas
confirmée. Elle provient d'une accusation rendue publique en
Argentine avec la parution en 2010 d'un article du journal <i>Pagina
12</i> regroupant une série de témoignages à l'encontre de
l'ex-archévêque. Le Vatican dément l'information et dans son livre
autobiographique „el Jesuita“ Bergoglio se défend : „<i>j'ai
fait ce que j'ai pu avec l'âge et le peu de relations que j'avais
durant cette période de dictature</i>“ affirme-t-il.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le nouveau pape Francois célebrera sa
messe inaugurale mardi prochain. Comme le souligne un article paru
dans <i>les échos</i>, il hérite de la lourde charge de guider les
quelque 1,2 milliards de fidèles dans le monde. Il devra par
ailleurs affronter la crise actuelle que traverse l'église
catholique, critiquée notamment depuis l'affaire Vatileaks ainsi
que les scandales ayant éclaté au sein de l'IOR et de la banque du
Vatican.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
article rédigé par Marion Roussey et publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/L-election-du-nouveau-Pape-va-t-elle-changer-le-monde_a580.html" target="_blank">le Journal International</a> </div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-54937101592670903232013-03-27T10:03:00.000-07:002013-03-27T10:03:06.617-07:00Le réferendum des îles Malouines, un message clair adressé à l'Argentine
<title></title>
<style type="text/css">
<!--
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P { margin-bottom: 0.21cm }
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</style>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEt1RjeXmfRiiZNmBe0DQXIVFf15ynmAWDPBiecgw1JtbmlS5d0v1VBiWTOYvuUVn4g1n1gkbzzfxUTzg3CqbYXHAMAFPMM_-m0k_Ss2nmirc4tg_DDPIqj575-g8JB-JVg-JZxiGJ_Es/s1600/foto+malvinas.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEt1RjeXmfRiiZNmBe0DQXIVFf15ynmAWDPBiecgw1JtbmlS5d0v1VBiWTOYvuUVn4g1n1gkbzzfxUTzg3CqbYXHAMAFPMM_-m0k_Ss2nmirc4tg_DDPIqj575-g8JB-JVg-JZxiGJ_Es/s320/foto+malvinas.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Un référendum a eu lieu les 10 et
11 mars derniers concernant le statut politique des îles malouines.
99,8% des votants ont affirmé leur volonté de conserver leur
appartenance à la courone anglaise. Une majorité écrasante, au
travers de laquelle les habitants de l'île adressent un message à
l'Argentine et à l'ensemble de la communauté internationale.</i><br /><i> </i><br /><i> </i><br /><i> </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><a name='more'></a> </i><br /><br />
Le résultat était connu d'avance et
les chiffres rendus publics semblent défier à présent toute remise
en question. Parmi les 1672 citoyens appelés à voter, 99,8% ont
indiqué vouloir conserver leur statut politique de territoire
d'outre-mer du Royaume-Uni. 3 seulement ont voté contre. Pour Gavin
Short, l'un des huit membres de l'Assemblée législative des
Malouines, le message est clair : „il est temps que les pays du
monde entier respectent la volonté des îles, que l'on mette fin aux
mensonges, rhétoriques sans fin et impostures politiques!“
<br /><br />
Interrogé par le journal <i>la nacion</i>,
Hugo Swire, responsable de la chancelerie britanique pour les
affaires d'Amérique Latine, reconnait que le vote des habitants de
l'île ne change rien d'un point de vue légal. La mesure avait en
effet pour unique objectif d'adresser un message clair à Buenos
Aires. Le Premier Ministre britanique David Cameron a annoncé à la
presse que l'Argentine „devait prendre note du résultat et
respecter la volonté des citoyens de l'île“.
<br /><br />
La mesure est censée apaiser les
conflits entre l'Argentine et le Royaume-Uni qui se disputent la
souveraineté des îles depuis plus de trente ans. Toutefois pour
Buenos Aires, la situation demeure inchangée. Alicia Castro,
Ambassadrice argentine de Londres, considère le réferendum
irrelevant. Elle accuse le vote aux apparences démocratiques, d'être
en réalité un véritable plébliscite orchestré à distance par le
Royaume-Uni, lequel ne respecte pas le principe de
libre-détermination des peuples.
<br /><br />
Avec une participation reccord de 92%
des votants, le déroulement du réferendum a du faire face à un
défi logistique. Bien que 80% des 2563 habitants de l'archipel
résident à Port Stanley la capitale., de nombreux citoyens vivent
dans des coins parfois reculés, répartis sur les 12 000 kms² du
territoire inhospitalier de l'archipel. Pour faciliter la
participation, quatre bureaux de vote fixes ont ainsi été aménagés
sur les deux îles principales, Soledad et Gran Malvina et des urnes
mobiles ont circulé par avion ou véhicule tout terrain. Au cours
des deux jours, les couleurs britaniques ont empli les rues.
L'annonce du résultat lundi soir s'est accompagnée d'une ambiance
de fête visible dans la capitale comme à l'intérieur de
l'archipel.
<br /><br />
Selon le gouvernement local, le
résultat devrait à présent être porté devant le comité de
décolonisation de l'ONU afn de faire valoir le respect du principe
d'auto-détermination. L'Organisation Internationale a en effet
invité à maintes reprises l'Argentine et le Royaume-Uni à entamer
des négociations concernant la souveraineté de l'île. Mais les
deux pays restent fermement campés sur leurs positions, se disputant
outre le statut politique l'accès aux ressources pétrolières.
Comme le rapporte un article paru dans le journal <i>Le Monde</i>, la
Grande-Bretagne avance comme arguments, l'origine britanique des
habitants, l'administration du territoire depuis 1833 et le droit des
peuples à disposer d'eux-mêmes. L'Argentine quant à elle,
revendique l'héritage des Malouines à son indépendance en 1816 et
la proximité géographique des îles de ses côtes.
