Ils étaient nombreux en ce samedi, 3 décembre, à venir parcourir le marché de Noël, aménagé au Moldexpo. Ouvert au public de 10 h à 16 h, le deuxième pavillon du complexe industriel prenait, le temps d’une journée, des allures de foire internationale.
Plus de quarante missions diplomatiques et associations caritatives participaient à l’événement. De l’Ambassade d’Azerbadjan au Consulat d’Estonie, en passant par l’Association pour réfugiés ou le Centre culturel israélite, chacun des „forains“ possédait son propre stand et exposait des articles de tout genre. Parmi tous les pays représentés, la France se distinguait quant à elle par son absence, pour la deuxième année consécutive. Interrogée à ce sujet, l’Ambassade de France explique cela par la récente nomination du nouvel Ambassadeur, M. Gérard Guillonneau. Son épouse, qui ne pouvait dès octobre confirmer sa disponibilité pour l’événement, avait préféré décliner l’organisation d’un stand.
A midi, la foule avait déjà envahi l’espace qu’elle parcourait à la recherche d’un cadeau de Noel ou d’une spécialité culinaire à déguster. « Certes les prix ne sont pas toujours très abordables, confie une mère de famille. Je voulais offrir une jolie chemise à ma fille, mais l’acheter reviendrait à dépenser la moitié de mon salaire. » A la place, elle a opté pour une série de cartes de vœux faites-main, satisfaite d’avoir agi « pour la bonne cause ».
Organisé pour la quinzième année consécutive par le Club International des Femmes en Moldavie (IWCM), le marché de Noël vise en effet à soutenir des missions caritatives en Moldavie. Cette année, le principal bénéficiaire de la foire est le Centre Hippocrate, un établissement médical situé à Chisinau et dispensant des soins de thérapie et de réadaptation à des enfants malades ou handicapés. Environ 400 enfants sont traités chaque année par ce centre, la plupart souffrant de maladies chroniques graves. Créé il y a dix ans, Hippocrate bénéficie du soutien de nombreuses organisations internationales, telle que la britannique ChildAid ou des célébrités comme l’écrivain anglais Tony Hawks, auteur du best-seller « Playing the Moldovans at Tennis ». L’argent récolté lors du marché contribuera à agrandir le bâtiment et à construire un nouveau toit.
Retour à la foire d’hiver. Tandis que les groupes de musique et de danse défilent sur scène, la tension monte au centre du marché : Inga Miloslavjevic, membre de IWCM, annonce les gagnants du concours de tombola. Pour dix Lei, les visiteurs pouvaient tenter de gagner des allers-retours Chisinau-Istanbul, des bons de dégustation dans des restaurants ou des produits cosmétiques. A la différence d’autres tombolas, les participants pouvaient choisir de placer leur ticket directement dans la boîte correspondant au lot qu’ils souhaitaient remporter.
Béatrice Furic, française et membre de IWCM, vient justement d’être appelée pour recevoir son prix. Installée il y a deux ans en Moldavie suite à la nomination de son mari en tant que vice-président de la banque Mobias Banca, elle a rapidement intégré l’association. « L’ambiance y est très conviviale explique-t-elle. Cela permet de créer de nombreux contacts et de partager des expériences, basées sur l’aspect caritatif et la découverte de la Moldavie et de ses habitants ».
Fondée en 1997, l’association IWCM rassemble en effet des femmes de différents pays et cultures. Épouses d’Ambassadeurs, personnalités engagées dans des organisations internationales, elles ont en commun leur dynamisme et un intérêt qu’elles portent aux autres. Outre l’organisation de diverses activités, telles que la découverte de restaurants, des cours de cuisine ou des visites touristiques, elles assurent la tenue de deux événements caritatifs par an : la nuit de l’art au printemps et le marché de Noël en hiver. Cette année, celui-ci a permis de récolter un montant total de plus de 35 000 $, attirant à Moldexpo près de 7000 visiteurs.
article rédigé par Marion Roussey, publié sur moldavie.fr
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