dimanche 27 avril 2014

En France, les intermittents en colère

Vendredi 25 avril, les intermittents du spectacle et de l’audiovisuel ont manifesté dans plusieurs villes françaises. A Strasbourg ils étaient une centaine à protester contre la réforme du régime d’assurance-chômage. Alors que la signature d’un accord entre le gouvernement et les syndicats est repoussée au 22 mai, ils mettent en avant des méthodes et un contenu de la réforme jugés injustes et pénalisant les petits producteurs d’art.
 
Munis de banderoles et d’instruments de musique, techniciens et artistes sont venus manifester contre l’accord conclu entre les partenaires sociaux le 21 mars dernier. Parmi les principales mesures contestées, le rallongement du délai de carence et la cotisation sur les salaires augmentée de 3% : "L’écart va se creuser encore davantage entre les comédiens. Et en augmentant les cotisations, ce sont surtout  les petits producteurs d’art qui ne vont plus pouvoir suivre le rythme" déplore Stéphanie Gramont, comédienne dans la troupe de théâtre Les arts pitres. Un foulard bleu sur la tête, l’intermittente exerce ce métier depuis plus de quinze ans. Elle explique n’avoir aucune reconnaissance de l’ancienneté ni garantie de l’emploi et milite à présent pour revenir au système antérieur à la réforme de 2003. Celle-ci avait durci les conditions d’éligibilité à l’intermittence. De 507 heures en douze mois, artistes et techniciens sont passé à 507 heures en dix mois et demi pour les premiers et dix mois pour les seconds. Entre temps, le nombre d’intermittents a augmenté, propulsant le nombre d’allocataires de 9 060 en 1984 à 106 000 l’année dernière. Une situation qui pousse le gouvernement à prendre des mesures, afin de réduire le budget accordé aux allocations. (Pour voir les principales mesures de la réforme, lire l’article paru sur Francetvinfo.)

Egalement pénalisée par la réforme, Julia, technicienne, se joint au groupe. Elle soutient particulièrement les artistes, les plus touchés selon elle. "Ils ont du mal à justifier leur temps de travail, les créations et répétitions n’étant souvent pas prises en compte." En dehors de son travail, la jeune monteuse réalise des courts-métrages. Un art qui "ne fait pas gagner beaucoup mais qui prend du temps, raison pour laquelle il faut protéger le travail des intermittents." La signature définitive de l’accord sur le régime d’assurance-retraite devait avoir lieu mardi 29 avril. Elle a finalement été reportée au 22 mai. Pour Daniel Muringer, délégué de la Sfa Cgt, ce délai supplémentaire ne doit pas faire baisser l’attention des intermittents. Il appelle les manifestants présents à défiler le 1er mai.

article rédigé par Marion Roussey publié sur Arte Info
endredi 25 avril, les intermittents du spectacle et de l’audiovisuel ont manifesté dans plusieurs villes françaises. A Strasbourg ils étaient une centaine à protester contre la réforme du régime d’assurance-chômage. Alors que la signature d’un accord entre le gouvernement et les syndicats est repoussée au 22 mai, ils mettent en avant des méthodes et un contenu de la réforme jugés injustes et pénalisant les petits producteurs d’art.
Munis de banderoles et d’instruments de musique, techniciens et artistes sont venus manifester contre l’accord conclu entre les partenaires sociaux le 21 mars dernier. Parmi les principales mesures contestées, le rallongement du délai de carence et la cotisation sur les salaires augmentée de 3% : "L’écart va se creuser encore davantage entre les comédiens. Et en augmentant les cotisations, ce sont surtout  les petits producteurs d’art qui ne vont plus pouvoir suivre le rythme" déplore Stéphanie Gramont, comédienne dans la troupe de théâtre Les arts pitres. Un foulard bleu sur la tête, l’intermittente exerce ce métier depuis plus de quinze ans. Elle explique n’avoir aucune reconnaissance de l’ancienneté ni garantie de l’emploi et milite à présent pour revenir au système antérieur à la réforme de 2003. Celle-ci avait durci les conditions d’éligibilité à l’intermittence. De 507 heures en douze mois, artistes et techniciens sont passé à 507 heures en dix mois et demi pour les premiers et dix mois pour les seconds. Entre temps, le nombre d’intermittents a augmenté, propulsant le nombre d’allocataires de 9 060 en 1984 à 106 000 l’année dernière. Une situation qui pousse le gouvernement à prendre des mesures, afin de réduire le budget accordé aux allocations. (Pour voir les principales mesures de la réforme, lire l’article paru sur Francetvinfo.)