<br /><br />
En Argentine, les prises de position
parmi la population s'unissent pour revendiquer la nationalité de
l'île. Des manifestations contre le réferendum se sont déroulées
à Buenos Aires ces derniers mois et de nombreux panneaux sur les
routes comportent l'inscription : „ las malvinas son argentinas“.
Nelson Castro, journaliste argentin, rappelle toutefois qu'aucun
homme politique ne s'est jamais rendu aux Malouines excepté durant
le mandat du Président Menem de 1989 à 1999. Sur le plan
international, les Etats-Unis, l'ONU et l'UE ont d'ores et déjà
indiqué ne pas vouloir prendre position, considérant le réferendum
comme une „question d'ordre interne“.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
article rédigé par MArion Roussey et publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/Referendum-aux-Malouines-un-message-clair-adresse-a-l-Argentine_a570.html" target="_blank">le Journal International</a> </div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-80521364422337883772013-03-27T09:59:00.001-07:002013-03-27T09:59:17.267-07:00la Patagonie, au coeur d'un conflit ethnique
<title></title>
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<!--
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P { margin-bottom: 0.21cm }
-->
</style>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCu686iWCG0bzcuXt2SzsmdthcOWkHxCw5nTQZaHrTH7zrpe_myfiRnSGdyK5y6pNca5h1DEljWfOgREn1VwFC7pMvj9HijX19K6RKPGOeThmrFqdJdnrjp2g-xVNXKQsEcc86dKzNJNo/s1600/mapuche.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="150" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCu686iWCG0bzcuXt2SzsmdthcOWkHxCw5nTQZaHrTH7zrpe_myfiRnSGdyK5y6pNca5h1DEljWfOgREn1VwFC7pMvj9HijX19K6RKPGOeThmrFqdJdnrjp2g-xVNXKQsEcc86dKzNJNo/s200/mapuche.jpg" width="200" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i>De nombreux terrains ne cessent
d'être vendus dans le sud de l'Argentine au profit d'entreprises
internationales ou de propriétaires terriens locaux. Ce marché
florissant donne lieu à de vives contestations de la part de la
communauté mapuche, qui accuse l'Etat argentin de lui dérober ses
terres.</i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i><a name='more'></a></i></div>
<div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Rosa est membre d'une des communautés
mapuches. Elle vit avec sa famille dans un lof (groupe de maisons
appartenant à la communauté), situé en retrait à quelques
kilomètres de Villa la Angustura dans la province de Neuquen. Elle
explique dans quelles conditions elle et sa famille vivent. „<i>Le
gouvernement provincial nous tolère car il n'a pas d'autres choix,
explique-t-elle. Depuis que nous nous sommes montés en association,
nous avons à nos côtés un avocat et de nombreuses orgarnisations
internationales qui nous soutiennent. Mais les promoteurs immobiliers
nous guettent et la commune fait pression pour que nous partions.
Jusqu'à l'année dernière nous n'avions pas l'éléctricité et on
continue toujours à aller puiser l'eau dans la rivière, faute
d'installations. Nous ne souhaitons pas moderniser notre niveau de
vie mais seulement faire reconnaitre nos droits</i>.“ Rosa tend sa
main en direction de maisons récemment construites. „<i>Ces
terrains que vous voyez étaient les nôtres avant!</i>“</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les relations conflictuelles entre les
mapuches et l'Etat argentin ne sont pas nouvelles. Elles remontent à
l'arrivée des espagnols et la politique d'extermination entreprise
par le Président Roca pendant la „conquête du désert“.
Aujourd'hui la culture des peuples natifs est protégée au niveau
institutionnel et la proprieté communautaire indigène est reconnue
par la Constitution. Toutefois comme le souligne le rapporteur de
l'ONU, James Anaya, ces droits ne sont pas suffisamment respectés.
Lors d'une visite en Argentine en novembre 2012, il a interpellé
l'Etat sur „l'absence de priorité donnée aux droits de l'homme“.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><b>Les couleurs oubliées de
Benetton </b></u>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En 1997 l'entreprise de textiles
italienne Benetton a racheté d'énormes territoires en Patagonie à
la compagnie anglaise Terres du Sud pour un prix estimé à 50
millions de dollars. Ces terres étaient jusqu'à présent occupées
par la communauté mapuche. Selon celle-ci, l'entreprise n'aurait pas
respecté la procédure légale d'investissement dans les pays en
voie de développement, imposée par le code de conduite européenne.
Des poursuites ont été engagées.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Expulsées et privées d'accès à
l'eau, beaucoup de familles ont du migrer vers la ville. Elles sont
souvent confrontées au chômage et à la discrimination raciale.
