samedi 17 novembre 2012

L'Argentine, nouveau membre de sécurité de l'ONU

 


Ayant obtenu 182 des 193 voix, soit 53 suffrages de plus que les 2/3 nécessaires, l'Argentine remplacera la Colombie, en tant que représentante des pays d'Amérique latine et des Caraïbes au Conseil de sécurité de l’ONU. 

 
 
 
 
 
L'Assemblée Générale de l'ONU s'est réunie jeudi 18 octobre afin de renouveler les 5 membres non permanents siègeant au Conseil de Sécurité pour la période 2013-2014. À compter du 1er janvier, l'Allemagne, l'Inde, le Portugal, l'Afrique du Sud et la Colombie laisseront donc leur place aux cinq pays entrant : l'Australie, le Rwanda, la Corée du Sud, le Luxembourg et l'Argentine.

Le Ministre des Affaires Étrangères, Héctor Timerman, a annoncé devant l'Assemblée son « engagement à défendre la paix, la sécurité, la souveraineté et la fin du colonialisme ». « Notre position, a-t-il souligné dans un article paru dans le journal Clarin, sera celle d'une voix modérée, respectant le multilatéralisme mais défendant le point de vue des pays d'Amérique latine et des Caraïbes. Ceux-ci ont en effet soutenu à l'unanimité la candidature de l'Argentine, qui entamera en 2013 son neuvième mandat au Conseil, le dernier ayant eu lieu entre 2005 et 2006.

Depuis septembre 2012, l'Assemblée Générale de l'ONU a entamé sa 67ème session. Présidée par l'ancien ministre des affaires étrangères serbe Vuk Jeremić, elle a redéfini le jeudi 18 octobre la composition de l'organe principal de l'ONU, le Conseil de Sécurité. Celui-ci est composé de cinq membres permanents disposant d'un droit de veto et de 10 membres non permanents renouvelés de moitié chaque année.

Comme le souligne le Journal La Nación, le Conseil se retrouve actuellement paralysé sur de nombreuses questions, notamment la récente prise de position concernant la Syrie. Ses membres permanents  apparaissent en effet clairement divisés en deux groupes – les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni d'un côté, la Russie et la Chine de l'autre. Afin d'éviter de bloquer les résolutions en recourant à leur droit de véto, les Etats cherchent sans cesse l'appui des membres non permanents pour obtenir des consensus.

En tant que nouveau membre représenté par l'ambassadrice María Cristina Perceval, l'Argentine a déjà fait entendre sa position concernant des questions telles que la situation humanitaire en Somalie, le conflit palestino-israélien ou les négociations avec l'Iran. Selon le Journal Clarin, le gouvernement argentin critiquerait le caractère permanent des 5 membres, en particulier dans le cas de la Grande-Bretagne qui refuse de prendre en considération une résolution de l'ONU afin de négocier la souveraineté des îles malouines. 
 
article publié sur journal international

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