Egalement pénalisée par la réforme, Julia, technicienne, se joint au groupe. Elle soutient particulièrement les artistes, les plus touchés selon elle. "Ils ont du mal à justifier leur temps de travail, les créations et répétitions n’étant souvent pas prises en compte." En dehors de son travail, la jeune monteuse réalise des courts-métrages. Un art qui "ne fait pas gagner beaucoup mais qui prend du temps, raison pour laquelle il faut protéger le travail des intermittents." La signature définitive de l’accord sur le régime d’assurance-retraite devait avoir lieu mardi 29 avril. Elle a finalement été reportée au 22 mai. Pour Daniel Muringer, délégué de la Sfa Cgt, ce délai supplémentaire ne doit pas faire baisser l’attention des intermittents. Il appelle les manifestants présents à défiler le 1er mai.
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endredi 25 avril, les intermittents du spectacle et de l’audiovisuel ont manifesté dans plusieurs villes françaises. A Strasbourg ils étaient une centaine à protester contre la réforme du régime d’assurance-chômage. Alors que la signature d’un accord entre le gouvernement et les syndicats est repoussée au 22 mai, ils mettent en avant des méthodes et un contenu de la réforme jugés injustes et pénalisant les petits producteurs d’art.
Munis de banderoles et d’instruments de musique, techniciens et artistes sont venus manifester contre l’accord conclu entre les partenaires sociaux le 21 mars dernier. Parmi les principales mesures contestées, le rallongement du délai de carence et la cotisation sur les salaires augmentée de 3% : "L’écart va se creuser encore davantage entre les comédiens. Et en augmentant les cotisations, ce sont surtout  les petits producteurs d’art qui ne vont plus pouvoir suivre le rythme" déplore Stéphanie Gramont, comédienne dans la troupe de théâtre Les arts pitres. Un foulard bleu sur la tête, l’intermittente exerce ce métier depuis plus de quinze ans. Elle explique n’avoir aucune reconnaissance de l’ancienneté ni garantie de l’emploi et milite à présent pour revenir au système antérieur à la réforme de 2003. Celle-ci avait durci les conditions d’éligibilité à l’intermittence. De 507 heures en douze mois, artistes et techniciens sont passé à 507 heures en dix mois et demi pour les premiers et dix mois pour les seconds. Entre temps, le nombre d’intermittents a augmenté, propulsant le nombre d’allocataires de 9 060 en 1984 à 106 000 l’année dernière. Une situation qui pousse le gouvernement à prendre des mesures, afin de réduire le budget accordé aux allocations. (Pour voir les principales mesures de la réforme, lire l’article paru sur Francetvinfo.)

Egalement pénalisée par la réforme, Julia, technicienne, se joint au groupe. Elle soutient particulièrement les artistes, les plus touchés selon elle. "Ils ont du mal à justifier leur temps de travail, les créations et répétitions n’étant souvent pas prises en compte." En dehors de son travail, la jeune monteuse réalise des courts-métrages. Un art qui "ne fait pas gagner beaucoup mais qui prend du temps, raison pour laquelle il faut protéger le travail des intermittents." La signature définitive de l’accord sur le régime d’assurance-retraite devait avoir lieu mardi 29 avril. Elle a finalement été reportée au 22 mai. Pour Daniel Muringer, délégué de la Sfa Cgt, ce délai supplémentaire ne doit pas faire baisser l’attention des intermittents. Il appelle les manifestants présents à défiler le 1er mai.
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Munis de banderoles et d’instruments de musique, techniciens et artistes sont venus manifester contre l’accord conclu entre les partenaires sociaux le 21 mars dernier. Parmi les principales mesures contestées, le rallongement du délai de carence et la cotisation sur les salaires augmentée de 3% : "L’écart va se creuser encore davantage entre les comédiens. Et en augmentant les cotisations, ce sont surtout  les petits producteurs d’art qui ne vont plus pouvoir suivre le rythme" déplore Stéphanie Gramont, comédienne dans la troupe de théâtre Les arts pitres. Un foulard bleu sur la tête, l’intermittente exerce ce métier depuis plus de quinze ans. Elle explique n’avoir aucune reconnaissance de l’ancienneté ni garantie de l’emploi et milite à présent pour revenir au système antérieur à la réforme de 2003. Celle-ci avait durci les conditions d’éligibilité à l’intermittence. De 507 heures en douze mois, artistes et techniciens sont passé à 507 heures en dix mois et demi pour les premiers et dix mois pour les seconds. Entre temps, le nombre d’intermittents a augmenté, propulsant le nombre d’allocataires de 9 060 en 1984 à 106 000 l’année dernière. Une situation qui pousse le gouvernement à prendre des mesures, afin de réduire le budget accordé aux allocations. (Pour voir les principales mesures de la réforme, lire l’article paru sur Francetvinfo.)

Egalement pénalisée par la réforme, Julia, technicienne, se joint au groupe. Elle soutient particulièrement les artistes, les plus touchés selon elle. "Ils ont du mal à justifier leur temps de travail, les créations et répétitions n’étant souvent pas prises en compte." En dehors de son travail, la jeune monteuse réalise des courts-métrages. Un art qui "ne fait pas gagner beaucoup mais qui prend du temps, raison pour laquelle il faut protéger le travail des intermittents." La signature définitive de l’accord sur le régime d’assurance-retraite devait avoir lieu mardi 29 avril. Elle a finalement été reportée au 22 mai. Pour Daniel Muringer, délégué de la Sfa Cgt, ce délai supplémentaire ne doit pas faire baisser l’attention des intermittents. Il appelle les manifestants présents à défiler le 1er mai.
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