Aujourd'hui considéré comme le plus grand propriétaire terrien
d'Argentine, le groupe industriel a clôturé ses champs où paissent
désormais des milliards de moutons. Pointé du doigt par les
communautés mapuches qui lui imputent les mesures d'expropriation,
Benetton a répondu en 2000 par l'inauguration dans la commune de
Leleque d'un „musée d'histoire régionale“. Pour les habitants
de la province, l'initiative n'a fait qu'aggraver le conflit. „Ce
musée est un non-sens, s'indigne Julio, un mapuche qui travaille
aujourd'hui comme guide de montagne dans la ville El Bolson. Le musée
relate la culture et la manière de vivre mapuche en exposant des
objets qui ne lui appartiennent pas, généreusement offerts par de
riches donateurs!“</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><b>Au Chili, les tensions
s'intensifient</b></u></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le 4 janvier dernier, la presse
chilienne rapportait le meurtre de deux personnes, assasinées par un
groupe de mapuches. Les hommes, cagoulés et armés, se seraient
introduits dans la demeure d'un couple d'origine suisse, propriétaire
de terrains revendiqués par la communauté. La date de l'incident
n'a pas été choisie au hasard. Elle coincide avec la mort de
l'étudiant mapuche Matias Catrileo, abbatu cinq ans plus tôt par
des hommes étroitement liés aux époux défunts. Un règlement de
compte qui en dit long sur les tensions sous-jacentes. Le Président
chilien Pinera a immédiatement ordonné un renforcement de la police
sur le territoire, annoncant le début d'une lutte menée contre „une
minorité de délinquants terroristes et violents.“
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Environ 150 000 mapuches vivent en
Argentine. Au Chili ils sont plus de 900 000. Depuis 1990, les
conflits se multiplient et le phénomène prend de l'ampleur, tant au
niveau politique que social. Il révèle l'équilibre fragile et la
relation délicate unissant les pays d'Amérique latine aux peuples
originaires. Selon Rolando Hanglin, journaliste pour <i>la nacion</i>,
le conflit mapuche en Argentine et au Chili doit être abordé avec
une extrême précaution, reflet des violences passées pour éviter
une nouvelle guerre ethnique. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
article rédigé par MArion Roussey et publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/La-Patagonie-au-coeur-d-un-conflit-ethnique_a536.html" target="_blank">Le Journal International</a> </div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-2880510668036819042013-03-27T09:55:00.000-07:002013-03-27T10:18:28.350-07:00La Patagonie, cette Terre où l'Homme se sent si petit<div class="texte" style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCA1PmRFZd6sSV7oNoZyIs2bAYZMdWjzCdNGMcT9hA0k9_NIPshH7LmVOr3D-xVkMVoMNBfQRTlAAxzmlS1lFujZMQkbzsOMhK1w6af96ZOAVLN6_K-UTXl8WLW7UWWn6FqRxH1U6LnZE/s1600/pata2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCA1PmRFZd6sSV7oNoZyIs2bAYZMdWjzCdNGMcT9hA0k9_NIPshH7LmVOr3D-xVkMVoMNBfQRTlAAxzmlS1lFujZMQkbzsOMhK1w6af96ZOAVLN6_K-UTXl8WLW7UWWn6FqRxH1U6LnZE/s320/pata2.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="access firstletter">
<i>Il existe une infinité de raisons d'entreprendre un voyage. Qu'il
soit décidé sur un coup de tête ou préparé longtemps à l'avance, il
laisse en nous une trace indélébile, un souvenir que l'on croit enfoui
et rapidement avalé par le retour à la vie quotidienne, mais qui
ressurgit parfois de manière imprévue, tel un feu que l'on croyait
éteint et qui se ranime au son d'une musique, au détour d'une
conversation ou au contact d'un parfum, d'une image ou d'une sensation
indescriptible de déjà-vécu. </i><br />
<a name='more'></a><br />
<br />
Celui qui voyage ne recherche
pas seulement la découverte de paysages insolites et la rencontre de
personnes fascinantes. C'est aussi un peu de soi-même que l'on vient
chercher, quelques réponses éloignées de celles que l'on croit déjà
posséder, sentir l'adrénaline monter à l'idée de se perdre un peu plus
en espérant mieux pouvoir se retrouver ensuite.
</div>
</div>
<div>
</div>
<div class="intertitre before_bottom resize" id="intertitre_2" style="margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<br class="access" />
<h2 class="access">
De Buenos Aires, cap vers le sud</h2>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="texte">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="access firstletter" style="text-align: justify;">
Les portes du métro se referment. Il me conduit jusqu'à la station
de train, l'une des dernières encore en fonction et qui rappelle
l'importante expansion des chemins de fer qu'avait connue l'Argentine du
19ème siècle. Dans le wagon, les passagers cherchent leur place et
s'installent sur des banquettes dont le confort rudimentaire rappelle
celui des trains russes. Tandis que des vendeurs ambulants défilent et
proposent toutes sortes de gadgets, on voit par la vitre défiler les
dernières images de la capitale, celles des banlieues qui s'étirent sur
des kilomètres et se retouvent peu à peu plongées dans l'effervescence
de la nuit. J'éprouve un attachement particulier pour Buenos Aires,
attirée sans doute par son côté vivant, moderne et cosmopolite. <br />
<br />
Le voyage n'a pas encore commencé qu'il a déjà fallu dire au revoir à
de nouveaux amis, Porteños qui m'ont ouvert leurs portes et que l'on
n'est pas sûr de revoir un jour. La vie apparaît d'une certaine manière
comparable à un train : à chaque arrêt des personnes montent et d'autres
descendent. Elles partagent avec nous un bout du chemin. Il arrive que
durant plusieurs stations on se retrouve à vivre seul, avant de voir
monter une ancienne connaissance ou une personne nouvelle. Où et quand
se situe le terminus sont des questions qui n'ont pas de réponses. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhq_djtCtFlUvEU4Pv41wTFkv3p4sF5A2AB0_IRO_rBBlp8TEderHv1YkyEBL8B2saL001xopCd_TLGq6LAsmqXVMb81v3uoUf8NUZQZG50-zDlCfhBawRKhMVLaGsflG3DlQY8mq0R-qs/s1600/pata3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhq_djtCtFlUvEU4Pv41wTFkv3p4sF5A2AB0_IRO_rBBlp8TEderHv1YkyEBL8B2saL001xopCd_TLGq6LAsmqXVMb81v3uoUf8NUZQZG50-zDlCfhBawRKhMVLaGsflG3DlQY8mq0R-qs/s320/pata3.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="access firstletter" style="text-align: justify;">
</div>
<h2 class="access" style="text-align: justify;">
Je peux vous déposer quelque part ?</h2>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="texte">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="access firstletter" style="text-align: justify;">
Arrivée à Bahia Blanca, c'est l'aventure qui commence. Située au
bord de l'océan Atlantique à 630 km au sud de Buenos Aires, la ville
constitue le point de passage de nombreux voyageurs qui se rendent vers
le sud. On se rapproche de la Patagonie, cette terre hostile et
désertique dont je ne connais que le nom et que j'associe aux images
touristiques de la terre de feu, du glacier Fitz Roy et d'Ushuaia. <br />
<br />
Au nord-ouest apparaît pourtant un paysage à part, constitué de
montagnes, de lacs et de parcs naturels. La région de Bariloche est
l'une des destinations les plus convoitées des randonneurs argentins.
Imitant les autres auto-stoppeurs, je me positionne au bord de la route,
le pouce en l'air et un sourire bon-enfant accroché aux lèvres. Si en
Europe, faire du stop semble difficile voire infaisable par les temps
qui courent, l'expérience est encore bien pratiquée en Argentine. En
moins d'une heure, un camion s'arrête. Il se rend jusqu'à San Martin de
los Andes et propose de m'y conduire, me faisant traverser le pays dans
la largeur, soit 1 000 kilomètres parcourus en une nuit. Un trajet
effectué d'une traite que le conducteur reproduit six fois par semaine.
Je découvre alors la dure vie des routiers ! Celui qui m'emmène a fait
de son camion sa maison. Éloigné de sa famille, il connaît les routes
argentines dans les moindres détails et me révèle au détour d'un virage
ou d'une croix fleurie les tristes secrets que renferme la route. Les
paysages nocturnes défilent et je commence déjà à voir un autre visage
de l'Argentine. </div>
<h2 class="access" style="text-align: left;">
La route des sept lacs, les montagnes de Bariloche et le parc naturel de los Alerces</h2>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="para_7867039 resize" id="para_4">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="texte">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="access firstletter" style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRsqNOhgMEhckuBQaUl910Y5Z3cgh-woOnN-blYtH7H7y_a8ODvBQ-9Apdc8f3WDjX-bq3i9-0y1D2NpueqOhYjLYn-zSqwBHEPwhdZD7olooYXzMQ4jURxtSvA8yHwxHFOg9lHNyzSVI/s1600/pata1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRsqNOhgMEhckuBQaUl910Y5Z3cgh-woOnN-blYtH7H7y_a8ODvBQ-9Apdc8f3WDjX-bq3i9-0y1D2NpueqOhYjLYn-zSqwBHEPwhdZD7olooYXzMQ4jURxtSvA8yHwxHFOg9lHNyzSVI/s320/pata1.jpg" width="320" /></a>
Le parcours est bien connu de nombreux Argentins qui se donnent
rendez-vous chaque été dans la région de San Carlos de Bariloche. De San
Martin de los Andes dans la province de Neuquen à Esquel dans la
province du Chubut, s'étendent lacs scintillants, forêts de sapins et
montagnes enneigées. Un décor exotique pour les Argentins et moins
fréquenté par les Européens, sans doute à cause de ses allures
familières de Suisse montagnarde. Chaque ville possède sa propre
atmosphère, des magasins de location de ski à San Martin de los Andes,
aux discothèques branchées de Bariloche, en passant par les
regroupements hippies de la ville el Bolson et le marché artisanal de
Villa la Angustura. <br />
<br />
Entre chacune d'elles, la nature
reprend le dessus et le voyageur se perd, oubliant la notion du temps et
de l'espace. Utiliser le feu pour cuisiner, boire l'eau des cascades,
fabriquer son propre pain et observer la forme des nuages en guise de
météo deviennent des réflexes de la vie quotidienne. Lorsqu'après avoir
gouté au camping sauvage du parc naturel Los Alerces, on reprend le
chemin de la ville, on se sent perdu, comme ébloui par les lumières
artificielles de la civilisation. </div>
<div class="access firstletter" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="access firstletter" style="text-align: justify;">
article publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/La-Patagonie-cette-terre-ou-l-Homme-se-sent-si-petit_a525.html" target="_blank">le Journal International</a> </div>
</div>
</div>
</div>
</div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-33913070879927566442013-03-27T09:50:00.001-07:002013-03-27T10:18:08.695-07:00 30 ans après la Guerre des Malouines, les tensions entre l'Argentine et le Royaume-Uni perdurent<title></title>
<style type="text/css">
<!--
@page { margin: 2cm }
P { margin-bottom: 0.21cm }
</style>
-->
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsBs4VmKc7WuG1RBJTHDf2bp96Ihj4T6-zHi7gsnmg8mMP2fmwPsMMMXDEhfhPVdQ2-8AkP1Ix-IiBBwxrQQTOI2qQNMspgL5TdoEOQniy2sAsMZjiI7kkwROdx5FSkrkA1BLZqp6Lpjs/s1600/malouines.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsBs4VmKc7WuG1RBJTHDf2bp96Ihj4T6-zHi7gsnmg8mMP2fmwPsMMMXDEhfhPVdQ2-8AkP1Ix-IiBBwxrQQTOI2qQNMspgL5TdoEOQniy2sAsMZjiI7kkwROdx5FSkrkA1BLZqp6Lpjs/s200/malouines.jpeg" width="200" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i>Un référendum doit avoir lieu les
10 et 11 mars prochains concernant le statut politique des îles
malouines. La mesure est censée mettre un terme aux conflits
opposant l'Argentine au Royaume-Uni. Elle réveille en réalité de
vieilles blessures entre les deux pays, entamées sur fond de
colonialisme et qui se poursuivent aujourd'hui dans un contexte
géopolitique mondial.<a name='more'></a></i></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La colère monte à Buenos Aires. Le
gouvernement des Malouines, qui avait annoncé le 12 juin dernier sa
décision d'organiser un réferendum sur le statut politique des
îles, vient de préciser la date. Il aura lieu les 10 et 11 mars
prochains. Parmi les 3000 résidents, 1500 sont appelés à voter.
Ils devront répondre à la question suivante : „Souhaitez-vous que
les îles malouines conservent leur statut politique actuel de
territoire d'outre-mer du Royaume-Uni?“
</div>
<div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le résultat semble connu d'avance.
Face aux 29 résidents argentins recensés en 2012, une grande partie
des habitants de l'île est d'origine britanique. Ils ont exprimé, à
travers plusieurs sondages, leur volonté de conserver leur
appartenance à la couronne anglaise. Pour l'Argentine, ce réferendum
„n'a aucune valeur juridique car il va à l'encontre des principes
du droit international“. Dans une lettre ouverte adressée au
Premier Ministre britanique David Cameron, la Présidente de
l'Argentine demande en effet au Royaume-Uni de „mettre fin au
colonialisme et de respecter les résolutions de l'ONU“. Un appel,
diffusé dans différents pays par les voies diplomatiques et que
Londres semble fermement décidé à ignorer. Interrogé par le
journal Clarin, le Premier Ministre a affirmé être disposé à
recourir à la force pour maintenir le contrôle sur les îles.
Depuis la fin de la guerre en 1982, le Royaume-Uni assure en effet
une présence maritime permanente dans la zone, composée de navires
de guerre et sous-marins nucléaires.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><b>La souveraineté et l'accès au
pétrole, sources du conflit</b></u></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L'archipel des Malouines, dénommé
Falklands Islands en anglais, fait partie des 16 territoires non
autonomes placés sous la supervision du Comité de décolonisation
des Nations Unies. Celui-ci a adopté en 1965 une résolution pour
inciter les deux pays à entamer des négociations. Mais pour le
gouvernement local et le Royaume-Uni la situation est sans équivoque
: l'île est britanique. Situé dans l'océan atlantique à 460
kilomètres des côtes argentines, l'archipel des Malouines a
successivement été occupé par des francais, des espagnols, des
argentins avant de devenir un territoire anglais en 1833. La Guerre
des Malouines, affrontant les deux pays du 2 avril au 14 juin 1982 a
entériné le conflit, générant 903 morts, dont 648 du côté
argentin. Une défaite cuisante pour l'Argentine, qui a contribué à
mettre fin à la dictature militaire de l'époque mais a laissé pour
les gouvernements démocratiques successifs un profond sentiment
d'injustice.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Aujourd'hui encore, le Royaume-Uni et
l'Argentine continuent de se disputer la souveraineté et l'accès
aux ressources de l'île. D'importantes reserves de pétrole ont en
effet été découvertes en 1993 et sont actuellement exploitées au
profit de l'économie britanique. Loin d'apaiser les tensions, le
référendum à venir semble avoir révélé les rivalités sur la
scène internationale. Selon le journal la nacion, la Présidente
Cristina Kirchner s'est en effet lancée dans une campagne
anti-réferendum à travers le monde. Elle en appelle aux pays
membres du Mercosur ou du Comonwealth susceptibles de la soutenir, de
ne pas assister au scrutin en tant qu'observateurs. Une prise de
position à l'échelle mondiale qui dépasse les résultats du
référendum lui-même.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
article publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/Malouines-30-ans-apres-les-tensions-perdurent_a495.html" target="_blank">le Journal International</a> </div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-71913440182939377402013-03-27T09:47:00.001-07:002013-03-27T11:11:01.973-07:00pourquoi la viande argentine est-elle si réputée?<div class="chapeau">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaCccMqcDm6vwwdWSCx4IVbjkElpQQ7pHAfoB3UHHt7DR0_5FfUNw0bZxXgwU3-Eqh2XHRw7kyjySq2HN5CxLDzZoR4cHQ44-orE33Rhr9AvDjn0CR9u5s_2aUYyoyFMZ7Oihn5iOODMw/s1600/abraham.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="271" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaCccMqcDm6vwwdWSCx4IVbjkElpQQ7pHAfoB3UHHt7DR0_5FfUNw0bZxXgwU3-Eqh2XHRw7kyjySq2HN5CxLDzZoR4cHQ44-orE33Rhr9AvDjn0CR9u5s_2aUYyoyFMZ7Oihn5iOODMw/s320/abraham.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="access" style="text-align: justify;">
<i><span style="font-weight: normal;">La gastronomie argentine est réputée pour la qualité de sa viande.
Sa renommée, élevée au rang international, provient de la façon de
cuisiner mais aussi de la manière d'élever les bovins. A Villa Clara,
petit village de la province de Entre Rios, le Journal International est
allé à la rencontre de Abraham Sterin, éleveur de bovins et descendant
d'une famille d'immigrés juifs. Il nous révèle son savoir-faire et nous
dévoile à travers son récit un autre visage de l'Argentine. </span></i><br />
<br />
<i><span style="font-weight: normal;"><a href="http://ameliarusso.blogspot.com.ar/p/argentine.html">spanish version</a> </span></i></div>
<div class="access">
<br /></div>
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
<div class="Standard">
<br /></div>
<div class="Standard">
<br /></div>
<a name='more'></a><br />
<div class="Standard" style="text-align: justify;">
Posté devant la porte, l'oeil vif et le
visage marqué par le temps, Abraham nous accueille avec un sourire et
nous fait signe d'entrer. Dans la cuisine, sa femme Anita a préparé un
pastel de carne (gateau de viande) et des knishes, spécialités juives
dont elle seule connait la recette. Abraham et Anita ont toujours vécu à
Villa Clara. Après avoir entrepris des études à Buenos Aires, il est
revenu vivre dans la province d'Entre Rios pour poursuivre l'activité de
son père, tombé malade. Il reprend ainsi le flambeau de trois
générations : l'élevage de bovins. Un métier menacé de disparaitre en
Europe, remplacé par l'élevage intensif, mais qui demeure ici encore
bien présent, ancré dans la tradition argentine et l'héritage yiddish. </div>
</div>
<div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="sep_para access" id="sep_para_2" /></div>
<div class="para_7801893 resize" id="para_2" style="text-align: justify;">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
<div class="Standard">
Comme chaque matin Abraham s'est levé avant
le soleil. Il s'est préparé un grand thermos de maté, indispensable
pour effectuer le travail dans les champs. Accompagné de Ruben son fils
et de ses deux employés, il inspecte son troupeau, reparti sur 500
hectares de terrain qu'il parcourt à cheval. Les taureaux sont séparés
des boeufs, des veaux et des vaches. Achetés ou vendus chaque année à la
foire, ils déterminent par leur race, le type et la qualité de la
viande. Ainsi les vaches appartenant aux catégories telles que Angus,
Hereford ou encore Jersey présenteront des caractéristiques spécifiques,
bien différentes des vaches laitières que l'on connait en France.
Importés au même titre que les chevaux par les pionniers européens, les
bovins ont connu un climat et des techniques d'élevage différents de
leurs cousins du vieux continent. Cela explique aujourd'hui leur
spécificité. Parmi le troupeau d'Abraham, certains boeufs peuvent peser
jusqu'à 700 kgs. Ils seront destinés à l'exportation ainsi qu'à la vente
au niveau national. Malgré une diminution récente, la consommation de
viande des argentins demeure impressionnante, avec près de 52 kg par
personne et par an, soit une quantité cinq fois supérieure à celle des
français. </div>
</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="sep_para access" id="sep_para_3" /></div>
<div class="para_7801897 resize" id="para_3" style="text-align: justify;">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
<div class="Standard">
Toutefois depuis 2006, l'industrie bovine
argentine traverse une crise économique importante. Baisse de la
production, augmentation des prix et diminution de la demande en sont
les principales causes. Elles rendent la vie dure aux éleveurs et
agriculteurs. Pour Abraham, ce phénomène est du à la politique
protectionniste menée par Nestor puis Cristina Kirchner, successivement
au pouvoir depuis 2003. « En fermant les frontières, le gouvernement
prive l'Argentine d'accès au marché mondial. L'agriculture et l'élevage,
ayant autrefois fait la richesse du pays, cessent d'être rentables. Les
champs sont abandonnés au profit des villes et les troupeaux remplacés
par la culture intensive du soja. Depuis 2001, les impôts ne cessent
d'augmenter et l'argent que les agriculteurs gagnent est volé par l'Etat
qui remporte des voix électorales à coup de mesures sociales.» </div>
</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="sep_para access" id="sep_para_4" /></div>
<div class="para_7801901 resize" id="para_4" style="text-align: justify;">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
<div class="Standard">
Afin de nourrir son bétail, Abraham doit
faire des réserves annuelles de foin, de seigle et de maïs. Il utilise
pour cela de nombreux engrais et pesticides, provenant notamment de
l'entreprise Monsanto. « Les conditions de travail étaient bien plus
pénibles avant, confie-t-il. Aujourd'hui le tracteur a remplacé le char à
boeuf. Le travail n'est pas plus facile pour autant mais la relation
entre l'homme et la terre a changé! » A 80 ans, Abraham continue de
travailler. « Le travail, explique-t-il, c'est la vie, c'est la santé.
Quand on a ces trois éléments, on ne les garde pas, on les réinvestit! »
</div>
</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="sep_para access" id="sep_para_5" /></div>
<div class="para_7801931 resize" id="para_5" style="text-align: justify;">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
<div class="Standard">
Sa voix se tinte alors de nostalgie et une
lueur anime son regard. Il se remémore des moments de son enfance et de
sa famille, allant jusqu'aux origines de Villa Clara. Celles-ci
remontent à la fin du 19ème siècle lorsque les premiers immigrants issus
d'Europe orientale sont venus s'installer dans la région. Venus de
divers pays tels que la Russie, la Pologne, la Hongrie ou l'Ukraine, ils
avaient en commun la même religion : le judaïsme. Fuyant le régime
militaire et les persecutions religieuses qui éclatent suite à
l'assassinat du Tsar Alexandre II de Russie en 1881, leur immigration en
Argentine a été permise par la Yevich, entreprise philantrope d'origine
anglaise, fondée et financée par le baron de Hirsch. L'homme d'affaire,
d'origine bavaroise, avait acheté de nombreux terrains en Argentine,
qu'il attribuait gratuitement aux immigrants en échange d'intérêts sur
les fruits de leurs rendements. « les débuts ont été difficiles car les
gringos n'étaient pas habitués au travail des champs, explique Abraham,
mélangeant dans ses phrases le castellano et le idish (langue composée
d'hébreu et d'allemand). Les gauchos, présents avant eux, les ont aidé à
s'adapter. Rapidement, la communauté s'est organisée, on a construit
des synagogues, des écoles et des centres sociaux. Une coopérative
agricole a été fondée, le village est devenu prospère. » </div>
</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="sep_para access" id="sep_para_6" /></div>
<div class="para_7801933 resize" id="para_6">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="texte">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="access firstletter">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="Standard" style="text-align: justify;">
Aujourd'hui, Villa Clara apparaît comme un
village typique construit au coeur de l'Argentine profonde, loin des
clichés de Buenos Aires. Ses routes en terre, parsemées de petites
maisons individuelles fournies en eau et électricité relient les
habitants entre eux. Au coucher du soleil, les rythmes de la cumbia
emplissent l'unique bar du village, tandis que le ciel sombre et tapissé
d'étoiles recouvre les habitants de son manteau de nuit. </div>
<div class="Standard">
<br /></div>
<div class="Standard">
article publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/Villa-Clara-loin-des-cliches-de-Buenos-Aires_a472.html" target="_blank">journal International</a></div>
</div>
</div>
</div>
<div class="access">
<br /></div>
</div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-4914575242420953892013-03-27T09:40:00.001-07:002013-03-27T09:42:48.940-07:00Les "bébés volés" de la dictature, toujours en quête d'identité<title></title>
<style type="text/css">
<!--
@page { margin: 2cm }
P { margin-bottom: 0.21cm }
</style> <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnXE73q1jkovNEn4FFYtMRcojSCEDm3tBbKKactNbeikmI9GrhlSyUxQDVWOK6FRRyDbpRCUy4s9wZ3VQKpPxOg8eQ9Wqfey1jiog0LWe01G6rFHy7f4M2uC0uQYi7G2_0074AfyMsNKg/s1600/rosa+de+rosinblint.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnXE73q1jkovNEn4FFYtMRcojSCEDm3tBbKKactNbeikmI9GrhlSyUxQDVWOK6FRRyDbpRCUy4s9wZ3VQKpPxOg8eQ9Wqfey1jiog0LWe01G6rFHy7f4M2uC0uQYi7G2_0074AfyMsNKg/s1600/rosa+de+rosinblint.jpg" /></a></div>
<i>30 ans après la fin de la dictature
argentine, de nombreuses personnes demeurent encore portées
disparues. L'association „les grands-mères de la plaza de mayo“
se bat pour retrouver les petits enfants, enlevés par le
gouvernement militaire des bras des opposants politiques et
illégalement adoptés par les responsables au pouvoir. À Buenos
Aires, le Journal International est allé à la rencontre de Rosa de
Rosinblit, vice Présidente de l'association. Elle nous fait part de
son combat pour retrouver son petit fils. </i><br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<i><a name='more'></a> </i>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
À 93 ans, Rosa de Roisinblit a
conservé une mémoire inaltérable. Elle nous recoit au siège de
l'association et après avoir passé quelques coups de fil
administratifs, la militante politique reprend son visage de mère
pour nous faire part de son histoire. La disparition en 1977 de sa
fille Patricia alors enceinte de 8 mois, a changé sa vie,
transformant la citoyenne pacifiste qu'elle était en fervante
militante des droits de l'homme. Aujourd'hui si sa fille demeure
portée disparue, les recherches menées par le biais de
l'association ont permis à Rosa de retrouver son petit-fils
Guillermo. Né dans l'ESMA, une école ayant appartenu à l'armée et
convertie pendant la dictature en centre de détention, il a été
enlevé et placé dans une famille d'adoption sans jamais connaitre
sa véritable identité.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
„Ma fille et son mari ont été
arretés parce qu'ils appartenaient à un groupe de lutte armé et
clandestin, explique Rosa. J'étais consciente du danger que cela
représentait mais je respectais leurs choix. Or après le coup
d'Etat de 1976, la situation s'est envenimée et les mesures de
repression se sont multipliées. Lorsque Patricia a été enlevée,
je pensais que sa sequestration serait provisoire et qu'elle
reviendrait donner naissance à son bébé. Le temps a passé et je
suis restée sans nouvelle. J'ai alors commencé les recherches. Je
me suis d'abord tournée vers la Justice ce qui était inconscient et
dangereux de ma part. Puis je me suis rendue à l'Assemblée Générale
pour les Droits de l'homme à Buenos Aires et me suis retrouvée face
à des dizaines de mères dans la même situation que moi. C'est
ainsi que l'association s'est peu à peu formée. Deux personnes ont
joué un rôle majeur dans son expansion: l'avocat Alfredo Galenti,
dont la fille était aussi portée disparue et le diplomate américain
Tex Harris qui a contribué à faire connaitre nos revendications sur
la scène internationale.“
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Depuis la création de l'association en
1978, 108 enfants ont ainsi pu retrouver leurs origines. 400 vivent
encore sans connaitre la leur, dispersés en Argentine mais aussi en
Europe, dans des pays comme l'Espagne ou l'Italie. En tant qu'ONG
inscrite pour la défense des droits de l'homme, les grands-mères de
la plaza de Mayo représentent aujourd'hui un pouvoir politique
considérable. Soutenues par des organisations mondiales telles que
la CEDH, l'ONU ou la CADH, elles tendent à se rapprocher de l'actuel
gouvernement Kirchner, mesure pas toujours bien percue par les
argentins. Parmi ceux que nous avons interrogés, un grand nombre
considère en effet que l'association joue de son pouvoir médiatique
pour intrevenir dans des domaines qui ne la concernent pas, tels que
la réélection de la Présidente ou la loi sur l'audiovisuel.
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
„Beaucoup de gens confondent notre
association avec celle des mères de plaza de mayo, analyse Rosa. Nos
objectifs semblent identiques à la différence qu'elles réclament
le retour de leurs fils et non de leurs petits-fils. Elles se
montrent donc plus obstinées, se réunissant tous les jeudis devant
la Casa Rosada pour manifester. Pour ma part, je suis devenue plus
réaliste. Mon petit-fils m'a été rendu mais je sais que ma fille
ne reviendra pas. Or je lutte à présent pour retrouver les
petits-enfants des autres, pour que Justice soit faite. Si je
soutiens ouvertement Cristina, c'est parce que les Kirchner ont su
nous apporter un soutien plus actif que les précédents.“</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
article publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/Les-bebes-voles-de-la-dictature-toujours-en-quete-d-identite_a469.html" target="_blank">le Journal International</a> </div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-31722744257495400222013-03-27T09:36:00.003-07:002013-03-27T09:36:35.600-07:0040° pour le Père Noel argentin<div class="texte">
<div class="access firstletter">
<h3 class="access">
Fête religieuse ou commerciale ? En Argentine, Le
réveillon de Noël est célébré de manière bien différente. Retour sur les
traditions d'un Noël argentin.</h3>
<h3 class="access">
<a name='more'></a> </h3>
<div class="Standard">
<br /></div>
<div class="Standard" style="text-align: justify;">
Les Européens ayant décidé de passer leurs
fêtes de fin d'année sur le continent sud américain pourront constater
que Noël ne s'habille pas des mêmes couleurs d'un pays à l'autre. En
Argentine, la fête est bien moins ancrée dans les traditions. Ici, point
de sapin ni de bûche, de vin chaud ou de Père Noël en fourrure et
traineau. Les Argentins célèbrent Noël sous un soleil d'été, avec des
températures avoisinant les 40°C dans la région de Mendoza. <br />
</div>
</div>
<div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="sep_para access" id="sep_para_2" />
</div>
<div class="para_7568035 resize" id="para_2" style="text-align: justify;">
<div class="texte">
<div class="access firstletter">
<div class="Standard">
Les enfants et étudiants ont quitté le
chemin de l'école fin novembre et ne reprendront qu'en mars. Beaucoup se
préparent à effectuer un grand voyage, dans le sud du pays ou à
destination des plages brésiliennes ou des montagnes boliviennes. Depuis
le 15 décembre, quelques guirlandes décorent les vitrines de magasins,
invitant les passants à acheter des cadeaux. Mais les images de père
Noël en manteau de fourrure dénotent dans ce décor estival. Le 25
décembre est avant tout perçu comme une fête religieuse et les
stratégies de marketing, que l'on connait en Europe, semblent pour les
Argentins sortir tout droit des films américains. <br />
</div>
</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br class="sep_para access" id="sep_para_3" />
Beaucoup ont prévu de passer le réveillon
en famille, réunis autour d'une dinde, d'un cochon à la broche ou d'un
asado (grillades). Ils attendent l'arrivée du Nouvel An, une fête plus
traditionnelle lors de laquelle il est coutume, notamment à Buenos
Aires, de jeter dans les rues des liasses de papier, pour célébrer la
Nouvelle Année et marquer « une page qui se tourne ». Qu'elles soient
célébrées en été comme en hiver, le Journal International souhaite à
tous ses lecteurs, de joyeuses fêtes. </div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
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article publié sur <a href="http://www.lejournalinternational.fr/40-C-pour-le-Pere-Noel-argentin_a338.html" target="_blank">le Journal International</a> </div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8720092728195840640.post-8197855923268602962013-03-27T09:31:00.001-07:002013-03-27T10:16:37.019-07:00Noche buena para todos<title></title>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSZm1sDrJ3fSclWG7zaPbv0MSyBU9tadIGOYXOLgDENe4kuuCz2XUDthRHiCb7etAgc-rwWWe_ySTvwkGhAuEB75lqMunI4E75Pjri6MG2jT2bfrOtql1hFRkgqa2nnti310g9pmOgnJ0/s1600/noel.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSZm1sDrJ3fSclWG7zaPbv0MSyBU9tadIGOYXOLgDENe4kuuCz2XUDthRHiCb7etAgc-rwWWe_ySTvwkGhAuEB75lqMunI4E75Pjri6MG2jT2bfrOtql1hFRkgqa2nnti310g9pmOgnJ0/s1600/noel.jpeg" /></a><i>Les argentins se préparent à
célébrer Noel sous une chaleur estivale. Dans les magasins,
quelques guirlandes ont été installées et invitent les clients à
anticiper les achats pour le réveillon. À Buenos Aires et dans le
reste du pays, une association a mis au point un concept pour venir
en aide aux plus démunis.</i></div>
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Le concept est simple : une famille
argentine paraine une autre, en lui offrant de quoi passer un repas
de Noel traditionnel. Le relais se fait par l'intermédiaire de
l'association „nuit de Noel pour tous“, chargée de mettre en
contact les familles et acheminer les cadeaux. Développé dans la
banlieu Nord de Buenos Aires suite à la crise économique de 2001,
le groupe de volontaires a pris de l'ampleur. Aujourd'hui de
nombreuses associations relais existent dans les différents
quartiers de Buenos Aires, ainsi que dans d'autres grandes villes
telles que Salta, Rosario et Tucuman. Le réseau s'est élargi
jusqu'aux pays voisins, avec l'ouverture de deux autres centres en
Bolivie et au Brésil.
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Leur mission consiste à contacter des
familles issues des quartiers défavorisés et trouver des familles
acceptant de les parainer. Celles-ci ont jusqu'au 16 décembre pour
envoyer au centre de Buenos Aires un colis contenant un repas, des
cadeaux et des messages personnalisés, destinés à la famille qui
leur été attribuée. Comme chaque année, les différents colis
seront ensuite regroupés dans un immense hangar situé sur le port
de Buenos Aires avant d'être acheminés jusqu'à leurs
destinataires. „L'objectif de notre association est de créer une
conscience sociale et solidaire!“ s'exprime Gloria Lagomarsino,
l'une des seize femmes fondatrices de l'association.
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Le projet, effectué en partenariat
avec l'Alliance catholique Caritas, révèle par son succès
croissant un phénomène d'ampleur en Argentine : l'augmentation des
inégalités sociales. En effet, comme le rapporte le journal la
nación, un demi million de personnes vivraient dans les bidonvilles
aux alentours de Buenos Aires. Un chiffre en constante augmentation,
qui concerne principalement les argentins venus se rapprocher de la
capitale à la recherche de travail mais aussi de nombreux
paraguayens et boliviens. En 6 ans selon le même journal, la
population dans la périphérie de Buenos Aires aurait augmenté de
55%.</div>
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article publié dans <a href="http://www.lejournalinternational.fr/Noche-buena-para-todos-une-action-solidaire-pour-Noel_a335.html" target="_blank">le Journal International</a> </div>
amelia russohttp://www.blogger.com/profile/00595986632829368946noreply@blogger.com0